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Luberon. Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun
Retour dans les gorges de l'Aiguebrun, tout près de Buoux, pour une balade (re) découverte du patrimoine géologique et historique de ces belles gorges qui furent habitées depuis la nuit des temps.
La voiture est garée à proximité de l'auberge des Seguins et tout de suite nous prenons le sentier qui file en bordure de rive gauche de la rivière.
l'auberge des Seguins au pied des falaises de Buoux
L'Aiguille sort de la végétation, nous la laissons par l'arrière et rejoignons la rive, par un sentier évident mais non balisé.
Nous voilà en pleine végétation dense au bord de l'eau
quelques vestiges de "resclave" montrent que le cours d'eau, ici, a été domestiqué en son temps
un ressaut facile à passer
et nous voilà à quelques mètres au dessus de l'eau.
Bonnet d'Evêque en fleur et graines
l'étroit sentier rejoint bien vite le balisage jaune qui a fait un détour
Nous voilà dans le ravin de Chantebelle, la superbe maison troglodyte est là, superbe, cachée sous sa falaise. Bien connue des randonneurs elle est devenue célèbre.
la falaise est percée de nombreuses grottes et abris sous roche, parfois un vestige de muret indique que la grotte a été habitée, fut un temps...
le sentier qui monte vers Chantebelle est encore bien caladé, ce "pavage typiquement provençal, permettait un roulage des charrettes plus facile et ne laissant que peu d'ornières, mais quel travail !
un gros chêne annonce le minuscule village partiellement troglodyte et habité.
bâti sur sa restanque, Chantebelle apparaît enfin.
et là....de superbes sculptures taillées dans le bois naturel, nous émerveillent.
un (probable) Christ sur sa croix
mais regardons de plus près, des centaines de détails apparaissent, devant, derrière, dessous, sur les côtés...
Imagination prolifique d'un Artiste
accroché au mur en pierres, un homme-oiseau veut prendre son envol
et là, un peu plus loin, un homme-chenille se cache derrière un chêne
les abris troglodytes sont nombreux, quelques aiguiers, hélas secs, sont creusés dans la roche, à une époque l'eau était rare donc l'homme la respectait.
le chemin continue en direction de Sivergues
Un chat rouquin, très beau et très câlin (trop câlin même...) va nous accompagner jusqu'à Sivergues, en se frottant à nos jambes à chaque arrêt, quémandant des caresses.
le chemin est creusé d'ornières laissées par le passage des roues ferrées des charrettes pendant plusieurs siècles.
au détour d'un virage, Sivergues, village de pierres, apparaît.
Ce qu'en dit le Wiki :
L'origine de la localité semble être datée du Ve siècle, lorsque la femme de saint Castor et six compagnes y auraient fondé un couvent. Certains d'ailleurs attribue le nom de la commune à ses six vierges. Cité en 1067 : "Sex Virgae" et vers 1200 : "Siuergia".
Au xiie siècle, Sivergues appartient aux comtes de Forcalquier. Le castrum y est créé dans un territoire vierge de toute occupation humaine. Lorsque le comté de Forcalquier perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Sivergues, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250.
Au XIIIe siècle, édification de l'église primitive Saint-Trophime.
En 1481, à la suite de la mort du roi René, le comté de Provence dont Sivergues fait partie est incorporé au royaume de France sous l'appellation de
« province royale française ».
En 1501, le seigneur fait venir des Vaudois (entre 7 et 8 familles selon les sources) pour occuper les terres.
En 1545, Sivergues comme de nombreux autres villages vaudois, est fortement touché par la répression conduite par Jean Maynier, baron d’Oppède.
Nous connaissons le village et nous n'y entrons pas, prenant immédiatement le sentier qui longe un muret de pierres sèches en direction de retour vers l'Aiguebrun.
un vieux chêne, mort mais encore debout
Une grosse chenille verte essaie de se camoufler en une feuille enroulée et bien verte...mais les feuilles bien vertes ne sont plus de saison et elle est bien visible.
nous revoilà, après une belle descente, sur la rive gauche de la rivière, les falaises sur l'autre côté prennent de la hauteur
puis, après avoir traversé, à sec, le lit de la rivière nous prenons une sente caladée qui nous emmène sur les hauteurs des falaises rive droite
nous cheminons autant que faire se peut au plus près du bord, une première grotte apparaît, nous l'avions repérée en descendant de Sivergues
anciennement fermée par un gros mur, elle montre encore les traces de son occupation ancienne, les trous de boulin sont nombreux qui soutenaient des pieux en bois fermant l'abri par des tentures ou des claies.
retour sur le sentier pour se diriger vers la célèbre Baume de l'eau, ce grand aiguier aménagé sous roche
protégé des vents et de l'évaporation par une forte épaisseur de végétation, le bassin retient une grande quantité d'eau qui s'infiltre ici par une petite source, cette eau est toujours utilisée et il faut éviter de la souiller, comme c'est hélas trop souvent le cas.
la surverse s'écoule par une canalisation creusée dans la pierre et file tout en bas dans le ravin de l'Aiguebrun, formant une cascade lors de "grandes eaux", ce qui n'est pas le cas en cette fin d'été.
retour sur le sentier où nous poursuivons notre parcours en crêtes
une borie en semi ruines, hélas
Une autre, toute neuve et magnifique, en propriété privée
Nous quittons la sente principale pour suivre un sentier qui dégringole aux étages inférieurs, à flanc de falaise.
une abri troglodyte, encore et encore
au loin sur la piste qui monte à Chantebelle de l'autre côté de l'Aiguebrun, gros coup de zoom sur les "Monts-Joies" des Claps
et tout en bas, la maison troglodyte vue à l'aller
le chemin de Frau, qui fut superbement caladé descend en direction de l'auberge des Seguins où nous retrouvons le parking bondé. Fin de rando.
Une belle balade dans le patrimoine de l'Aiguebrun d'environ 9km pour un cumul de dénivelé de 320m.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2Le vieux scafJeudi 20 Septembre 2018 à 08:59
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Mais dis moi, elle a l'air "fastoche" ta rando du jour, ça m'étonne. En tous cas, j'ai bien aimé ! Plein de bisous !