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Siou Blanc, lou valoun dis armàri
Bravant un genou convalescent, une méchante grippe et la promesse d'un violent Mistral glacé, nous filons vers le plateau du Siou Blanc pour une courte balade dans un lieu étonnant, le "valoun dis armàri" que l'on peut traduire par :
le couloir ou vallon des armoires.
Les armoires...dans un étroit vallon enserré dans la roche, une paroi est creusée de multiples niches situées les unes à côté des autres.
Ici on l'appelle le valoun dis armàri.
La voiture est garée vers la Limate, de nombreuses pistes forestières partent en tous sens il nous faudra faire attention de ne pas partir n'importe où.
Un vague balisage vert ET16 est au sol, mais bien fatigué, il n'est plus tellement visible, ce n'est pas une balade à faire sans un repérage soigneux.
Le sentier nous emmène vers la citerne du Clos, une très belle et remarquable construction du XIX ème siècle qui permet de récupérer l'eau de pluie et de la stocker au propre.
Citerne enterrée et bien fermée par une toute petite porte pour limiter l'évaporation et les salissures. ici, d'une manière générale sur le plateau du Siou Blanc l'eau de surface est rare.
L'eau de pluie s’infiltre immédiatement dans le sol par les milliers d'avens et gouffres qui le caractérisent, en récupérer le plus possible a, de tous temps, été un enjeu majeur pour les troupeaux et les hommes, quand ils vivaient dans ces forêts.
Remarquable citerne de par sa toiture en double pente inversée, récupérant l'eau du ciel dans un canal central qui s'ouvre directement dans la citerne située en dessous. Bien que mal entretenue cette toiture-impluvium fonctionne encore bien, la citerne est pleine à ras bord.
Nous reprenons notre cheminement vers lou valoun dis armàri, qui se trouvera sur notre droite, un peu plus loin.
Nous y voilà, deux falaises verticales garnies de lierres envahissants, de mousses et de lichens, enserrent une forêt de yeuses qui se tendent vers le ciel et la lumière.
les fameuses "armàri" sont là, un peu plus loin sur la droite, la série de niches en façade de paroi s'alignent côte à côte et sont reliées entre elles par un boyau d'une cinquantaine de mètres de long.
Parcourir ce boyau est ludique, sans risque et ne demande aucune lampe, les "armàri" donnant régulièrement de la lumière du jour. Il suffit seulement de poser le sac à dos et de se mettre à quatre pattes.
dernier tronçon qui remonte un peu, plus étroit
et qui se termine sur une large ouverture, environ cinquante mètres plus loin que le point de départ.
De dehors, les ouvertures, les "armàri" creusées dans la roche s'alignent les unes à côté des autres, caprice de la nature.
le lierre accroché à la paroi file vers les hauteurs chercher la lumière du soleil.
Nous reprenons le cheminement vers le sommet de la colline, la Colle Vieille.
( Colle = colline, pas de la super glu qui serait périmée ! )
Le sentier n'est plus vraiment balisé et de nombreuses ramifications partent dans tous les sens, ici on a vite fait de tourner en rond.
Barbe de Jupiter
Quelques lapiaz et une pente légère nous annoncent que nous approchons du sommet, par ailleurs les rafales de vent deviennent franchement violentes, n'ayant aucun obstacle pour freiner leur élan.
Un énorme tas de cailloux, des vestiges de mur, voilà nous sommes au sommet.
Ce mur sépare la Colle Vieille en deux sur plusieurs centaines de mètres, nous en retrouveront des bribes un peu plus bas, était-ce une séparation de propriétés ?
Après un court pique nique abrité du vent, mais pas du froid qui s'insinue de partout, nous reprenons le cheminement inverse, tout au moins jusqu'à la hauteur du "valoun dis armàri" , lequel est visible depuis la pente de la colline, un coup d'épée dans la forêt.
Plus loin nous effectuerons un changement de cap, histoire de "faire comme une boucle" et de ne pas revenir strictement sur nos pas. Dans le ciel qui grisaille, le vent s'amuse à modeler les nuages d'étrange façon.
Ici, une citerne en ferraille, abandonnée et attendant de prendre ou reprendre du service
là, une ancienne carrière d'extraction de sable, matériaux précieux, fut un temps.
la large sente nous ramène vers le point de départ, le vent donne toute sa force avec des rafales à plus de 70.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2charlyJeudi 10 Janvier 2019 à 08:29salut Jean Luc,sympathique rando que nous avons faite l'an passé avec tes précieux conseils...peut être :colo vièio en provençal va savoir...amitiés à tous les deux.
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C'est beau mais cela ma fait froid rien que de vous lire.