Var, Les grottes du Caramy (1)

 Dans les gorges du Caramy se cache un véritable trésor préhistorique.

Des grottes, souvent très petites, de la taille d'un simple trou dans la paroi sont ornées de peintures rupestres dites  de "style ibérique".

Découvertes puis fouillées dans les années 40 par Messieurs Neukirch, Sanz Martinez et l'abbé Glory , certaines ont révélé contenir des débris d'ossements humains et sont considérées comme des ossuaires.

C'est sur ces traces d'un passé très ancien que nous partons aujourd'hui, cet article sera édité en deux volumes, car bien trop imposant.

Les grottes "coté Tourves" et dans un deuxième temps "coté Mazaugues".

Pas de sentier pour trouver ces grottes, il faut crapahuter souvent à l'estime et dans une végétation qui monte sévèrement la garde contre  l'envahisseur.

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La grotte Chuchy, considérée comme la plus importante est ornée de dessins représentant une scène de chasse et une idole dolménique, bien sûr, comme souvent, il faudra un œil de lynx et un peu d'imagination pour les apercevoir...  et de la documentation pour les identifier.

 la grotte Chuchy

 Parfois il faut payer de sa personne...

ouvrir grand les yeux et se laisser aller.

 La fameuse scène de chasse où l'on pouvait imaginer voir une femme sortant de son habitation, chassant un renard vers son compagnon armé d'une fronde...

 Sur la paroi opposée, une scène cultuelle. Une idole dolménique dans un ensemble complexe et plus loin, une main stylisée

Ces deux peintures représentent probablement la Vie et la Mort, grand sujet philosophique de tout être humain.

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 Plus loin après quelques fausses pistes de grottes ornées et de vrai crapahut qui met mal en point jambes et bras, nous arrivons à l'abri Hillaire

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 l'abri Hillaire

Tout petit trou, environ 0,60m de profondeur sur 1 m de large, les peintures sont très effacées, mais en sachant ce qu'on cherche...on finit par le voir.

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 Il fait beau, le vent annoncé n'est pas encore là, nous sommes en immersion dans la nature.

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Puis c'est la très belle grotte Neukirch

 Emblème de la déesse des morts, en partie effacée par une coulée de carbonate de chaux

 Un trou de petit diamètre amène dans un conduit communicant avec la lumière, bien en face des rayons solaires une peinture y a été réalisée, certainement "à l'aveugle" car la main une fois introduite empêche toute vision.

Une figure solaire y est bien visible, mais le manque de recul empêche toute "bonne photo" et cette peinture apparait alors déformée.

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Un vallon à traverser et dans une végétation épaisse où les arbres morts abondent...

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Nous arrivons à la grotte Alain suivie du trou Nicole et du trou des 2 amis, autant de peintures à découvrir.

 Le trou Alain

De belles concrétions de calcaire en ornent le fond, mais sur la paroi, bien à l'abri, un superbe dessin dit "de l'homme mort" dans un cartouche ovale.

 Des fouilles ont montré que cet abri était un ossuaire et l'homme mort est certainement représenté en voie de décharnement

Deux dessins très effacés (merci le traitement photo) montrent la forme stylisée de l'idole funéraire en forme de fer à cheval.

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 Trou des 2 amis, trou Nicole

Le trou des 2 amis à gauche caché derrière un rocher, le trou Nicole et la faille à droite

 Là aussi presque complètement effacée, la peinture de deux idoles funéraires en forme de fer à cheval

 et là ?...

 Dans le trou Nicole, peu perceptible , une figure anthropomorphe sous un signe en fer à cheval

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 Plus difficile à trouver, la grotte des Cabro

 Deux énormes rochers détachés de la paroi gisent devant l'entrée, accident récent semble t'il d'après la couleur de la fracture, les racines d'un arbre en bordure ont certainement "poussé" la roche.

 Les peintures signalées ne sont plus visibles du tout, et ce n'est pas faute d'avoir minutieusement inspecté la paroi concernée, les cavités parallélépipédiques sont elles les vestiges des fouilles réalisées ici ? certainement.

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Fin provisoire de cette recherche, en attendant ...toutes nos excuses à la famille Loir qui réside dans une faille de la paroi,  pour l'avoir dérangée.

 Affolé le loir veut s'échapper mais n'ose pas abandonner les petits, dès que nous aurons le dos tourné il va rentrer au bercail et nous espionner.

 Allez zou, nous filons et le laissons en paix.

Retour sur les berges du Caramy, en plus de l’émerveillement de ces découvertes, nous aurons un supplément de cicatrices et ecchymoses !