Siou Blanc, quelques belles curiosités
Le plateau du Siou Blanc, dans le Var est une magnifique zone naturelle encore bien préservée, voire un peu sauvage même, et c'est très bien ainsi.
Nous y venons souvent, de nombreux articles sur ce blog en témoignent, mais nous avions en tête de rechercher quelques curiosités dont nous avions glané de minuscules renseignements ici et là De belles curiosités naturelles, bien entendu et dans cette grande étendue, au relief géologique étonnant, ça ne manque pas.
Cette fois-ci, nous irons en direction des Morières.
La voiture est garée sur la parking vaguement aménagé devant le grand Chêne de Mistral et nous voilà partis, direction, le puits de Junca, perdu dans la forêt.
Le plateau du Siou Blanc est truffé d'avens de gouffres et de grottes, il ne retient pas l'eau des pluies ou de la fonte des neiges, voir ici clic, qui s'infiltre immédiatement dans le sous-sol, ce qui rend la présence de puits absolument précieuse. Ici un puits ou une source...ça ne se dit pas...enfin, pas trop...comme l'aurait dit Marcel.
après un bout de chemin sur la piste, nous prenons une sente qui rapidement s'enfonce dans la forêt de chênes, la trace est visible, à condition de ne pas la perdre de vue.
D'ailleurs, après quelques errements sans conséquence, la balade dans ces sous-bois étant toujours agréable, nous trouvons ce puits de Junca.
un beau puits, bâti et protégé, l'ouverture de la,porte révèle le malicieux système de récupération de l'eau de surface.
Nous revenons sur nos pas, et filons dans la forêt, peu de dénivelé, mais quelques dolines et partout, des avens, grands et répertoriés, ou petits et donc assez dangereux si on ne regarde pas bien où se posent les pieds.
la forêt s'éclaircie puis devient très clairsemée, une belle prairie, couverte de feuilles mortes en cette saison mais les nombreuses touffes d'asphodèles sèches laissent à penser qu'au printemps ce ne doit pas être si mal que ça !
les crocus sortent la tête de sous les feuilles de chênes
la barre des Morières est devant nous, il n'y a plus qu'à y aller, la grande piste forestière qui la longe nous indiquera quand nous y serons.
encore des crocus
la piste est coupée, nous filons par un large sentier, vers Citerne Neuve, quelques vaches sont en tenue d'hiver et derrière leurs fils électriques (les avens étant un gros danger pour elles) nous regardent passer, les distractions étant assez rares.
bon voilà, nous sommes dans la bonne direction, la remontée du chemin continue...
et par une sente raide, nous arrivons au gouffre des Cistes, un peu trop profond pour nous , il est contourné et nous continuons
une belle roche offre un abri avec banc de pierre, l'endroit est frais et humide, nous ne nous y attardons pas.
pour arriver sur une belle dalle sommitale, la roche que nous cherchons la "tête de la Marquise" est tout près mais nous ne la voyons pas (trouvons pas, erreur de jugement), dommage mais comme nous reviendrons ce n'est pas une grosse déception.
Par contre nous trouvons, son conjoint, plus difficile à trouver, la "Tête du Marquis" , facile à reconnaître, que c'est le Marquis, le cou est plus gros que celui de la Marquise ! (rire)
Une grosse roche en forme de tête posée sur un cou étroit
On redescend vers la piste, pour filer vers une autre belle curiosité
un gouffre quasi horizontal, la Baume dei Lumes, accès sans trop de difficultés
Allez...viens !
les lampes frontales découvrent des concrétions magnifiques, pas trop abîmées, j'en profite pour rappeler à ceux qui viennent dans ces grottes, de ne pas toucher aux stalactites, le travail de l'eau est toujours actif, ces concrétions sont vivantes, toucher de la main, anéanti en quelques secondes, le travail de plusieurs années, de l'eau qui dépose des micro particules de calcaire.
Il est temps de ressortir, au soleil, qui perce au travers de la végétation et réchauffe un peu l'atmosphère
pour filer vers une autre cavité, l'abri de l'Avelanier
Abri fermé par un muret de pierre, une jolie salle, servant visiblement de bivouac
convient parfaitement à un ermite qui ne craint pas les rhumatismes, c'est assez humide !
la vague sente dégringole entre les arbres, pour passer devant une autre petite grotte
la Baume du Paradis, joliment concrétionnée, elle aussi, sous une basse fissure, un réservoir en tôle galvanisée y a été installé et recueille l'eau qui goutte du plafond.
Il est temps de penser au retour, nous filons en direction de la piste, où là encore quelques belles roches aux découpes étranges nous attendent
Puis par un jeu de pistes et de sentiers, nous revenons au grand Chêne de Mistral, tout en se disant que nous allons revenir bientôt !
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