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Dominant la ville de Trets, faisant frontière entre le Var et les Bouches du Rhône, le massif du Regagnas se prolonge vers l'Est par le Mont Olympe, puis encore plus à l'Est par le mont Aurélien.
Curieusement le mont Olympe est assez peu connu et la confusion est fréquente avec le "rocher de L'Olympe" qui est le point culminant du mont Aurélien.
Le mont Olympe et son prolongement naturel, le rocher de onze heures est parcouru d'un seul sentier de rando, un seul...mais quel sentier !Une grimpette raide, verticale et demandant tout ce qu'on a dans les tripes, mais arrivé au sommet, c'est un superbe panorama qui s'ouvre devant les yeux, Trets juste en dessous, la vallée de l'Arc de Gardanne à Pourcieux et, en face, le massif de ste Victoire .
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Nous partirons du Regagnas, exactement du pas de la Couelle appelé par les locaux, le petit Galibier...les cyclistes comprendront.
Au programme, le pas de la Couelle, l'ermitage st Jean du Puy par les crêtes, le Perdu et rude grimpette au sommet du mont Olympe puis le rocher de onze heures, et comme il y a peu de possibilité de faire une boucle intéressante, retour par le même chemin.Aller à l'Ermitage par les crêtes c'est franchir des 2,6km qui le séparent du pas de la Couelle en jouant aux "montagnes russes", en effet le vallonnement est incessant et les montées, raides.
Au col Ribierre, un gros coup de zoom nous laisse apercevoir la tour de guet de l'Ermitage qui sort la tête de la forêt, à droite le mont Olympe, au fond, les falaises du mont Aurélien.
sur la gauche, Trets, la vallée de l'Arc et la massif de la ste Victoire dans son intégralité.
Deux beaux ressauts se passent avec les mains
et nous cheminons franchement sur les crêtes, tout au bord de la falaise
L'arrivée à l'Ermitage se fait par "en dessous, nous remontons un sentier en sous bois et le mur de soutènement apparait, quelques marches taillées dans la roche et nous y sommes.
La chapelle est fermée, il n'y a personne sur l'esplanade, il est encore tôt.
Le vieux four où les groupes se font cuire leur pique nique, ça sent la braise froide.
Historique : Cet ermitage a été fondé au Vème siècle par St Cassien. Il a été occupé par des moines cassianites jusqu'au XVème siècle , et appartenait à l'évêché de Marseille . Il a été desservi successivement par plusieurs ermites jusqu'à la Révolution. Après la Révolution il sera vendu comme bien national ; c'est ainsi que les habitants de Trets deviennent les propriétaires d'un lieu qui leur est cher.
Dès 1793 , la fête de saint Jean est solennellement célébrée à l'Ermitage. Les ermites reviendront et fréquenteront le site jusqu'en 1891, puis le lieu sera abandonné et tombera en ruine, avant d'être mainte fois restauré et rénové. Durant la Seconde guerre mondiale, il servira de maquis pour la résistance .
Les transformations successives de l'ermitage, ne permettent plus d'imaginer de façon précise ce qu'était l'ermitage à l'origine.plus haut, en position dominante sur le plateau... la tour de guet
Nous suivons la piste, balisage espacé bleu en direction du Perdu, puis en contournant les champs de vignes, nous arrivons au pied du mont Olympe
vers la droite, la vallée de st Zacharie et au fond la partie Est du massif de la ste Baume
Passage entre les vignes qui commencent à rougir et le sentier grimpe très fort à partir d'ici , "cerise sur le gâteau", le départ de la grimpette se fait sur une piste avec des cailloux qui roulent sous les pieds.
rude montée, plus de 220m de dénivelé sur environ 800m de distance.
droit devant, le mont Olympe...
heureusement le sentier fait quelques lacets pour adoucir la pente
très vite nous sommes en position dominante sur le Perdu, tout en bas.
passage en bordure du vide coté gauche et ça grimpe encore, mais nous sommes presque arrivés
et voilà, le sommet marqué d'une vieille borne, il y a quelques années y trônait un très beau cairn orné, puis lui a succédé une antenne et son panneau solaire...qui a été déplacé.
le sentier file en descente vers l'Est et le balisage bleu s'arrête exactement sur le petit rocher de Onze heures...c'est écrit dessus.
Belle vue sur la suite, où nous n'irons pas, le mont Aurélien et son rocher Olympe qui se détache bien.
Une mante religieuse vient nous rendre visite
Pause au soleil d'octobre sur fond de ste Victoire
Il est temps de repartir, ce sera en sens inverse, rigoureusement sur le même chemin, les alternatives possibles ne sont pas fameuses.
et descente à hauts risques pour revenir au Perdu depuis le sommet, sans les bâtons c'est de la haute voltige...
la tour de guet de l'Ermitage apparait, nous approchons
léger détour vers l’esplanade où trône la croix géante du Jubilé de l'an 2000 au bord de la falaise face à la vallée de l'Arc
entrée dans le parc de l'Ermitage, il y a maintenant beaucoup de monde dont un joyeux et bruyant groupe de scouts qui vont y bivouaquer.
direction le pas de la Couelle par les crêtes,
Une rando bien agréable mais plus sportive que ce que l'on peut croire à cause de ses nombreuses grimpettes rudes bien que courtes, la liaison entre l'ermitage et le mont Olympe étant la partie "promenade" de cette rando de 16km et présentant un cumul de dénivelé positif d'environ 740m.
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L'Aigue brun est une rivière du Vaucluse qui prend sa source dans la combe de Bade Lune, elle traverse huit communes, Auribeau (source), Saignon, Sivergues, Buoux, Bonnieux, Lourmarin, Puyvert, Lauris et se jette dans la Durance après 23 km de parcours.
Nous allons faire cette balade dans la partie, à mon avis, la plus sauvage donc la plus belle et la plus dense en végétation, au départ du parking situé en contrebas de la route, peu après le Prieuré de st Symphorien.
Une balade en aller/retour de part et d'autre de la rivière quand c'est possible. Peu de dénivelé, aucune difficulté, et un décor on ne peut plus sauvage dans une Nature qui a une forte tendance à reprendre ses droits.
Parcours partiellement balisé de la ferme Seguin jusqu'au carrefour de sentiers avec le GR, mais cheminement évident.
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Rando sous le signe de la fraîcheur et de l'humidité, même si la rivière est parfois à sec (pompages et cours d'eau quelquefois souterrain vu le faible débit) .
Depuis ce parking, il faut un peu chercher le sentier très caché dans la végétation, puis rapidement traverser par un petit gué et filer entre les buissons, ce matin humides de pluie.
Les gorges de l'Aiguebrun recèlent de véritables trésors, il suffit d'ouvrir les yeux... et de ne pas marcher en regardant ses godasses.
Abris sous roches servant de bivouacs ou anciennement de bergerie, vestiges d'habitations troglodytes, moulins en ruines sur la rivière, l'eau c'était la vie, et ici les anciens savaient l'utiliser à bon escient.
Cheminement rive droite (défini par le sens du fil de l'eau comme de bien entendu) nous remontons la rivière, le sentier parfois prend un peu de hauteur et nous fait admirer le cours d'eau enfoui dans les arbres envahis de lierres et de lianes.
Vestiges d'habitat troglodyte, une cuve taillées dans la pierre, des trous creusés dans la roche servaient à y fixer poutres et poteaux en bois.
Arrivée au Moulin Clos, un pont en fer et béton permet de traverser mais le moulin est une propriété privée en ruines, un grillage avachi essaie d'en interdire l'entrée.
Plus loin, nous sortons de cette végétation luxuriante et nous arrivons au pied des falaises de Buoux tout près de la ferme Seguin.
Là nous traversons l'Aiguebrun pour dorénavant cheminer sur l'autre rive , cheminement dans le ravin de l'Enfer, sombre et humide.
Plus haut, le lit de l'Aiguebrun est complètement à sec, en face la falaise est abrupte, nous y reviendrons au retour
Un immense lierre "mange" la falaise
Résurgence d'eau, rocher moussu, ici le taux d'humidité est maximal parfois le cheminement à des airs de forêt Guyanaise
Le sentier croise le GR qui file en montant vers Sivergue et les gorges s'ouvrent un peu, laissant apparaitre quelques timides rayons de soleil, de nouveau à sec la rivière laisse encore apercevoir quelques vestiges, ici un pont en fer et béton, sans béton, deux ferrailles traversent un cours d'eau sec et prennent appui sur deux piles aujourd'hui inutiles, en amont une digue de pierres assemblées laisse deviner une resclave.
cheminement dans un pré verdoyant et mouillé pour arriver sur un joli mini pont de pierre qui enjambe un ruisseau affluent de l'Aiguebrun
Les gorges sont maintenant très ouvertes, nous arrivons au hameau des Près Blancs
nous traversons la route, cherchons la suite du sentier qui file dans une longue prairie puis s'enfonce de nouveau sous les arbres
et débouche à notre point d'arrivée, le hameau de Regain.
Propriété privée nous restons juste en limite pour notre pause pique nique avant d'entamer le retour.
Un superbe rocher tabulaire est mangé par des lierres.
Seul endroit au sec et ensoleillé de ce parcours, nous allons en profiter...
Retour par le sentier identique à l'aller
Puis arrivés vers la Baume de l'Eau, cet abri sous roche immense qui par endroits ruisselle toute l'année.
A l'aplomb de la roche, il pleut !
les arbres qui ont poussés (aidés par une humidité permanente) partent en biais chercher le soleil
Ce coté des berges est encore plus sauvage que l'autre, la végétation y règne et c'est tant mieux.
A l'approche de la ferme Seguin, le sentier laisse voir ses origines, une magnifique calade dans le plus pur style du Luberon.
passé la ferme Seguin nous reprenons le sentier du matin, délaissant la rive opposée où circule la piste puis la route.
Gours le long du cours d'eau
Retour au parking pour une balade d'environ 14km600 et d'un cumul de dénivelé de moins de 300m.
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Le long du cours de l'Aiguebrun se trouvent deux ponts remarquables, des ponts dits "à coquille" une des deux arches de contrefort du pont se trouvant en virage, l'artiste qui a conçu ces ouvrages a taillé les pierres pour former une superbe coquille.
Travail de compagnon tailleur de pierres ? (certainement mais aucun signe visible de compagnonnage...et j'ai cherché !)
Travail d'artiste ou d'esthète ?
le pont à coquille de Lourmarin (parapet restauré et moche)
Le pont à coquille de la combe de Bonnieux, en état d'origine,
la coquille se poursuit plus haut sur le parapet
Une restauration serait nécessaire pour ne pas voir un jour un tel chef d'oeuvre s'écrouler, mais pas une restauration en béton...il y a des artistes compagnons tailleurs de pierres qui ne demandent qu'à travailler.
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Une belle journée de début octobre malgré un mistral qui commence à donner toute sa puissance.
Quoi de mieux que d'aller passer un moment sur les hauteurs des calanques, sur le belvédère Céleste...Titou Ninou, cet endroit est si magique qu'on y est abrité (presque complètement) du vent.
Départ du bout de l'avenue de la grotte Rolland, nous sommes tout de suite sur le sentier qui file vers le pied du massif de Marseilleveyre.
Après avoir dépassé la grotte Rolland, le sentier jaune part sur la droite et grimpe direct vers le massif
il y a quelques ressauts sympathiques à passer, très exposés au vent, on ne s'attardera pas
la vue sur les plages sud et Marseille est parfaitement dégagée, le mistral fait son travail de nettoyage du ciel
encore un peu de grimpette,
puis nous quittons le jaune pour prendre le rouge qui contourne le massif et file vers le col de la Selle
ensuite, cheminement classique, le col sans nom, puis la grimpette sur les rochers pour arriver au sommet Ouest du plateau de l'Homme mort.
la pureté du ciel laisse facilement croire que tous les massifs sont très proches...
pause ventée au sommet ouest et poursuite sur le plateau, vers l'est.
coupante comme des lames de rasoir, la roche calcaire du plateau
Nous quittons le sentier du plateau et tournons à droite direction le Malvallon sud, sans y aller.
Il n'y a personne sur le promontoire de Titou Ninou, ça ne durera pas, cet endroit est maintenant très connu...et apprécié.
Petite pause pour admirer la vue et le vent qui commence à "pousser" la mer
vers l'est, la suite des calanques, le bec de l'Aigle de La Ciotat
en face Riou et juste en avant, l'ile Plane
Beau bouquet de bruyère Erica Multiflora
Nous quittons Titou Ninou pour un autre balcon proche, tout aussi Céleste, nettement moins connu, et parfaitement abrité du mistral.
Belle pause au soleil qui malgré l'avancée de la saison, chauffe encore bien, puis retour sur le plateau de l'Homme Mort, en bas, le grand collecteur de la calanque de Cortiou continue de rejeter inlassablement ses eaux usées et souvent nauséabondes dans le Parc National des Calanques.
Sur le chemin du retour, nous quittons le plateau pour descendre par le sentier jaune puis nous prenons le vert qui arrive au plateau de la Fontaine de Voire
descente "vent debout" dans les gorges étroites !
Au plateau de Fontaine de Voire nous prenons le rouge qui nous ramènera vers le puits du Lierre
la Fontaine de Voire, bien à sec, vue d'en haut
la roche percée des deux grottes jumelles à la face de tête de mort.
Joli passage en sous bois pour arriver au tunnel de la piste des Goélands
Tunnel où on y entre par le haut et sortie à flanc de versant abrupt (un Garagaï de ste Victoire en miniature)
Descente abrupte vers le vallon des Trois Gancets, puis avant d'entrer dans la Parc de Pastré, nous tournons à gauche pour rejoindre l'endroit où est garée la voiture.
les arbousiers sont nombreux dans ce vallon, quelques arbouses tachent le sol de rouge.
De retour avec plaisir dans nos calanques, une belle rando classique d'environ 10km500 et 640m de dénivelé en cumulé.
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Notre amie José devait faire la "reco" d'une rando dans le massif de Garlaban, sur les traces de Marcel Pagnol, nous l'avons accompagnée.
C'est La Gazelle qui a rédigé cet article au format pdf.
Nota:
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