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La combe de Badarel et les rochers de Baude
Une nouvelle rando dans la partie Ouest du massif de Luberon au départ du charmant village des Taillades entre Cavaillon et Robion.
Cette partie du massif était célèbre (et l'est encore...) pour sa pierre de taille, un joli calcaire tendre et blanc, les Taillades c'est donc bien en rapport avec les carrières, qui à une époque pas si lointaine étaient nombreuses ici.
Tout près des Taillades, sur le site d'Oppède, la carrière des "Estaillades" donne une pierre blanche à comparer avec la pierre blonde de Fontvieille et la dorée de Castillon du Gard. Toutes, des pierres de grande qualité qui fournissent fabricants de cheminées, sculpteurs, tailleurs de pierres, entreprises du bâtiment, etc.
Une ancienne et toute petite carrière désaffectée se trouve au cœur du village des Taillades et sert occasionnellement de Théâtre de la nature.
C'est du parking tout proche de ce Théâtre des Carrières et de l'église qui le surplombe que nous démarrons notre balade.Beau parking bien que peu ombragé et ici le cagnard cogne dur mais équipé une fontaine d'eau potable...ce qui est rare.
Le soleil est exceptionnellement voilé ce matin là et une chaleur moite baigne l'atmosphère au moindre effort, nous allons avoir notre compte !
le Théâtre des carrières et au dessus, l'église.
Nous filons vers le vallon de Badarel, quelques centaines de mètres sur l'asphalte et passé le cimetière nous entrons dans le vallon, se garer ici est difficile et nous nous donnons un point d'honneur à respecter le libre accès des riverains, le parking du centre village était la bonne solution.
La route se termine, devient une piste, puis rapidement le sentier débute bien enserré dans une végétation abondante.
sentier étroit qui commence à grimper mais bien fleuri, les arrêts seront nombreux
Phalangère à fleur de lis
le sentier grimpe encore et rapidement s'approche de hautes parois qui se resserrent de plus en plus, un couloir étroit et chaotique s'ouvre devant nous, un premier ressaut facile est escaladé en s'aidant d'une main courante et de belles ferrailles plantées dans la roche
un bout de câble en sécurise la sortie
le vallon s'élargit un peu mais continue de grimper
beau pied de campanules "planté" dans une fissure de la roche
Le cirque donne une idée de la force de l'eau, qui ici, a taillé la roche à son gré.
Nous sortons de la combe pour grimper vers le plateau de Crane de Colombier
quelques ressauts pas très difficiles mais qui permettent de prendre de la hauteur rapidement
Anthyllide
vue arrière sur la combe de Badarel
Viperine
le sommet de Castellas sera laissé sur notre gauche
Orobanche
Le plateau de Crane de Colombier atteint, il n'y a plus beaucoup d'ombre et notre bel astre solaire est sorti de sa gangue nuageuse et se rappelle à notre bon souvenir...et pourquoi je n'ai pas pris mon chapeau?
Lin bleu sur fond de cistes cotonneux
Nous filons sur le plateau rejoindre le vallon de Brayette qui sera notre sentier de retour, mais auparavant, nous décidons de nous diriger, par un aller et retour, vers une bergerie marquée sur la carte, en vue d'y faire notre halte pique nique.
Descente dans le vallon de Colombier et arrivée à la bergerie...gagné, l'endroit et superbe et ombragé.
la bergerie qui sert aussi de refuge aux randonneurs est ouverte, l'endroit est propre très bien tenu, un livre d'or est à la disposition des marcheurs et nous sommes nombreux à y laisser un mot.
Il y a même une bouteille de pastis....mais horreur pas d'eau ni glaçons !
Un véritable supplice...la fameuse "tisane de ste Marthe" se buvant largement coupée d'eau fraîche !
de l'eau , des glaçons !!!
Tant pis pour le pastis, nous remontons sur le plateau prendre le sentier qui descend dans le vallon de Brayette
les cèdres y sont nombreux et forment une véritable forêt toute en longueur
Vers le point 390m, sur la droite dans la falaise, une grotte apparait, elle ne porte pas de nom, d'aucun la nomment "grotte de Brayette", pourquoi pas, sauf que...ce n'est pas une grotte mais plutôt un tunnel qui plus est ouvert au plafond, on peut penser que c'est un "garagaï", un aven qui au fil des siècles, raviné par les eaux d'infiltration a fini par s'ouvrir sur la falaise.
Pas facile d'y accéder, un beau pas d'escalade sur de la roche lisse et presque verticale, mais bon, en insistant...on y arrive.
même si le geste n'est pas très "académique"
et là...tout au fond, dans le noir auquel mes yeux ne sont pas encore habitués, j’entends que ça bouge (j'ai même le réflexe de dire "bonjour"...mort de rire... pensant à tout autres occupants discrets... ) et il me faut quelques secondes pour apercevoir trois moutons noirs (ou de béliers? vu les cornes enroulées) complètement ébahis de me voir surgir...
qui est le plus surpris, eux ou moi ?
Monter sera plus facile que d'en redescendre et l'arbre en plein milieu aide bien...ils sont gentils les arbres !
le boyau ouvert au centre du plafond , c'est probablement l'entrée originelle de l'aven
l'autre sortie par où se sont échappés les moutons
La grande salle bien travaillée par les eaux qui s'engouffrent dans l'aven
Il faut bien redescendre de notre "grotte", tâche ardue, mais la roche est saine et adhère bien
le sentier va dégringoler jusque à la route goudronnée, longue descente parfois abrupte
mais avec des vues à couper le souffle
pour arriver à proximité, par avec un léger détour, à la source de Boulon. L'eau y coule fraîche et limpide
Nous ne revenons pas directement à notre point de départ, notre objectif est maintenant de remonter sur le sentier qui file en corniche le long des rochers de Baude. Encore pas mal de dénivelé en vue.
les encorbellements s'enchainent, vue superbe mais...
exposition Nord Ouest en milieu d'après midi quand le cagnard tape fort et sans un filet de vent pour s'aérer,
chaleur suffocante et l'insolation est à portée de mains.
les arrêts "récup" seront fréquents.
Le point haut des rochers de Baude est atteint quand nous passons devant le Gendarme et son arche
Le Gendarme
S'en suit une longue descente très difficile, très pentue et glissante dans de fins cailloux.
Dans la longue descente, un premier sentier à gauche permet de remonter vers le sommet de Castellas vu en sortant de la combe de Badarel à l'aller,
un autre plus bas amène juste à la sortie de la combe,
un troisième qui longe une propriété nous ramène tout en bas de la combe juste avant de revenir aux maisons de Badarel.
Un rando de très belle qualité, demandant un peu d'effort dans certains passages, les descentes n'étant pas un moment de repos, loin s'en faut surtout en retour des rochers de Baude où la sente est à peine tracée dans une végétation abondante et piquante.
Mais quel beau parcours, sauvage à souhait !
12km700 et 630m de dénivelé en cumulé.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsable dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Commentaires
2Alice FaureLundi 18 Mai 2015 à 07:05Effectivement une belle promenade. La bergerie tu devrais l'acheter tu serais au centre de tes randos
4YvetteLundi 18 Mai 2015 à 08:34Très belle petite randonnée variée et fleurie et quelle bonne surprise ces moutons dans la grotte tunnel !
Bises
@Alice
Oui que c'est Ton Lub', j'y pense souvent aux bons moments passés là bas.
trop bonnes tes cerises...gros merci.
jl
@Yvette
dire que dans le noir j'ai cru un moment que c'étaient des z'amoureux qui se faisaient un ti calin !
faudra prévenir le berger de leur apprendre à répondre quand on leur dit bonjour !
gros rire !
baisers
jl
@vieux scaf'
ce n'est pas vraiment le centre de mes randos mais la bergerie est très belle et toujours en service.
mais en plein noeud de circuits de randonnées (GR GRP et PR) il y passe trop de monde pour le sanglier que je suis.
jl
8joeMardi 19 Mai 2015 à 21:28
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Très beau .Bravo mais trop risqué pour moi. Biz