Massif de l'Etoile, la grotte de la Vierge
La grotte de la Vierge, dite aussi du Facteur est une curiosité maintenant bien connue des randonneurs.
Une arche de pierre protège un mini oratoire, probablement créé par le facteur en question, et régulièrement entretenu.
La vue qu'on y a sur le vallon truffé d'aiguilles rocheuses est absolument magnifique.
Nous démarrons cette balade dans le massif de l'Etoile du parking de Lou Limas, tout au bout de la route ouverte mais passablement défoncée, 4x4 fortement conseillé.
Cette route monte au col de Notre Dame des Anges et est interdite à la circulation depuis de nombreuses années, mais permettait de relier la route des Termes à Mimet sur l'autre versant de l'Etoile.
Le sentier balisé rouge mais en perpétuels "travaux d'abattage des arbres" demande un peu de précautions en semaine à cause des engins. Il n'y a plus d'arbres mais le peu qui restent ou repoussent (les fous !) sont régulièrement abattus. Zone de travaux qui font certainement vivre pas mal d'entreprises au détriment de ce qu'il reste de la forêt.
Bref une belle zone de garrigue bien rase, propre et nette, à quand le bitume ?
Sur le plateau nous passons devant une belle restanque plantée d'oliviers puis les ruines du Jas de Mimet, zone agricole et privée (privée, comme quasiment tout le massif de l'Etoile) .
Devant nous avant que la piste ne plonge dans le vallon, la vue s'ouvre sur le bâtiment imposant de N.D des Anges.
Notre Dame des Anges.
Ce site est habité depuis le néolithique, mais en 1220, un ermite vient y investir une grotte, la baume Vidal, qui sera aménagée en église en 1625.
En 1640, Notre Dame des Anges devint un lieu Janséniste, ils y bâtirent le couvent et une riche bibliothèque.
Après la révolution, les biens de N.D des Anges furent dispersés.
Aujourd'hui, seul subsiste le bâtiment de l'Hostellerie qui est devenu une propriété privée.
Nous filons sur la piste devenant sentier qui plonge dans la forêt et là...oupsss !
je prends une autre direction, probablement perdu dans mes pensées et mal renseigné par un balisage volontairement effacé (nous le constaterons plus tard, au retour).
Je connais bien les lieux, et très vite je me rends compte que nous ne sommes pas où nous devrions être, demi tour et je cherche à récupérer le cheminement prévu en prenant un sentier transversal, marqué sur le terrain mais inexistant sur les cartes, en me disant, il va certainement rejoindre le "rouge".
Erreur, mais erreur qui tout compte fait est bénéfique.
Nous commençons une belle grimpette parmi les rochers taillés par l'érosion et le vent, parfois rosis par les largages de retardant des Canadairs lors des incendies fréquents par ici ces dernières années.
La sente est jalonnée, de loi en loin, par quelques cairns discrets, mais continue son chemin globalement vers le col de N.D des Anges, maintenant, de là-haut nous voyons bien le vallon en contrebas, là où nous devrions être.
Quelques ressauts à passer, sans trop de difficultés et toujours ça monte.
les roches sont de plus en plus découpées, formes étranges dessinées par un véritable artiste, le Mistral.
et nous voilà au point haut de notre grimpette inattendue, mais néanmoins superbe.
Devant nous un beau mur à désescalader, hésitation du genre "il n'y a pas un autre passage ?" la roche est glissante, gluante d'humidité.
Vrombissement de moteurs, deux Pélicans, des Canadairs, nous passent au dessus de la tête, visiblement en exercice de largage sur leur cible d'entrainement, l'Aire de la Mourre, bien visible, grosse tâche rouge teintée volontairement de retardant indélébile.
Un passage de positionnement puis second passage de largage en "piqué redressé" dans le hurlement des moteurs, ces pilotes sont des As. Le tout entre des maillages denses de câbles haute tension.
Puis, comme ils sont arrivés, ils s'en vont dans les lueurs rougeoyantes d'un ciel qui se cherche.
En ce qui nous concerne, après ce spectacle de voltige, il nous faut descendre de cette barre rocheuse, allez c'est parti !
posé des fesses pour freiner la bête... et quand faut y aller, faut y aller.
arrivés en bas, je reconnais les lieux, nous y sommes déjà venus, nous passons sous le pylône haute tension et prenons son sentier de servitude qui nous ramène sur la piste, au col de N.D des Anges.
marqué par son bel oratoire.
direction la grotte de la Vierge en passant par l'ancienne route, puis le bout de piste qui va vers un autre pylône et le sentier discret mais balisé "à l'arrache" qui se faufile entre les énormes rochers jusqu'à l'entrée de la grotte
arrivée par l'ouverture supérieure, la Vierge est juste à gauche en entrant.
Nous y voilà, ça tombe pile poil, c'est l'heure de la pause pique nique.
Un peu plus loin sur la droite, une terrasse en léger abri sous roche nous offre son confort relatif pour notre pause, au dessus de nous, les roches aux contours étranges se dressent.
Nous repartons par le sentier rouge qui était prévu à l'aller, de la grotte un sentier discret part en direction de la grotte des Pieds Ferrés,
Les photos ne donnent pas l'impression qu'il y ait une sentier, mais ce n'est qu'une illusion...quoique, les tirasses nous rappellent que ce sont elles qui mènent le jeu ici (tirasse = salsepareille).
derrière nous, toujours ces roches découpées qui changent de forme selon l'angle de vue
nous reprenons pieds sur le sentier rouge à la grotte des Pieds Ferrés, comme prévu, il ne nous reste plus qu'à tout redescendre et voir, où j'ai perdu le balisage rouge
le rocher appelé tombeau du Roi, pas vu sous le bon angle mais l'analogie avec un tombeau est exacte.
encore une grotte/abri sous roche
le sentier rejoint le fond du vallon, nous passons devant la source, il 'y a plus qu'à suivre le balisage
et se rendre compte que dans le haut du vallon de la Débite, le balisage rouge tout neuf a été volontairement effacé.
Une balade sous un ciel gris de 10km500 pour un cumul de dénivelé de 460m
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