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Rando - Pomègues, aux iles du Frioul
L'archipel des iles du Frioul, petit ensemble d'îles semblant n'en être qu'une, sont composées de l'île Pomègues, Ratonneau, If et son célèbre château et le tout petit îlot Tiboulen.
Depuis 1822, sous Louis XVIII, Ratonneau et Pomègues sont reliées par la digue Berry qui ferme la passe et permet coté Est la création d'un vrai port de plaisance bien abrité du Mistral, quoique...
Dans les années 70 un désir d'urbaniser les iles a fait se créer un village, port Frioul, les difficultés d'assurer la liaison quotidienne avec Marseille en a limité l'extension, ce n'est pas plus mal. Un projet de créer sur l'île un complexe hôtelier très haut de gamme est encore d'actualité.
Voici ce que dit le Wiki à propos de l'archipel:
Ces îles, du fait de leur position stratégique en rade de Marseille, en ont constitué pendant longtemps les défenses avancées : chaque éminence porte un fort militaire, et les batteries, tranchées, postes d'observations, parsèment l'ensemble de l'archipel. Dès Henri IV, un fort très important couronne l'île Ratonneau, actuellement totalement enfoui sous les reconstructions successives. Puis ce fut l'île d'If qui est fortifiée et, sous Louis XIV, les fortifications sont étendues à l'ensemble de l'archipel par Vauban. D'autres constructions militaires sont édifiées sous Napoléon.
Sous la Troisième République avec le système Séré de Rivières, la majorité des fortifications de l'archipel sont reprise ou édifiée: les forts de Ratonneau et celui de Pomègues, le fort du Brégantin, la tour de Pomègues, les batteries du cap de Croix, du cap Caveaux, etc. Ces fortifications édifiées entre 1860 et 1900 donnent à l'archipel son paysage actuel. En 1902, l'armée édifie le dernier bâtiment militaire, le sémaphore de Pomègues, qui veille sur la rade pendant 90 ans.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, et notamment lors de la libération de Marseille, le Frioul connait le feu des armes. L'occupation allemande investit les fortifications de l'île, et les modifie ou complète par la construction de batteries nouvelles, de redoutes, toujours clairement identifiables à ce jour par leur construction en béton armé, dont les batteries de marine du cap Caveau sont un exemple impressionnant. Ces travaux sont menés par le Service du travail obligatoire, pour lequel nombre de Marseillais sont réquisitionnés par les allemands. Les Alliés s'employent à bombarder massivement l'archipel, inhabité mais lourdement fortifié, pour détruire ces défenses avancées qui leur entravent l'accès à la ville. Aujourd'hui encore, malgré la végétation sauvage qui a repoussé, les photos aériennes montrent un sol lunaire parsemé de cratères de bombes, surtout à Ratonneau.
Après la guerre, les îles restent terrain militaire. En 1959, un hangar, toujours visible, est construit pour abriter les filets anti-sous-marins destinés à être mouillés devant la rade et le port, installés par la marine sur l'archipel à parti de 1928. Une rampe de mise à l'eau est édifiée sur le quai de Pomègues au sud du plan d'eau.
L'archipel reste propriété de la Défense nationale et interdit au public jusqu'en 1975, année où le maire Gaston Defferre obtient de la Défense l'autorisation de transformer la rade militaire déclassée en port de plaisance, bordé d'un noyau urbain de 450 logements et quelques commerces et d'une caserne de pompiers.
Un service de navettes maritimes est créé à cette occasion, pour permettre à ces habitants de vivre. Le reste des îles a été cédé à la commune de Marseille par le ministère de la défense à partir de 1995
Lors de la peste de Marseille au XVIIIe siècle, l'île Ratonneau avait servi de lieu de quarantaine.
Notre but initial était de parcourir la totalité des deux iles, il en sera autrement, si cette rando globale est possible dans la journée, elle doit se faire au pas de course sans prendre le temps d'apprécier le paysage magnifique vers la mer, nous nous limiterons donc à la balade sur Pomègues et la pointe du Brigantin sur Ratonneau. Il faudra y revenir pour la suite, ce sera avec beaucoup de plaisir.
Corail Noir, mon bateau, sera utilisé pour une traversée depuis la pointe Rouge par mer calme ce matin là.
Arrivée dans le port Frioul avant 9h00, tout est tranquille, le bateau ramassant les ordures vient de partir laissant quelques rides sur l'eau
Le soleil sort la tête de derrière le sommet de Pomègues, pas encore de vent, la balade s'annonce belle.
amarrage au quai "journalier" et nous filons sur la piste complètement à l'ombre pour le moment, rapide grimpette au fort de Pomègues, accès interdit terrain militaire, pour apprécier la vue panoramique sur Marseille qui a du mal à se débarrasser d'une belle couche de brume de pollution, le Mistral annoncé pour la fin d'après midi devrait y remédier.
du fort, vue sur le port de Pomègues et sa ferme aquacole
port Frioul, la digue d'entrée
Marseille dans une sale brume de pollution et en avant plan à droite, le château d'If
direction le port de Pomègues, par la piste, de nombreuses calanques bordent le chemin, accès facile pour la baignade, en d'autres saisons.
la calanque de cap Frioul
La calanque de Pousterlo
Nous laissons pour le moment de coté la tour de Pomeguet au dessus de nous pour prendre le sentier des Lys des sables qui passe au raz de l'eau à proximité de la ferme aquacole et des vestiges de l'infirmerie du temps des quarantaines
la tour de Pomeguet
bâtiment de l'infirmerie
la ferme aquacole, parc d'élevage de loups et de daurades
beau pied de Lys des sables (pas encore fleuri, bien sûr ! )
Un pin particulier est signalé pour sa particularité, il faut dire que les arbres sur l'archipel sont aussi rares que les sources...quasi nuls.
le pin couché vieux de 40 ans, (effet d'aéromorphisme) minuscule écosystème à lmui tout seul, sous ses branches rases et brûlées par le soleil et le vent salé, se terrent escargots et chenilles mais aussi asperges sauvages, cinéraire et salsepareille.
Frioul, comme toutes les iles des alentours de Marseille est le royaume des oiseaux de mer et particulièrement des Gabians
Goeland Leucophée, dit Gabian
espèce prolifique dans toutes les îles de l'archipel de Frioul et de Riou, le gabian se nourrit de poissons mais aussi et surtout des déchets qu'il va chercher un peu partout ainsi que dans les décharges.
Nidification de mi mars à mi avril, le randonneur en cette période devra éviter de trop s'approcher des nids, les gabians n'hésiteront pas à attaquer s'ils se croient en danger, et ils sont de vrais attaquants !
reprise du parcours principal par le chemin des astragales
massif d'Astragale de Marseille, espèce rare et protégée
On le trouve sur le littoral rocheux calcaire dans la région de Marseille notamment. Cette espèce supporte très bien la sécheresse et le sel. En raison de son aspect extérieur engageant (petit buisson en forme de boule) qui cache des épines très pointues, on l'appelle aussi « coussin de belle-mère ».
Nous passons sous le sémaphore construit en 1904, la piste traverse une brèche taillée dans la roche qui nous ramène coté Ouest
Le sémaphore
les vestiges des successives fortifications de l'ile apparaissent ici et là, les gabians ont tout colonisé.
vestiges habités
Bientôt apparait l'extrémité Sud Ouest de Pomègues, la batterie du cap Caveaux est immense
bâtiments militaires, casemates, tranchées, tout y est.
la batterie de cap Caveaux
l'accès à l'intérieur des bâtiments est dangereux, le risque d'éboulement sérieux, on ne va donc pas s'y aventurer de trop.
face à la mer, les blockhaus
à gauche la calanque de Cambrettes en face le cap
vue arrière et très gros coup de zoom sur le parfait alignement de la "Bonne Mère" avec le mamelon de Garlaban.
Un "ancien" rencontré un jour de rando, m'a dit que Garlaban servait de point de repère depuis la mer par les Phéniciens et que ce nom viendrait de là, je ne peux qu'être tenté de le croire.
retour vers le port Frioul, nous resteront cette fois pleinement coté Ouest
la calanque de l'Huile
retour vers la tour de Pomeguet, cette fois ci nous allons y monter
Mais ne ratons pas la vue sur Roucas Trouca, la roche trouée
je pense plutôt à deux rochers qui se bisouillent !
Une longue volée de marches permettent d'arriver devant la porte de la tour, un fossé en protègeait l'accès ainsi qu'un pont levis
Là aussi impossible d'y entrer
Ce magnifique petit fort a été construit entre 1841 et 1861 à un endroit qui avait été repéré par Napoléon pour défendre les îles du Frioul contre les attaques des Anglais.
Retour sur la piste principale
la calanque de Barco Espessado
et port Frioul, une navette vient d'arriver et a lâché son petit lot de touristes, ce n'est malgré tout pas l'affluence de la haute saison.
Nous traversons la digue Berry, pour filer vers Ratonneau, digue artificielle fermant la calanque (du coup elle aussi artificielle) du grand Souffre.
la chapelle de port Frioul telle un temple Grec elle permettait aux marins en quarantaine restés sur leurs bateaux de participer aux offices religieux
Nous n'auront pas le temps de visiter correctement Ratonneau, nous filons vers la calanque de Morgiret, espérant y trouver un lieu propice à la pause pique nique
la calanque de Morgiret
Une langue rocheuse nous tente bien, nous nous y installons mais le Mistral annoncé pour plus tard a un peu d'avance et la calanque est orientée Nord-Ouest, donc plein vent de face.
Nous ne nous y attarderons pas et dès le pique nique avalé nous filons vers la batterie du Brigantin, sur le large sentier, les vestiges des installations militaires y sont nombreux.
Tapis d'Alissons maritimes...très odorants.
Inflorescence en racème arrondi au début, s'allongeant en fin de floraison, portant de nombreuses petites fleurs blanches parfumées ( moi je trouve que ça sent la p.... l'urine ! ) . Petit calice à quatre sépales. Corolle à quatre pétales arrondis. Six étamines à anthères jaunes. Ovaire supère
La batterie de la pointe du Brigantin
Un gabian.."je suis ici chez moi et je ne m'enlève pas du chemin ! "
Le Mistral redouble de force et de fraîcheur, comme de toutes façons nous reviendront pour visiter Ratonneau, pas de regrets, demi tour et nous revenons vers Port Frioul pour récupérer notre bateau et rentrer avant de se faire "gansailler" sur l'eau par le vent qui monte.
Port Frioul et ses quelques habitations
Une jolie calanque...sans nom
un beau massif de griffes de sorcières
retour au bateau, Corail noir est libéré de ses entraves et nous reprenons la mer, passant devant le château d'If et la corniche Kennedy, direction la Pointe Rouge.
Une balade sans aucune difficulté mais riche en enseignements historiques, 11km300 et moins de 300m de dénivelé cumulé... en cherchant les points hauts.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient la cause. Pour
les secours composer le 112
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Commentaires
1mygabeilleDimanche 11 Janvier 2015 à 22:03Aujourdhui pas de grimpette mais que de belles choses !! Ce fort est superbe dommage quil ne soit pas possible dy pénétrer jose à peine imaginer la vue panoramique que lon doit y voir... jadmire ces roches sorties de nulle part et formant des formes de coeurs de langue ou de tant de choses imaginaires que tu peux te faire un scénario à chaque saison que tu les vois sous différents angles de vue vraiment que la nature est belle ... merci mon JL pour toutes ces richesses que tu partages si gentillement Baisers de mielRépondre2madoLundi 12 Janvier 2015 à 07:04Quelle belle promenade, l'eau a une très belle couleur. Merci pour ces belles photos. Amitiés.
Ces îles sont magnifiques, j'y ai vécu souvent en 1962 quand je travaillais ur une maquette du Gaz d'AFN
C'est avec plaisir que je t'ai encore suivi sur ces pentes et pu admirer ces lieux
bises
lyly
@Mygabeille
ton miel dans mon thé vert de Chine sur le coup de 16/17h ! que du bonheur.
baisers...miellés ! rire.
jl
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