Var, Les grottes du Caramy (2)
Retour si l'on peut dire, dans les gorges du Caramy à la découverte des grottes qui y sont cachées.
Cette fois ci c'est coté Mazaugues que nous allons fouiner, après les grottes coté Tourves voir ici clic.
La baume st Michel est assez connue car facilement accessible, très grande et ayant un passé qui ne se limite pas au néolithique.
Cette baume (grotte en grand abri sous roche) a été de tout âge, habitée ou utilisée.
-Hommes du néolithiques qui y ont laissé quelques peintures sacrées,
-abri de berger,
-abri de l'ermite Sutton qui y a peint une superbe fresque de presque 2m de haut montrant l'archange st Michel terrassant le dragon, aidé de deux angelots,
-repère de résistants pendant la guerre,
-abri de chasseurs toujours,
-bivouac pour amateurs de solitude
-et nid pour amoureux...
Tous, y compris les derniers cités, y ont laissé une trace de leur passage de quelque sorte que ce soit et pas toujours du meilleur goût.
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Le départ coté Mazaugues au dessus du saut du Cabri.
Cheminement sur les gros blocs de calcaire qui sont séparés par de multiples avens plus ou moins profonds. certains sont notés sur les cartes des cavités naturelles du Var et sont régulièrement visités par les spéléos.
Un tracé ludique, avec des passages pas toujours obligatoires mais amusants
Il faut souvent enjamber les avens, pas très larges mais profonds, ne pas se rater, sinon...
De superbes points de vues sur la rive opposée et les roches étrangement sculptées.
Puis il faut descendre dans les gorges, plusieurs possibilités sont offertes, mais toutes sont un tantinet sportives
La baume est signalée, une pancarte qui en raconte son histoire chaotique et souvent malmenée.
Murets en pierres sèches, bâtis au fil du temps, écroulés, réparés, modifiés, aménagés
Malgré cet aspect brouillon et sale, on sent bien que cette baume a quelque chose à raconter, à celui qui veut bien entendre son histoire de se poser là et de l'écouter, aucun bruit parasite ne viendra troubler sa quiétude.
Bien sûr, à notre époque où plus rien n'a de valeur, comment ne pas y trouver aussi, déchets, graffitis obscènes et traces du passage de l'homodétritus ?
Hélas ces quelques photos ne sont pas une liste exhaustive, loin s'en faut, il y a beaucoup d'autres m.....!
Gros dommage, car le lieu est magique.
Une autre cavité, moins abimée, car moins "confortable", est tout à coté, ici les traces primitives de la baume y apparaissent pour peu qu'on fasse preuve d'imagination et...de rêve.
Dans ce cartouche taillé dans la roche, étaient des peintures préhistoriques bien effacées aujourd'hui, d'autres sont à peine visibles et difficilement identifiables.
Sur le mur de ce qui devait être la citerne construite par Sutton, il ne reste qu'une partie de la fresque, visage de l'archange, une aile, un bras brandissant l'épée et tout en bas on peut encore y deviner un angelot. Le temps aidé par les saccageurs de service a eu raison du reste.
Un étage plus bas, dans la restanque inférieure, une fissure où l'on peut se glisser laisse admirer de superbes méduses pendues au plafond.
Méduses de calcaire étincelant, œuvre du temps et de la Nature
Nous descendons vers les rives du Caramy, par ci par là quelques trous retiennent encore un peu d'eau.
Pause pique nique sous les platanes centenaires de la ferme Rimbert
avant de revenir au saut du Cabri et ses roches surprenantes.
et de remonter sur le plateau.