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Par JLuc Fontaine le 13 Avril 2015 à 19:22
Mer calme, beau temps, pas de vent, des conditions idéales pour reprendre nos activités subaquatiques mises entre parenthèses depuis quelques semaines.
Une plongée facile, mais profonde juste ce qu'il faut (46m) pour une reprise, le cap Nègre sur l'île de Riou et sa grotte sous marine dite de la "télévision" voilà la plonge de ce vendredi matin 10 septembre.
Bon OK l'eau est fraîche, un petit 13° en surface ...mais nous sommes de vieux loubards endurcis, alors ça va le faire....mouais faut le dire vite !
Mouillage de Corail Noir dans la calanque attenante et tout de suite mise à l'eau pour aller caler l'ancre "comme il faut" pour ne pas abimer la flore sous marine en la remontant.
Une petite murène montre le bout de son museau comme pour nous dire "tiens, les revoilà ! "
Descente le long du tombant et au passage un gros poulpe nous surveille du coin de l’œil, il attend un peu puis va s'enfuir en se disant que c'est mieux, dommage car JAMAIS il n'aurait eu à craindre de nous.
Un poulpe, pensez donc, mon animal sous marin fétiche et mon ancien, très ancien surnom. (pourquoi? ah ah ! bonne question ...)
Descente au sable le long du tombant, vers 46m, le temps de choper des paliers interminables dans une eau glacée, ben oui quand on est en manque, on compense, mais oh la la "qu'elle est froide ! ".
Un chapon bien confondu avec son environnement, vu le gros ventre, serait ce une femelle pleine ?
suite de la plongée dans le clip vidéo suivant...
Mais aux paliers, dans la longue attente de dégazage obligatoire de notre circuit sanguin, l'eau est troublée par une multitude de salpes, ces animaux rudimentaires ressemblant "de loin " à des méduses mais qui biologiquement n'en sont pas.
Translucides, avec des irisations colorées sublimes, ils vont au gré du courant et quand ils s'accrochent sur les algues ou un rocher, ils se font dévorer par les poissons.
Étranges créatures venues de la nuit des temps...
Les Salpidae sont des animaux tuniciers pélagiques. Ils forment l'unique famille de l'ordre des Salpida ou salpes.
Ils se déplacent par contractions, pompant l’eau via leur corps gélatineux et filtrant ainsi le phytoplancton dont ils se nourrissent.
Leur corps gélatineux a une taille variant d'1 à 10 cm.
Bien qu'ils ressemblent aux méduses de par leur consistance et leur mode de déplacement, ils sont plus proches des vertébrés simples, en effet ils possèdent ce qui semble être une forme primitive de système nerveux, qui leur vaut d'être étudiés comme modèles possibles de départ de l'évolution des vertébrés...(nous descendrions des salpes ? tant mieux, c'est si beau !)
une ceinture de Neptune, longue salpe translucide, fine et superbe !
Ce sont des animaux filtreurs, qui se nourrissent en se déplaçant. Ils jouent donc un rôle dans l'épuration des écosystèmes océaniques.
Leurs cadavres, ainsi que leurs déjections contribuent, en coulant, à sédimenter le carbone ; ils jouent donc potentiellement un rôle non négligeable dans le cycle d'absorption du CO₂ par les eaux et fonds marins.
c'est beau et en plus c'est vachement utile !
en savoir plus sur les salpes ...
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/salpes-la-vie-enchainee
le clip vidéo, résumé de 2' 30'', de cette plongée de plus d'une heure
6 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 19 Janvier 2015 à 21:10
Au sud de l'ile de Riou, un sec remonte à moins de 35m de la surface, le sable, tout en bas, va de 45 à largement plus de 65m en pente douce vers le large.
Ce caillou, en forme de croissant est un village de vacances pour les langoustes dans sa partie la plus profonde.
Ce dimanche matin, après le mauvais temps des jours derniers, la météo nous promet une belle fenêtre de calme, juste le temps d'une plongée profonde dans une eau d'une limpidité exceptionnelle.
La température extérieure est d'environ 5°, celle de l'eau est à 14°, la différence est du bon coté, se mettre à l'eau sera plus facile que d'en sortir.
Pas un brin de courant, une houle insignifiante, Corail Noir est abandonné sans crainte, relié à son ancre par 100m de corde.
La descente dans le bleu est un vrai bonheur, par contraste l'eau ne semble pas (pas encore) froide et la limpidité est exceptionnelle quand on pense aux gros coups de mers de ces derniers jours.
Dès notre arrivée au fond, nous positionnons correctement l'ancre pour une remontée sans risque d'enraguage, et sans attendre, c'est la descente plein sud, dans le grand bleu. Toute minute perdue se paye cher en termes de paliers.
Pas mal de vie, sars, loups et autres chapons sont présents, nullement effrayés par notre présence.
mais ce sont les langoustes qui sont légions ici, la pointe sud de la roche est un véritable village de langoustes, les antennes sortent des trous cherchant à palper l'intrus.
Résumé en une vidéo de 2mn 30 secondes d'une plongée d'une heure.
De retour en surface, les nuages arrivent assombrissant le ciel, la fenêtre météo se referme, c'était bien joué !
12 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 13 Janvier 2015 à 19:12
Ce samedi matin, une très grosse houle d'ouest décourage nombre de bateaux de sortir en mer, houle soutenue par un mistral soufflant à 25/30 nœuds, bref une mer pas vraiment calme c'est le moins qu'on puisse dire.
Mais voilà nous sommes en gros manque de plongées et pour une fois que nous sommes arrivés à nous réunir, nous n'allons pas rester sur le quai.
Appareillage de Corail Noir et c'est parti, nous commençons à prendre les vagues dans le nez.
Direction l'archipel de Riou, nous chercherons sur place un abri pour le bateau en priorité et un site de plongée...par défaut.
Vers les "pains de sucre à Caramassagne, la houle est coupée par Riou mais le vent s'engouffre dans le goulet et prend de la vitesse, laisser le bateau ici sans surveillance c'est être quasiment assuré de rentrer au port à la nage.
On va voir vers les arches de Plane, hummm guère mieux et la bouée d'amarrage pour bateaux de plongée à disparu, en tous cas nous ne la trouvons pas, mouiller sur le sable en pente douce ici...même cause mêmes effets...retour à la nage et déclaration de perte de navire.
Nous sommes prêts à rentrer et terminer la matinée au port autour d'un café quand ...
"et si on allait à la calanque de Pouars? là c'est abrité".
hochements de têtes résignés...au moins on ne se sera pas fait gansailler* sur le bateau pour rien
* gansailler...se faire remuer genre "secouez moi secouez moi" pub de boisson à l'orange !
Allons y, cette calanque est un vrai abri pour les bateaux quand le mistral se déchaine, vraiment idéal, mais pour plonger profond faudra creuser dans le sable !
Cette calanque a une particularité, un tunnel long mais peu profond s'ouvre directement sur la mer libre, ce sera par là que nous passerons pour aller visiter les lieux.
Le ressac va entrainer un fort courant en va et vient dans le boyau, on va bien rigoler.
Mise à l'eau dans la calanque, tout est calme un banc de saupes broute dans les herbiers de posidonies, et ne s'offusque pas de notre présence.
Direction le tunnel, et dès l'entrée du boyau nous ressentons la poussée de la veine d'eau remuée à l'autre bout par la grosse houle, un coup en avant, un coup en arrière puis une forte accélération...au fil de l'eau quoi !
De l'autre coté, complètement à l'ombre de l'ile Plane, il y a peu de lumière malgré la faible profondeur, au maximum 30m, en creusant.
Quelques beaux dentis sont en billebaude, un mérou égaré, une murène affolée ne nous a pas vus arriver, un chapon agacé par la caméra...
pour le retour, nous revenons par le tunnel, on aime se faire bousculer, et ensuite retour au grand calme dans l'eau limpide de la calanque, tiens une jolie nacre, Pinna Nobilis.
Allez zou, le résumé en un clip vidéo, c'est ici :
un clic en bas à droite sur le ti'rectangle et la vidéo passe en plein écran
L'ile Plane se caractérise par son profil...plat ! Tout juste 22m en son point culminant, de son vrai nom Calsereigne (la calanque sereine ) nous ici on l'appelle Plane, c'est plus simple et on comprend tout de suite.
7 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 11 Novembre 2014 à 22:54
A la pointe Nord-Est de Riou, le long de la falaise abrupte, en bordure de la zone interdite à la plongée, de gros rochers jonchent le fond, peu de profondeur, entre 25 et 30m maxi; Ces rochers, appelés les pains de sucre offrent une multitude d'abris pour la faune, ici en étant attentif et silencieux, on peut voir tout l'éventail de la faune sous marine de l'archipel, la zone des 25/30m étant celle des mérous...ils y sont nombreux jouant à cache cache avec les plongeurs.
Par bonheur aucun imbécile n'a encore essayé de les nourrir pour qu'ils s'approchent, comme aux iles Médès en Catalogne où les mérous de la réserve sont devenus des veaux obèses qui ne savent plus se nourrir que par ce que les vagues incessantes de plongeurs leur apportent (œufs durs, cotes de porc etc...ahurissant de bêtise).
Un bon Mistralet souffle sur la rade, aidé par une houle d'Ouest conséquente, la mer est difficile aujourd'hui pour les plongeurs, surtout ceux qui, comme nous, laissent le bateau au mouillage sans surveillance pendant la plongée.
Il est tard ce matin là, les sites un tantinet abrités sont tous pris d'assaut par les bateaux des clubs de plongée, il faut se faire une raison...on va se retrouver nombreux sur les sites possibles.
Nous arrivons en désespoir de cause sur la face nord de Riou, juste à la pointe Caramassaigne, abritée de la houle d'Ouest mais souffrant, comme souvent, d'un violent courant, allez, ne faisons pas les chochottes vieillissantes, on a vu bien pire, allons y d'autant qu'une main trempée dans l'eau nous dit qu'elle est chaude !
Devant nous d'autres bateaux sont à l'amarre, et chaque fois qu'ils larguent leur lot de plongeurs, ceux ci partent dans le courant en chapelets plus ou moins désordonnés, ça file d'Ouest en Est à toute allure.
On ne va pas se laisser "embarquer", nous allons descendre le long de la corde du mouillage, assurer l'ancre et en restant collés au fond nous serons moins sensibles au courant.
Les gorgones superbes et nombreuses ondulent de contentement, dans le courant, elles sont à leur affaire.
les bancs de sars, eux, font ce qu'ils peuvent pour rester dans leur coin
un gros mérou posé au fond, attend avec une infinie patience que tous ces plongeurs bruyants et gesticulants s'en aillent. Tranquillement il fait son agachon.
Je vais lui arriver dessus par arrière gauche, il ne me verra qu'au dernier moment, si,j'avais été un chasseur braconnier, il était mort ! Mais bon, je ne suis plus chasseur depuis longtemps et je ne l'ai jamais été envers les mérous, loin s'en faut, mérous et poulpes sont mes chouchous.
le mérou nait femelle puis devient mâle en vieillissant, celui ci doit avoir entre 10 et 15 ans, un beau mâle sûr de sa force, dans ces eaux il n'a aucun prédateur.
les paliers se feront accrochés au tombant, en évitant d'arracher les magnifiques anémones encroûtantes qui ornent la paroi
Une courte vidéo résume cette plongée...voir un ou des mérous ici est assez fréquent, aussi gros c'est déjà plus rare.
Nous referons surface loin devant le mouillage et nous nous laisserons dériver dans le courant pour revenir au bateau, autant utiliser la force des éléments plutôt que de lutter contre.
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