Var, la grotte Chélo et la grotte du Croupatier
Situé sur la commune d'Ollioules, le bau de Quatre Ouro est percé de quelques grottes, sur sa face ouest, la grotte Chélo avec ses deux ouvertures distantes de quelques dizaines de mètres, et la grotte du Croupatier, un peu plus haut, un peu plus loin.
Ces deux grottes seront notre objectif de ce jeudi donné comme très chaud par la météo locale.
Nous garons la voiture dans les gorges d'Ollioules, comme pour une rando dans le Destel, et après avoir traversé la route et en contrebas, la Reppe maintenant bien à sec, nous prenons le sentier jaune de la barre de Taillan.
Tout en haut, s'ouvre la grotte du Patrimoine bien cachée dans la végétation, petit abri sous roche ayant été, au XVIIème siècle, aménagé en bergerie.
au carrefour du GR et du sentier du Patrimoine, table, banc et ombre de l'olivier attendent le promeneur avant d'attaquer la grimpette sous le soleil qui fait cuire les roches blanches.
Nous prenons une sente à peine visible qui s'enfonce dans une végétation basse qui pique, les argéras et kermès s'amusent beaucoup avec nos mollets découverts.
Une belle ruine de ce qui devait être une grande propriété est en train d'être digérée par la nature.
Changement de direction, un sentier plus large, puis une piste nous amènent au pied du bau de Quatre Heure
gros coup de zoom, les entrées de la grotte Chélo sont bien visibles
Derrière nous la mer est invisible, une épaisse couche de pollution recouvre le littoral, sans vent et avec cette chaleur, c'est, hélas, inévitable.
Nous arrivons en vue de la grotte Chélo, le sentier monte raide, mais l'approche est rapide
Pour y pénétrer, le ressaut est délicat car la roche patinée est glissante et les prises, réduites au minimum. Hélas, comme la grotte du Croupatier, la Chélo est très abîmée, rançon de son accès facile, tags, graffitis, détritus, la totale, rarement je n'ai vu une grotte aussi dégueulasse. Reflet de la nature humaine.
Pourtant cette grotte est ornée de gravures néolithiques, il faut bien chercher parmi les graffitis et autres obscénités.
La femme stylisée dont les attributs féminins commencent à être effacés
l'homme, nettement plus petit en ocre rouge, et assez...viril !
puis, le masque...en ocre rouge
pour s'enfoncer un peu plus dans la grotte il faut traverser un boyau plat appelé le "laminoir".
Mais bon...aujourd'hui, trempé de transpiration, se vautrer dans la poussière rouge du sol ce sera...non merci !
Retour vers la lumière éblouissante
Nous filons en longeant la falaise et trouvons la deuxième entrée, tout aussi taguée et sale, on ne va pas insister.
Nous continuons notre parcours en suivant la falaise au plus près, une sente peu visible et facile à perdre nous emmène vers la grotte du Croupatier
au loin, derrière, la pollution commence un peu à se dissiper, le vent de midi, dit "thermique" pousse la crasse aérienne un peu plus loin
un beau massif de lavataires donne une note réconfortante
Sous le belvédère, le cerne noir de la grotte commence à se laisser deviner
Apothéose...une odeur de détritus brûlés, un beau tas d'immondices, tags et graffitis...voilà ce qu'il est advenu de cette grotte qui pourrait être très belle, ouverte sur la rade de Toulon et Saint Mandrier.
Franchement déçus par l'état de ces deux grottes, nous remontons sur les crêtes par un ressaut bienvenu.
ça sent l'ail...de nombreux pieds d'ail rond surchauffés par le soleil embaument l'air, puis nous arrivons sur le sommet, un tas de pierres bien assemblées est en réalité une borne du XIXème siècle qui marque la limite de la commune d'Ollioules. Construction de la même époque et comparable aux "Bidoufles" de la forêt des Morières.
Nous revenons vers les gorges d'Ollioules par le GR qui circule en crête, entre deux arbres, gros coup de zoom sur le château d'Evenos en restauration
encore des bornes cadastrales.
Nous quittons le GR pour prendre le sentier du Patrimoine qui débute sous l'ombre de pins géants
au loin le Gros Cervo
Depuis quelques minutes le bruit d'un hélico au point fixe nous met en éveil, puis le voilà qui apparaît sortant des gorges, un secouristes sur le portique d'hélitreuillage. Un sauvetage en cours, les accidents sont hélas fréquents dans ce secteur d'escalade.
le sentier descend dans la caillasse vers les vestiges du télégraphe de Chappe, les murs ont été restaurés, mais hélas, pas l'ingénieux système de bras articulés.
sur la roche quelques gravures, probablement faites par les personnels du télégraphe, ici une clef, et deux initiales JB, plus bas, peu visibles car bien effacées, un C et un A et un dessin peu net.
la pierre scellée et trouée qui permettait de fermer la,porte.
Le sentier continue à descendre pour rejoindre le carrefour équipé de table et banc, vu ce matin à l'aller, la descente du sentier de la barre de Taillan commence
Quelques grottes déjà vues percent la falaise, une grotte ouverte en sa partie supérieure et la grotte du pin.
Une rando "sous le soleil" mais qui ne laissera pas de souvenirs inoubliables, de 7km300 pour un cumul de dénivelé de 530m.
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