Ste Baume, la bergerie de Tuny
La bergerie de Tuny, au dessus du charmant village de St Jean de Garguier est un grand classique des balades dans les contreforts du massif de la Ste baume, nous n'y étions jamais allés, c'est chose faite.
Une balade facile mais à ne pas sous estimer, des points de vues superbes sur la vallée de l'Huveaune, Gémenos, Pont de l'Etoile et en face, de l'autre côté de la vallée, les collines de Pagnol.
Direction St Jean de Garguier, où nous garons la voiture sur la piste qui mène à la chapelle St Clair, première étape de cette balade.
La piste monte régulièrement et nous découvre un panorama qui, même si nous le connaissons bien, nous émerveille toujours. En face, les sommets qui composent le massif de Garlaban et à gauche, au loin, les contreforts des calanques, côté Marseille.
Sous nos pas, dans le village, un gros coup de zoom nous laisse admirer le château et ses tours crénelées.
Un sentier file sur la gauche, panneau indicateur : Chapelle St Clair...
Superbe chapelle, très massive vue de ce côté, mais ouverte et accueillante sur l'autre versant
l'inévitable cyprès est là, comme il se doit en Provence.
En forme de simple auvent, la chapelle est située sur un site archéologique qui remonte à l'époque gallo-romaine.
Lieu de culte païen, puis chrétien, ce site fut ensuite fortifié au moment de l'invasion sarrazine. Au Xe siècle, une chapelle romane fut construite sur la base de cette ancienne tour.
Les archives locales disent que le lieu fut occupé ensuite au XVIIème siècle par un ermite, qui l'aurait aménagé en ermitage. Le site fut finalement abandonné au XVIIIème.
Nous continuons notre cheminement en prenant la piste, puis, rapidement, par un sentier qui part sur la droite (cairn) nous descendons dans le vallon St Clair, plus agréable que la morne piste.
Vallon humide et ombragé.
Bientôt apparaît la barre rocheuse qui ferme le vallon, la bergerie n'est plus très loin.
Un groupe de VTTistes occupe bruyamment les lieux, nous ne nous attardons pas et filons vers le pied de la barre rocheuse où se trouve une jolie et inattendue grotte.
Arbres fruitiers abandonnés à leur triste sort, ce cerisier, quant à lui, redevient peu à peu sauvage, les fruits qu'il porte encore sont...immangeables.
Une fente dans la roche fermée par un arbre, elle est là cette grotte.
l'entrée ressemble à celle de la grotte aux Oeufs, mais nettement plus petite et d'un accès plus facile
Passé la voûte de l'entrée, une salle s'ouvre très haut, au fond une roche en forme d'autel abrite une vierge et quelques reliquaires.
Traditions venues d'un temps où il fallait se cacher pour prier ? Bis Repetita...
Au sortir de la grotte nous reprenons la piste qui file vers Roussargues, mais auparavant, un beau buisson de sumacs me tente, je fais une provision de ces graines qui une fois séchées seront de surprenantes épices.
La piste monte en larges lacets et, momentanément, tourne le dos à la Ste Baume, au loin, les Dents de Roque Forcade pointent vers un ciel légèrement embrumé.
En bas, la vallée d'Aubagne, au loin Marseille, la mer et la rade
Les alisiers sont en fruits, belles couleurs d'automne.
Les alises sont comestibles, les oiseaux en raffolent, riches en tanins elles doivent, comme tous fruits sauvages, être consommées blettes et luttent contre la dysenterie. Fermentées elles donnent une eau de vie appréciée...
Nous quittons la piste de Roussargues pour redescendre vers la vers le vallon des Seignors et les gorges du Renard, sentier qui à partir d'ici, devient sauvage et enserré dans une végétation dense et "piquante".
Une source capté de longue date, laisse apparaître une eau claire qui fut longtemps précieuse dans ces collines, la canalisation de captage, à l'origine en tuiles de terre cuite recouverte de platiers est aujourd'hui en "plymouth" parfois apparent.
Le sentier étroit se faufile entre roche et salsepareille
et descend vers le château vu à l'aller, parcours dans un vallon resté sauvage.
la conduite apparaît, le tuyau "plastique" se sert de la canalisation en terre comme gainage de protection, le platier, souvent brisé ne protège plus rien.
le temps s’obscurcit, le soleil du matin n'est plus qu'un souvenir, la pluie menace...mais non, ce ne sera pas encore pour aujourd'hui, hélas !
Une roche gravée par un berger en 1909 (?) retrace la vie solitaire de ces hommes de la nature
quelques abris sous roches témoignent eux aussi de cette vie d'autrefois dans ces collines
Nous arrivons au bas du vallon, la conduite d'eau traverse le chemin en passant sur un pont et file vers le château (?).
le sentier repart en colline pour revenir à notre point de départ, laissant le Prieuré tout en bas.
Une balade d'environ 12km pour un cumul de dénivelé de 560m.
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