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Les moulins du Véroncle
Retour pour une ènième fois dans ces superbes gorges qui ont abrité, au XVIII et XIX ème siècle des moulins mus par l'eau d'un capricieux torrent. Au fil de mes articles à ce sujet, j'ai déjà tout expliqué à leur sujet, je n'y reviens pas.
Le tronçon du lit désormais quasiment à sec de la Véroncle qui nous intéresse commence par la découverte d'une très belle grotte qui fut aménagée en bergerie, un mur de pierres sépare les deux grandes salles. Bien entendu cette bergerie sous roche est postérieure à la période oùla Véroncle roulait ses eaux.
le premier moulin en remontant, donc l'avant dernier dans la chronologie (le dernier étant devenu depuis, une superbe maison d'habitation, privée). C'est le moulin Benoni Cabrier, des vestiges sont encore éparpillés alentour, meules abandonnées qui nous renseignent sur ce mode opératoire assez peu répandu dans d'autres contrées, le moulin à roue horizontale.
ici, tout en bas dans le ravin, la sortie des eaux ayant "mouliné" pour un retour dans le torrent et une nouvelle utilisation en aval
une fenêtre nous montre l'axe en bois (bassègue) qui entraîné par la roue (roudet) met en mouvement la meule courante qui tourne à plat sur la meule dormante immobile.
dans le lit du torrent, une superbe cascade où, aujourd'hui, coule un filet d'eau ce qui est rare
cascade et superbe marmite éclairée par une ouverture naturelle creusée par l'eau
le sentier remonte le long du béal de dérivation qui amène l'eau vers le puits et ensuite le canon qui projette l'eau sur le roudet.
une autre cascade est à passer, une échelle de fer (nommé le Pas de Marie Hélène) permet le franchissement
plus loin, les marmites creusées dans la roche par les flots sont nombreuses
en approche des grands méandres, il nous faut passer sur le côté, en hauteur, le fond du ravin étant inondé, ce qui nous laisse à penser, qu'une fois de plus nous ne pourrons pas passer par le fameux "puits de Cata", ancien canon d'un moulin depuis disparu
cheminement en hauteur rive gauche puis rive droite et redescente dans le lit de la Véroncle par un passage câblé, seule grosse difficulté de ce parcours malgré tout sportif.
les grands méandres s'ouvrent à nous
ici, le sgorges sont très larges, les parois latérales creusées par le vent qui tourbillone et l'eau
le moulin Jean de Marre 2 est en vue, architecture quasi identique au précédent "pourquoi changer un système qui marche" ?
daté sur le linteau "1800"
bonjour à un chêne qui "en a vu passer" ...
puis le moulin Jean de Marre 1 dit moulin gruaire pour la qualité de sa farine
celui-ci est le seul à être doté d'une habitation à l'étage
daté de 1727...
nous approchons du puits de Cata, le cheminement devient impossible, il y a trop d'eau et ne pas croire qu'il suffit de patauger, un peu plus haut se trouve l'aven de Cata, qui serait paraît-il, en relation avec la résurgence de Fontaine de Vaucluse. Cet aven, bien visible quand le lit est sec, est caché et très dangereux. Nous prenons une sente échappatoire discrète qui par ailleurs rassure un groupe de jeunes femmes qui se voyaient déjà revenir très loin en arrière pour prendre le sentier de contournement.
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le passage par le canon du Puits de Cata
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plus haut encore c'est le moulin Charlesse, nous le contournons par le haut, nous l'avions déjà visité en détail, le sol est glissant d'humidité, nous nous épargnons une chute.
encore un peu de progression et c'est le moulin Devissé peut-être celui que je préfère (ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien)
la machinerie de moulinage et ensevelie sous les décombres et la terre mais ce devait être un très beau moulin bien ingénieux car ici, la déclivité de la Véroncle est faible; les traces de vie sont nombreuses dans ces ruines, il faut juste ouvrir les yeux.
la poursuite du sentier nous fait passer par le tout premier moulin (transformé en maison d'habitation) le moulin de l'étang
qui est au pied du grand barrage qui retenait les eaux de la Véroncle dans un immense étang qui servait de réserve de pêche et de tampon pour réguler les eaux...pas idiots les anciens ! L'étang est maintenant comblé mais quand il y a beaucoup d'eau, une petite cascade fait entendre le doux bruissement de l'eau qui s'en va retrouver le chemin des ses racines, celui des moulins en aval.
Nous sortons des gorges et revenons vers le point de départ par un peu de piste, du sentier, au passage, petit arrêt devant la stèle qui commémore les martyrs de la Résistance dans le bois d'Audibert.
Ceci n'est qu'un reportage, l’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
Encore une bien belle randonnée que vous avez faite là ! Très, très caillouteuse quand même, mais j'ai beaucoup aimé ! Allez, bon début de semaine les amis et à plus. Bises.
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Une très belle balade. Cela devait s'entendre quand ils tournaient tous ?