Lascours, le Grand Vallon
Une rando de plus dans l' Est du massif de Garlaban, complètement oublié par Pagnol, on se demande bien pourquoi tant les décors peuvent y être superbes. Mystère et boule de gomme...
Le grand Vallon, prend naissance dans le quartier de l'Antique à Lascours, commune de Roquevaire.
Un vallon qui se caractérise par son aspect encore bien sauvage, de hautes falaises percées de grottes et abris et des parois pour escaladeurs.
Mais en ce qui nous concerne, notre attirance va vers le lit quasi asséché d'un torrent qui cavalcadait ici à une époque maintenant révolue, de profondes marmites creusées dans le calcaire en sont la preuve irréfutable.
Difficile de garer la voiture dans ce quartier de Lascours, la ruelle en forte pente qui remonte vers Trémartin offre deux ou trois places sur le bas coté sans gêner les riverains.
Lascours est réputé pour son micro climat qui fait sa richesse, oliveraies, vergers de cerisiers et des restanques alignées au cordeau font la fierté bien légitime de leurs propriétaires.
Sous les fleurs des amandiers qui bordent le chemin nous filons vers l'entrée du Grand Vallon que nous allons remonter en restant au plus près du lit du ruisseau, la progression y est moins facile que sur le sentier qui est en parallèle mais le coté sauvage et rocailleux nous convient mieux, tant pis pour les égratignures dans les argéras.
La porte d'entrée du Grand Vallon, jolies pierres, cyprès, oliviers et collines arides, ça sent bon la Provence.
Cheminement dans le lit du défunt torrent, par ci par là quelques cuves retiennent l'eau des dernières pluies, pour certainement le plus grand bonheur de la sauvagine.
les falaises sont perforées de grottes ...très attirantes, nous en connaissons quelques unes
Il fait chaud, mais les manches sont gardées longues si on ( je...surtout ! ) ne veut pas arriver les bras en sang, les argéras ne font pas de cadeaux.
Un ressaut sous un arbre et nous voilà à proximité des premières marmites
petite pause pour boire avant d'attaquer la grimpe et admirer sans cueillir les fleurs sauvages qui commencent à sortir de terre
narcisse douteux
les premières marmites se remontent en quelques petits pas d'escalade facile
Orchis
Puis après une vire facile, arrive la série des belles marmites qui font le renom de ce vallon, une courte chaine permet d'arriver sur un bosse lisse, une deuxième permet de passer une belle dépression et remonter une courte paroi verticale, la dernière chaîne demande un peu plus de technique pour ne pas s'épuiser.
Tirer sur les bras et le corps largement écarté de la paroi , les pieds sont bien à plat sur la roche et ça passe ...
avec le sourire ...
la dernière chaine demande a être maintenue jusqu'à son point d'ancrage, pour ne pas risquer de repartir en arrière du fait de l'arrondi de la roche
encore un peu de grimpe avec les mains
chercher le meilleur passage
et nous sortons du lit du torrent au niveau de la Baume Plate pour rejoindre le sentier balisé qui nous emmène jusqu'à la sortie haute du Grand Vallon
Un peu de brume matinale stagne dans le vallon, nous filons vers la gauche en direction du sentier qui, en corniche, file vers la source de Barquieù, le sommet du mamelon de Garlaban est en vue, c'est notre prochain objectif.
Petite halte à la source de Barquieù qui se jette dans le vallon de Garlaban, une des rares sources de ces collines où l'eau coule presque toute l'année, d'où les bassins de retenue d'eau ( barquieù ) creusés par l'homme dans le vallon pour s'assurer une réserve d'eau pérenne.
De la source nous remontons par le sentier jaune, puis en hors balisage jusqu'à la baume du Papé, (ou de Midi, c'est au choix !) pour une courte halte,
de là nous prenons un de nos sentiers "secrets" ( rire, Yvette tu sais bien de qui je me moque en employant ce mot ! ) pour rejoindre le sommet et la croix de Garlaban par la face Est, pas de balisage ni même vraiment de sentier mais un cheminement fort pentu et caillouteux , mais pas trop difficile, où il faut parfois mettre les mains et chercher le passage.
la croix est en point de mire, allons y, un petit vent frisquet souffle, nous n'y resterons que pour le temps d'une photo.
Descente par le sentier des touristes vers le col de Garlaban, pour la pause pique nique en compagnie d'un rouge gorge qui attend les miettes tombées à terre.
Par la piste, environ 2km, nous filons vers le col de Tubé et rejoignons le puits de l'Aroumi, où un petit groupe de randonneurs aussi sympathique que discret fait une pause, lecteurs du blog ils nous reconnaissent..nous allons papoter un instant.
le beau chêne du puits de l'Aroumi
direction le haut du Grand Vallon en reprenant le sentier emprunté le matin, nous passons à la Baume Plate
puis sans descendre vers les marmites nous filons sur le sentier des Tourdres rejoindre la sente raide et glissante qui descend vers Trémartin et l'endroit où est la voiture.
en face de nous, le mont du Marseillais et ses antennes commence à être dans les nuages gris et bas.
Une rando en pays de Garlaban d'environ 14km700 et un cumul de dénivelé de plus de 820m.
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