-
Article réédité, déjà paru sur l’ancien blog en mai 2014, il fait suite à l'article concernant les gorges du Destel.
Lors de notre rando dans les gorges du Destel clic ici pour voir l'article, nous sommes passés au retour par un sentier très sportif comportant des passages d'escalade et surtout devant une grotte étrange appelée le Château du Diable .
Nous nous étions promis d'y revenir pour une visite spécialement dédiée à ce site et aux grottes nombreuses et parfois difficiles d'accès qui l'entourent.
Attention cette rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages d'escalade
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures adaptées ni équipement de petite escalade
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Il n'y aura pas de carte de notre parcours, celui ci étant fait sur une toute petite zone avec beaucoup d'aller retour, la carte n'a aucune espèce d’importance, d'autant que la trace relevée par le GPS est complètement faussée par les nombreuses pertes de signal.
Le départ se fait du même endroit que pour la rando précitée, tout au bord de la route dans les gorges d'Ollioules sur le petit parking du club canin.
Il faut traverser la route et "sauter" le muret qui borde le cours d'eau La Reppe, passer à gué et remonter le long de la Reppe jusqu'à rencontrer le lit du torrent, maintenant à sec, du Destel.
Suivre le lit du Destel par ci par là l'eau refait surface et coule fraîche et claire
Tout là haut caché dans la falaise, le Château du Diable et les grottes avoisinantes
Sur la droite un balisage jaune invite à grimper en direction des hautes falaises découpées et austères, par sécurité nous avons emporté les casques d'escalade, corde et mousquetons
le sentier débute en pierrier, la pente est raide et parfois pour trouver un peu d'accroche il ne faut pas hésiter à poser les mains.
très vite nous surplombons les gorges du Destel
en face légèrement sur notre gauche la grotte Monnier, nous sommes sensiblement à la hauteur du "Château du Diable", mais d'ici, il n'est pas visible.
Nous continuons sur cette sente en direction des crêtes où nous devrions rejoindre le GR51
Une étroite cheminée, mais malgré tout facile à gravir, permet d'arriver sur les crêtes, un passage sur la droite évite cette cheminée mais c'est dommage de s'en priver...
Une corde aide à la grimpette
sortant de cet étroit couloir vertical, la vue s'ouvre sur la mer, vers la Seyne et Toulon, de l'autre coté des falaises
Nous trouvons le GR51 et le suivons vers la gauche pour rejoindre le sentier discret et non balisé, parcouru lors de la précédente rando, il descend coté gorges du Destel vers le Château du Diable.
Ce sentier nous fait passer juste au pied d'une très belle grotte, large et peu profonde,
la grotte Ferrandin
Le sentier arrive tout au bord d'une vire verticale qu'il faut désescalader, la corde sera bien utile, voire obligatoire pour la partie basse.
apprécions au passage l'extrême souci d'élégance... chaussures assorties à la couleur de la corde !
Le château du Diable est devant nous juste après avoir contourné un massif de yeuses, plusieurs ouvertures et déjà la magie des lieux opère, l'ouverture centrale est éclairée par l'arrière d'une superbe lumière bleutée, peu visible sur la photo mais bien réelle.
Le Château du Diable c'est une série de tunnels et grottes s'ouvrant dans une étroite et profonde brèche dans le massif, la lumière provient d'en haut et le bleu du ciel se reflète sur la roche claire.
Pourquoi le Château du Diable?
dans ces gorges étroites et difficiles, le Diable avait élu domicile, pas un mauvais Diable prêt à détrousser et nuire aux pauvres paysans mais un Diable un tantinet farceur qui aimait se moquer des gens...un Diable malgré tout.
Martin, qui n'était pas encore saint Martin, décida de l'en déloger et osa un pari avec le Diable, pari qu'il failli perdre sans l'aide de Dieu, mais un clic sur le lien ci dessous vous en dira plus.
Une légende? quand on connait les lieux, on peut commencer à en douter.
http://www.ollioules.eu/histoire-et-legendes-d-ollioules-les-gorges-d-ollioules-le-chateau-du-diable
Nous y entrons, le rocher est glissant mais les prises sont bonnes
grande cavité aux orifices multiples
il y a même une arche de pierre intérieure ici la lumière bleue est bien visible
vue arrière sur les gorges du Destel,
Les arches s'ouvrent sur une sorte de cour intérieure, la lumière est celle qui arrive d'en haut...de très haut.
en face sur l'autre paroi, une autre série de grottes dont la grotte d'Amour
vue de la cour intérieure depuis la grotte d'Amour
grotte d'Amour à trois étages, les deux supérieurs sont plus difficiles à atteindre
petite pause
et descente dans la grotte basse du château du Diable, corde nécessaire, nous mettons les casques d'escalade, c'est assez vertical et les cailloux nombreux sont prêts à dégringoler
sortie juste à l'aplomb de l'arche d'alliance (voir la rando précédente)
l'un après l'autre en évitant de rester sous celui qui descend
Nous décidons de ne pas redescendre tout de suite dans les gorges mais de remonter sur le GR des crêtes
la vire verticale est avalée sans difficulté, puis le pierrier.
Nous ferons notre pause pique nique sur les crêtes, juste à l'aplomb de la brèche où se trouvent beaucoup plus bas, les cavités du Château du Diable.
Nous reviendrons à notre point de départ en descendant par le sentier de la barre de Taillan, sentier à forte pente dominant les gorges d'Ollioules
Traversée à gué de la Reppe et retour direct au parking.
4 commentaires -
Fin novembre 2014, en cette période de pénurie de randos pour cause de catastrophes météorologiques, je repense à cette superbe rando-escalade faite en avril dernier quand l'état des gorges s'y prêtait.
Avec plaisir je la réédite ici.
Cette rando sera scindée en deux parties bien distinctes et différentes, la remontée intégrale des gorges du Destel (affluent de la Reppe tout près d' Ollioules) et un sentier de retour qui nous fera redescendre dans les gorges depuis le GR51, sentier de rando-escalade assez difficile et très sportif.
Les recommandations suivantes s'appliquent donc à la deuxième partie de la remontée des gorges et surtout à ce sentier .
Attention deux parties de la rando sont DANGEREUSES et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages vertigineux, aériens et relevant de l'escalade
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures de rando adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Le départ se fera sur la route des gorges d'Ollioules, s'y garer est difficile mais sur le petit parking situé à coté du centre de dressage canin, en semaine il est possible d'y laisser la voiture sans trop gêner.
Notre parcours démarre de l'autre coté de la route, une marque bleue à la peinture indique l'endroit où on peut sauter le muret et traverser la Reppe quasiment à gué.
Attention les voitures y circulent vite sur cette route et le bas coté est étroit.
Remonter le sentier qui longe le lit du ruisseau, passer devant le four à chaux restauré
la Reppe avec encore pas mal d'eau
Bourrache
ciste cotonneux
Malgré la route toute proche ce sentier est agréable, verdoyant et en cette saison bien fleuri, plus loin au confluent de la Reppe et du Destel suivre au mieux le lit du torrent, parfois et au début seulement un sentier y circule parallèle au lit de cailloux.
Rapidement on s'enfonce dans les gorges, il y fait sombre et frais
les premières cuves ou marmites apparaissent
parfois avec encore pas mal d'eau pas vraiment stagnante
les gorges sont magnifiques, je crois pourvoir dire que ce sont certainement les plus belles que nous connaissons dans le genre.
Il y a des cuves, alors pourquoi ne pas y faire sa toilette...
savonnage (avec un galet qui ne mousse pas !)
fini de rire, la grimpe commence, longue chaine pas difficile mais il faut quand même tirer un peu dessus
un bain avec les têtards?
Vue arrière, superbe !
des cuves, des marmites encore
longue dalle inclinée équipée d'une chaine, par sécurité surtout si la roche est humide
encore une chaine,
pour arriver devant une superbe muraille infranchissable
une déviation sur le coté nous emmène faire une détour pour éviter ce passage, balisage bleu (orné d'un dauphin visible sur la roche)
passage de grimpe avec encore une chaine
puis une autre nettement plus longue et verticale
pour arriver à une bifurcation, soit suivre le balisage marqué sur un rocher : les "crêtes" et rejoindre le GR 51 (parcours facile)
soit suivre "Destel" et redégringoler dans le lit du torrent par un sentier ultra raide. Nous avons emmené les casques d'escalade, on va les mettre, précaution jamais inutile sur ces passages étroits où un caillou a vite faite de rouler.
re-descente dans le lit du torrent
et cheminement désormais un peu plus difficile que la dans première partie
humm superbe ce passage...mais oui ça passe
encore ....
un peu lisse mais en se transformant en ventouse on y arrive
plus haut le lit du ruisseau redevient civilisé et nous rejoignons le sentier qui passe juste en dessous du village de Broussan, rejoignant le GR 51 et le col du Corps de Garde
le cheminement sur le GR est facile, vue sur la rade de la Seyne et de Toulon
lavataire maritime (rare et protégée)
tulipe sylvestre
Coup de zoom sur le château d'Evenos, nous quittons le GR pour un sentier discret qui tombe littéralement dans les gorges,
en pierrier très pentu et vertigineux
il arrive sur une étroite corniche
où il nous faut descendre le long de la corde sur une minuscule vire très exposée
la grotte du Destel, le château du Diable,
la visite...ce sera pour une autre fois et rien que pour ça de façon à prendre le temps d'admirer ces merveilles de la Nature.
Passage super délicat au dessus de l'Arche d'Alliance, pas plus d'un mètre de large
en face de la grotte Monnier
et au bout de l'étroite arche, descente en corde
et voilà, l'Arche vue d'en dessous
L'Arche d'Alliance
suite de la descente, pour arriver sur un sentier de chèvres qui nous ramène dans le lit du Destel proche du départ
et avec un sourire radieux .
Retour par le lit de la Reppe en veillant à ne pas manquer le gué pour rejoindre la voiture.
Une rando sportive d'environ 15 à 17 km, sans précision car le GPS traceur a perdu le signal plusieurs fois, et d'un cumul de dénivelé positif de 550m.
9 commentaires -
Le sommet de Garlaban, gros mamelon, est orné d'une croix géante, elle se voit de très loin et tous les randonneurs qui marchent dans le massif y sont venus au moins une fois, ne serait ce que pour admirer la vue sur la vallée.
Depuis le col de Garlaban, un ou deux sentiers bien marqués permettent d'y accéder facilement.
Nous, nous aimons bien les sentiers "tordus", ceux pas très connus, pas souvent balisés et/ou présentant quelques passages ludiques. Ce sera encore le cas aujourd'hui lors de cette petite rando sportive.
toutes les images sont cliquables pour agrandissement
Attention une grande partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando-escalade et passages aériens non sécurisés
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie
- crainte du vertige
- pas de chaussures de montagne adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, en aucun cas une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles, et dans tous les cas sans l'expérience nécessaire.
Le départ se fera de Lascours au début du sentier des Dansaïres que nous remonterons jusqu'à la source des Barquieu.
Dans ce vallon, pour retenir la précieuse eau du ruisseau, l'homme y a creusé des petits bassins de rétentions, d'où son nom...barquieu.
Ce sentier, très beau, longe le vallon de Garlaban, d'abord dans une zone large où visiblement, il y a quelques décennies, l'homme cultivait ces terres pentues et avares, de belles restanques y sont encore visibles avec des ruines de bergerie, par çi, par là.
le vallon de Garlaban, au dessus de la plaine de Lascours
Montée régulière, sans aucun répit mais malgré tout pas trop dure.
les falaises des Dansaïres sont sur notre gauche, creusées de grottes et cavités pour la plupart difficilement accessibles
Un replat et c'est l'arrivée au bout du vallon, complètement sauvage et bordé de falaises lisses et verticales, dégoulinantes de l'eau des collines qui suinte de partout en ce moment.
La source des Barquieu coule abondamment et noyant le sentier, se jette dans le vallon en une belle cascade
Direction la grotte dite, du Midi, ou du Papé, selon les envies, nous suivons le sentier jaune de gauche qui file vers le col de Garlaban, et rapidement, nous le quittons pour une sente qui grimpe rude vers la grotte, aucun balisage mais il est assez évident ...quand on sait où se trouve cet abri sous roche, pas toujours visible selon où on se trouve.
basse et bien dissimulée, on ne voit la grotte qu'au dernier moment en arrivant.
Nous comptions pique niquer ici, mais l'herbe est mouillée, de grosses gouttes d'eau coulent de la voute et le soleil se cache, timide, derrière les nuages.
Nous décidons de continuer, la pause ce sera pour plus tard.
en dessous de nous, le vallon de Garlaban, les falaises des Dansaïres et tout au bout, Roquevaire.
Une fleur, une seule, une Molène donne de la couleur à la végétation rustre et piquante des lieux.
Nous allons grimper à la croix de Garlaban, par un petit pas d'escalade, la sente qui y amène est assez facile à trouver, le premier "mur" par contre est assez haut
et demande une belle enjambée pour accéder au pierrier, ensuite un contournement de roches et d'arbustes permet d'arriver au pied d'une belle cheminée dissimulée
les mains doivent être sorties des poches
Nous grimpons l'un après l'autre et surtout pas en ligne , un caillou peu rouler facilement
les prises sont bonnes mais pas toujours faciles à trouver
Allez, encore un effort
Nous débouchons par un étroit goulet à quelques mètres de la croix
et de la belle, et bien préservée, table d'orientation.
mais le vent frisquet et la transpiration nous incitent à redescendre, nous choisirons là aussi un passage "tordu" pas du tout recommandable aux "non chèvres".
Plus bas dans la direction du Pin vert, sur une croupe, le soleil, qui daigne enfin se montrer, fait briller une roche percée. D'ici, l'endroit semble approprié pour que nous y fassions notre pause, allez, on y va !
avec la photo qui s'impose
vue panorama sur le mamelon de Garlaban et la cheminée par laquelle nous sommes montés, la grotte du Midi est à peine visible, pour qui connait.
Nous revenons par un sage sentier vers la source des Barquieu où nous rencontrons deux lectrices de ce blog, puis, en suivant le balisage jaune qui file vers la corniche du grand Vallon nous rejoignons le sentier qui dévale vers la Plaine de Lascours.
très beau sentier qui offre une belle vue sur les falaises des Dansaïres
et de superbes couleurs automnales
vers le bas, l'humidité de fin d'après midi rend les roches glissantes, prudence.
Nous rejoignons le bas du sentier des Dansaïres et le parking.
Petite boucle de seulement 8,4km et d'un cumul de dénivelé positif de 630m.
2 commentaires -
Les collines de Pagnol ne sont pas réputées pour y receler sources, puits et cours d'eau abondants. A la lecture des reportages sur les randos que nous y effectuons, on pourrait penser le contraire, combien de fois y ont été cités le puits du Murier, le puits du Laurier, la source du Chien, de Font Berguette, et tant d'autres ? Mais de l'eau dans tout cela, y en a t'il beaucoup?
Ces sources et puits portés maintenant sur les cartes ne sont que de simples filets d'eau qui, de tous temps n'ont jamais suffit à satisfaire les besoins des hommes, de leurs troupeaux et des minuscules terres agricoles artificiellement aménagées en bancaous.
Pagnol a eu une phrase restée célèbre, "une source ça se dit pas ! " phrase qui pourrait passer pour cruelle, au mieux, insensée, et pourtant...Les hommes des collines de ce temps là, pas si lointain, il y a moins d'un siècle, connaissaient le vrai prix de l'eau.
Maintenant que celle ci coule à flots dans nos robinets et systèmes d'arrosage, et que nous la gaspillons sans remord, il nous est difficile d'imaginer que l'on pouvait vivre à plusieurs personnes dans la famille avec tout juste quelques litres par jour tirés difficilement d'un puits souvent éloigné, et ce... pour tous les besoins.
On connait tous l'histoire de Manon des Sources et de son Père Jean de Florette. Romancée comme il se doit, mais empreinte de vérité, cette histoire montre bien qu'à cette époque, pour de l'eau, certains n'ont pas hésité à être cruels, indirectement ou pas.
C'est romancé, mais pas tellement exagéré. L'histoire narrée par Pagnol est belle, mais dure et impitoyable...comme la vie en ce temps là. Ugolin et le Papé en étant les parfaits reflets.
*****************
Ces sept collines qui forment le massif de Garlaban sont sèches, sans être arides. Il s'agit principalement d'eau d'infiltration de surface lorsqu'il pleut...mais il ne pleut pas souvent ici, alors elle est distillée chichement, la nature est prévoyante.
Les anciens connaissaient pourtant l'existence de rivières souterraines profondes, notamment dans le vallon des Escaoupres, mais avec le peu de moyens de l'époque, impossible d'aller la chercher et la domestiquer.
Ces derniers jours la Provence a connu de vrais déluges, épisodes Cévenols pour les uns, Méditerranéens pour les autres. Ce qui est certain c'est qu'en ce Midi, il ne pleut pas souvent, mais quand il pleut c'est presque toujours violent et brutal. Pour la pluie fine et bruineuse, des "normales de saison", il faut aller chercher ailleurs.
Nous aimons aller voir les si rares cascades du vallon des Escaoupres, et, phénomène encore plus rare et plus beau, d'entendre l'eau souterraine qui bruisse tout au fond de la grotte de l' Etoile après un orage, Pagnol en parle dans son œuvre, Louis Ardissone aussi, mais est ce encore vrai de nos jours ?
Courte rando bien ciblée, le terrain est détrempé, pas question d'aller nous casser la figure en glissant sur les rochers. Départ du poney club d'Allauch et direction la remontée du vallon des Escaoupres en faisant un large détour par les grottes des Pestiférés.
et le puits de Pichoun Ome.Celui ci déborde largement et inonde le sentier.
Direction Tête Ronde puis descente tout au creux du vallon des Escaoupres, pas beaucoup d'eau en bas, je suis un peu déçu, mais en remontant le vallon, petit à petit le débit de l'eau augmente, aurait elle trouvé, en cours de route, une issue souterraine pour échapper aux hommes ? C'est fort possible et même assez fréquent.
C'est fou comme ce petit ru a, au cours du temps, creusé la roche. Large de parfois 15 cm, la profondeur peut en atteindre 25.
Mince filet en période sèche, inlassablement il creuse le calcaire et peut au cours d'un orage avoir deux mètres de large
Tout près de la source du Chien, la cascade laisse tomber un beau rideau d'eau dans un bruit qui pour une oreille habituée à ces collines, peut surprendre.
En effet entendre le souffle du vent et le pépiement des oiseaux est plus fréquent que le bruissement de l'onde.
Janvier 2014, les grandes eaux de la cascade du vallon des Escaoupres, spectacle RARE !
le filet d'eau en période sèche
Le petit barrage de la source du Chien est submergé, l'eau prend toute la place qui lui est offerte.
janvier 2014, le barrage de la source du Chien déborde.
aujourd'hui il s'étale paresseusement et occupe toute la place
Mais, le clou du spectacle c'est au dessus de nos têtes que ça se passe.
Dans la grotte de l'Etoile, tout au bout de l'étroit boyau, à la suite d'un orage, on entend l'eau de la terre qui gronde, et, parfois quand la pluie est tombée en abondance, elle resurgit et sort en un flot impétueux pour se jeter plusieurs dizaines de mètres plus bas, dans le vallon des Escaoupres, venant grossir le débit du ruisseau.
En janvier 2014, c'était impressionnant, l'eau plus chaude que l'air sortait dans un nuage de vapeur expulsée par la gueule béante de la grotte, je n'avais pas osé y entrer de peur de me retrouver projeté au fond du vallon.
Janvier 2014, l'eau sort avec force
novembre, cette fois ci le débit est moins fort
et j'y rentre assez facilement, l'eau jaillit du boyau dans un gargouillis venant des entrailles de la terre
Nous continuons notre circuit en remontant vers la baume des Bartavelles et la grotte du berger, pour un pique nique avec vue sur tout le vallon.
la grotte du berger est décorée de dessins de chèvres et boucs datés de 2011.
"Capra 2011"
le petit abri troglodyte qui jouxte la grotte n'est aujourd'hui d'aucune utilité, l'eau suinte de la roche et s'il ne pleut pas dehors, ...il pleut dans la cabane !
Nous terminons notre petite balade avec un peu de hors sentier, au lieu de revenir par le pas des Bartavelles, nous franchissons les barres de Taulière par un petit pas d'escalade
puis plus classiquement en rentrant par la piste en bas de Grande Tête Rouge.
3 commentaires