Cela faisait assez longtemps que nous n'étions plus allés sur la face sud du massif de Sainte Victoire, ce sera au programme de cette belle journée avec une rando-escalade de premier choix à savoir, le sentier noir du gouffre de Garagaï et retour par les sentier vert du Pas du Clapier, pas beaucoup de km, mais ce n'est pas ce que nous recherchons...le plaisir avant tout !

la voiture est garée sur le parking des Deux Aiguilles, le Garagaï ouvre sa gueule béante tout là-haut, nous en ressortirons sur la crête mais face nord.

Après un long sentier d'approche nous voilà au pied du mur, le délicat Pas de l'Eléphant est devant nous, les photos ne rendent pas bien la réalité.

Une paroi très pentue, avec très peu d'aspérités pour y accrocher les mains ou les pieds, seules, de grosses alvéoles (traces de pas laissées par le passage d'un éléphant...mais oui !) permettent de grimper au prix d'un équilibre parfois limite

 La gazelle au premier étage...

quand on vous dit que c'est pentu ! 

ensuite le cheminement est plus civilisé, la grimpette reste tout de même permanente, tout comme la recherche du balisage réalisé "à l'économie" ce qui n'est pas une critique, chercher le meilleur cheminement fait aussi partie de ce genre de plaisir.

 en face de nous, petit coup de zoom pour apercevoir "L'Oeil", il n'est pas sur notre parcours, nous le laissons de côté.

alternance de passages faciles avec d'autres...un peu plus techniques 

une belle cheminée nous entraîne sur un petit balcon 

 où immédiatement une vire aérienne est à contourner

la grotte des Hirondelles est là, à portée de vue, avec le Garagaï qui reçoit la lumière de l'autre versant, mais, nous n'y sommes pas encore, loin s'en faut.

Il faut un peu redescendre pour passer le Pas de l'Aiglon qui a été modifié il y a quelques petites années 

 pour protéger le site, le pierrier trop fréquenté commençait à en souffrir, une dérivation latérale permet le passage plus en hauteur

la roche lisse est creusée d'empreintes où l'on peut s'y caler les pieds,  

impressionnant mais plus facile qu'il n'y parait, faut juste éviter de regarder en bas... 

 ensuite, le pierrier étant consolidé par des gabions, le cheminement est aisé, mais que ça grimpe !

encore des ressauts techniques 

 puis nous voilà sur la vire du Garagaï

et l'entrée basse du gouffre, la grotte des Hirondelles, lesquelles habitent dans les trous de la paroi et s'enfuient à notre approche 

 Vue arrière sur la vallée de l'Arc

le passage permettant la sortie étant très sec ce sera chose facile, ce qui n'est pas toujours le cas lorsque c'est humide 

 sortie en plein vent, le Garagaï s'ouvrant face sud et face nord les courants d'air sont violents

face nord, vue sur Vauvenargues et au loin le Concors 

Après la pause, dernier coup d'œil sur le gouffre, puis nous filons plein Est par le GR 

et quelque fois en longeant la crête 

 au Signal, vue sur la sortie du sentier des Cantilènes...

petit à petit la Croix de Provence est laissée derrière nous 

de jolie tulipes australes semblent donner le sens du vent 

puis nous arrivons au départ discret du sentier vert du Pas du Clapier 

qui d'emblée, annonce la couleur...descente rude pour la première centaine de mètres 

la gazelle assure le coup en utilisant la technique dite du "cul de jatte" ce sont les bras qui la soutiennent

une belle série de dalles lisses où il faut bien chercher ses prises 

puis plus bas, un couloir pentu 

 où une très belle asphodèle nous attend

 et c'est le ressaut du Pas du Clapier

où il faut essayer d'éviter d'arriver en bas brutalement... la dernière marche étant assez haute.

En dessous de nous, les vestiges de la Marbrière où de gros blocs taillés gisent désormais pour l'éternité, plus personne ne viendra les chercher pour les descendre dans la vallée comme ça se faisait du temps de l'exploitation du marbre de Sainte Victoire 

le sentier arrive tout près de la marbrière, nous suivons l'ancien chemin de halage des blocs puis le sentier marron nous ramène vers le noir du matin, il ne nous reste plus qu'à revenir au parking.

Avec dans notre dos, la Sainte Victoire, toujours aussi belle et exigeante. 

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