Nous voilà de retour dans ces belles gorges du Caramy, au départ du saut du Cabri.

Le programme de notre rando va se décider au fil de nos pas et de nos envies. Mais tout d'abord, nous laissons le saut du Cabri de côté pour filer vers le labyrinthe des avens, gouffres et failles dans la roche calcaire. Un circuit de plus en plus difficile à suivre car les jalons rouges sont très effacés, et ici, dans ce dédale il est très facile de tourner en rond.

Il est tout de même important de bien regarder où mettre les pieds, il y a plus de trous profonds que de surfaces disponibles.

 arrivés au niveau du belvédère, nous nous apercevons que la petite chaîne bien utile, surtout pour le retour, n'est plus là. Nous cherchons un passage de substitution sans pour autant perdre de vue le parcours du labyrinthe

 et voilà, nous sommes revenus sur le tracé initial, le détour n'était pas si compliqué que ça à trouver.

parcours tout autant ludique que délicat, nous avons parfois l'impression (mais ce n'est qu'une impression) de passer plusieurs fois au même endroit

 petite écart pour aller sur le belvédère des chèvres, absentes, elles sont probablement encore au chaud dans la bergerie 

 avec vue sur les gorges au sortir du Saut du Cabri, en bas le fracas de l'eau est en concurrence avec le bruit du vent violent dans les gorges.

puis c'est le début de la descente par une sente tortueuse et fortement pentue 

avec quelques passages amusants... 

où il faut sortir les mains des poches. 

Nous arrivons ensuite sur l'ancienne piste de la carrière que nous suivons sur une centaine de mètres avant de prendre le discret sentier qui descend vers la Baume Saint Michel du Caramy

 La Baume Saint Michel de Caramy

Ce grand porche, l'un des plus grands des gorges du Caramy, a été occupé dès le Néolithique ancien, par les premières communautés paysannes du sud de la France. Il a été ensuite un abri peint et un lieu de taille du silex local au Néolithique final.

Les peintures préhistoriques ont été lessivées au Moyen-âge, sans doute avec la volonté d'une christianisation des gorges, et on y a implanté une petite chapelle troglodytique dédiée à Saint-Michel.

  Au fond de cette partie, sur la gauche, un mur maçonné et crépi, montant jusqu’au plafond, est percé d’une entrée aux bords décalés. Elle donne accès à une petite pièce qui a vraisemblablement servi de chambre à l’ermite Sutton.

Inscription au plafond de la chambre de l'ermite, le Pentacle n'est, hélas, plus visible.

A droite du mur de cette chambre, un autre mur montant jusqu’au plafond, occupe la majeure partie du fond de la grotte. C’est sur la partie gauche de ce mur, la plus haute, que se trouvent les vestiges de la peinture polychrome de saint Michel archange.

Cette peinture, aujourd’hui très dégradée et dont il ne subsiste que la partie supérieure, devait mesurer quand elle était entière, 1,90m de large pour 1,20m de haut. 

Il faut ajouter que certains visiteurs irresponsables s’amusent à mouiller pour en aviver les couleurs et avoir « leur belle photo ». 

 derrière le mur bâti et crépi et semi effondré, les stalactites et autres concrétions calcaires 

 Au niveau inférieur, une faille dans la roche nous offre une beau chapelet de Gorgones suspendues au plafond

 il faut se faufiler en "mangeant" les toiles d'araignées, mais c'est faisable

 pareil pour en sortir...

 Nous contournons la baume et revenons un peu plus bas sur la piste, que nous descendons cette fois, en direction d'une sente aussi discrète que pentue pour arriver sur la rive gauche du Caramy

un sentier y trace son chemin, pas toujours facile car il faut éviter les arbres morts entraînés par le courant, et parfois ne pas hésiter à passer tout près, mais alors tout près, de l'eau

 Il y a eu pire avec un niveau de l'eau nettement plus important

 Pour éviter de trop remonter vers le plateau et afin de rester au plus près du fil de l'eau, il nous faut passer par des endroits...disons délicats.

 et en bas, encore enjamber vieux troncs et arbres tombés

 Nous arrivons à la source de Figuières, qui est toujours en eau avec un débit bien souvent supérieur au Caramy lui-même ce qui est encore le cas aujourd'hui

 le confluent source à droite et Caramy à gauche

 Direction la ferme de Rimbert cette belle vieille ferme, maintenant abandonnée mais qui fût une grande propriété. Nous prenons un sentier qui monte sur le versant, en vue d'aller à l'une des grottes ornées, la grotte Chuchy, du surnom de l'épouse de son "inventeur".

 rude grimpe, où il est plus facile de partir en arrière sur le dos, que vers l'avant !

petite grotte, bien visible d'en face, c'est la plus haute des quelques grottes ornées de dessins à l'ocre rouge

A l'abri du vent et face au soleil, c'est ici que nous faisons notre pause du médio en compagnie, hélas par la pensée, de nos ancêtres qui ont dessiné ces figures superbes

 Art pariétal à Chuchy dessins à l'ocre rouge 

La scène de chasse 

Une femme sortant de son habitation lève les bras au ciel pour rabattre un renard en fuite vers son mari armé d’une fronde. Le chasseur suivi de deux chiens a déjà abattu un premier renard qui gît à terre, la tête renversée, les pattes étalées

la scène de la chasse au renard (1)

 la scène de la chasse au renard (2)  la femme aux bras levés à gauche de sa cabane n'est presque plus visible

détail du renard

en face, la scène cultuelle

une idole  dont le visage ne possède que deux yeux est accompagné à gauche de cinq bâtonnets verticaux coiffés d’un point (hommes stylisés ?) et à droite de quatre croix, symboles de quatre stylisations féminines. Quatre points et un signe soléiforme dominent l’ensemble tandis que, à la base, une ligne ondulée coupe une figure tronconique.

scène de l'Idole (presque plus de détails visibles)  

le  symbole soléiforme

vue panoramique sur la vallée du Caramy depuis la grotte 

au loin, l'ermitage Saint Probace 

 Il nous faut redescendre, ce qui est bien plus difficile que de monter

en bas, sur les berges, nous revenons vers le saut du Cabri, le vent violent qui souffle en fortes rafales nous dissuade de revenir par le GR qui circule rive droite sur le Claou de la Chevalière. 

 remontée de la fissure en petite cheminée

puis les pieds quasiment dans l'eau 

Au pied du barrage, au Saut du Cabri, nous remontons la sente tracée dans la bauxite 

qui grimpe sous le belvédère 

et revient vers le sentier escarpé de ce matin 

 puis c'est le labyrinthe entre les gouffres que nous prenons en sens inverse.

et retour à la voiture, fin de rando.

L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

 Pour les secours composer le 112