• Parler marseillais

    La fable du corbeau et du renard

    revisitée en "parler Marseillais" ! 

     

     

     

    Pour les non initiés du "parler de chez nous",  se référer à mon dico Marseillais en annexe sur la page d'accueil de mon ancien blog "aioli"....... mais attention, il va y avoir du boulot de traduction.

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    C’était un beau gabian, qui furait les poubelles,

    Car y a plus de poissons au large de Pomègues.
    Il espinche et mate, à la pointe de l ' île,
    dans un trou de rocher, un moulon de bordilles.
    A L’espère, dès l'aube, affamé, fracassé,
    Il se cherche un asseti pour pouvoir mastéguer.
    En fouillant dans le tas, son œil est attiré,
    par un toc de camembert, qui sert à broméger,
    hélas, il était dur et à l ' intérieur vide.

    Je peux bien se dit-il me gratter l' embouligue,
    et comme l'on dit : « qui a bien dormi a dîné »,
    Il monte dans un pin pour faire un pénéqué.
    Arrive un calu, fin comme une esquinade,
    qui avait les boyaux mêlés comme une rague.
    En découvrant l’oiseau et son toc de fromage,

    aquelo empego, dit-il, cela est bien dommage,
    Je pourrais bien me faire péter le bédélé,
    moi, qui n’ai jamais su pêcher un pataclé.
    Ô gari ? chaspe moi, à moins que je ne rêve,
    car de te voir ainsi, les yeux me parpelègent,
    tu es vraiment le plus beau de Marseille à Cassis,
    Si je ne t 'avais vu, je serais mort d'estransi,
    si tu chantes aussi bien que ta robe est jolie,
    mes esgourdes croiront ouïr...tè vé...Pavarotti.
    Le gabian sur sa branche, de rire s'estrasse,
    aquêu cabot, qui pour manger s'escagasse,
    j'ai aussi faim que lui et voudrais bien charcler,
    mais au lieu de baffrer, je vais bien m'esclaffer.
    il lâche le camembert moisi que le stassi achoppe,
    comme un cacou d'Endoume qui frotte sa minotte,
    et part en cavalant, comme un petit boumian,
    qui a chipé vingt ronds au bain des Catalans.


    Moralité.

    Si un jour, par un nervi, tu te fais pessuguer,
    ne soit pas le couillon qui est toujours aganté.
    Tu bromèges un peu... comme avec les girelles,
    Et tu attends que ça pite... pescadou de Marseille ! 

     


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 20 Juillet 2017 à 07:52

    Je vois que l'on est en pleine culture provençale.

      • Jeudi 20 Juillet 2017 à 07:56

        Oui Gérard, mais attention, ne pas confondre le "parler marseillais" et la langue provençale mistralienne.

        amitiés

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    2
    CATALANE
    Jeudi 20 Juillet 2017 à 07:56

    Tu m'as bien fait rigoler avec ton beau gabian !!! Bon, j'ai tout compris, bien que ce soit très éloigné de "mon" catalan !!! Bisous l'ami et bonne journée.

    3
    michel
    Jeudi 20 Juillet 2017 à 11:42

    de rire,,, je me suis estranssiné,,,

    4
    Francis
    Vendredi 21 Juillet 2017 à 11:11

    Bravo , je me suis esclaffer de rire .Tu a aussi le talent du vocabulaire de la madrague de montredon .

    A bientôt sur les sentiers .

    Francis

     

    5
    nine
    Mercredi 26 Juillet 2017 à 15:50

    bravo !! j'ai bien ri

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