•  Entre deux grosses pluies qui m'enferment entre mes quatre murs, je suis parti m'aérer dans mes collines voisines, celles qui étaient si chères à Pagnol, les collines du massif de Garlaban.

    Une balade faite de nombreuses fois, mais toujours aussi agréable. 

    Je gare la voiture sur le parking situé après le cimetière d'Allauch et je file en direction de la forêt qui abrite la chapelle Notre Dame du  Château que je laisse de côté pour y préférer les vestiges de la très ancienne chapelle Sainte Croix, Santo Crous la Luencho (la lointaine) qui surplombent toute la rade de Marseille.

    En montant ce sentier en rude pente, la vue s'ouvre très vite sur Marseille et ses environs, à cette heure-ci, le ciel est encore bien bleu, ça ne durera pas.

    Garlaban, la source du Chien

     le sentier est bordé d'un muret multi-centenaire qui devait délimiter le chemin d'accès à la chapelle 

    Garlaban, la source du Chien

    Tout là-haut, les bases de la très vieille chapelle oubliée sont encore visibles, il n'en reste rien d'autre sinon le souvenir dans la mémoire de quelques vieux sangliers.

    Garlaban, la source du Chien 

    peu à peu la végétation digère cet édifice construit avec la sueur et la foi des hommes.

     Garlaban, la source du Chien

     Santo Crous la luencho...

    Sainte Croix la lointaine lors de sa dernière restauration par les gens du village, il y a fort longtemps.

    En dessous, la chapelle Notre Dame du Château échappe encore à l'oubli et à l'abandon, pour combien de temps ?

    Garlaban, la source du Chien

     sur ce sommet, la vue sur la rade de Marseille s'ouvre en grand.

    Garlaban, la source du Chien

     laissant ma nostalgie du moment de côté, je continue ma route vers le Peynaou et le col de Puy Rouge, je contourne les quelques propriétés enclavées dans le vallon sombre et remonte vers le col.

    Garlaban, la source du Chien

     Garlaban, la source du Chien

     le sentier est sombre, pentu et humide...mais superbe par sa nature préservée

    Garlaban, la source du Chien

     Au col de Puy Rouge, le soleil éclaire la face nord du Peynaou, cet endroit est un repère de chasseurs invétérés, tout est calme, c'est étonnant, pourtant j'ai bien vu en partant que les 4x4 des valeureux chasseurs du Garlaban grimpaient sur la piste de Canteperdrix. 

    Louis Ardissone disait déjà de son temps :

    Les chasseurs continuent de venir y chasser, pourtant tout le monde le sait, du gibier, ici, il n'y en a jamais eu !

    Garlaban, la source du Chien

    Je  me dirige vers le sentier qui va aux grottes des Pestiférés, je les laisse de côté

    Garlaban, la source du Chien

     je bifurque à gauche, direction la source de Pichot Ome (petit homme)  avec le sommet de Grande Tête Rouge devant moi 

    Garlaban, la source du Chien

     avec les pluies de ces dernières heures, la source coule abondamment, noyant le sentier.

    Garlaban, la source du Chien

     la sente que je suis, file maintenant vers Tête Ronde dans une végétation basse, 

    Garlaban, la source du Chien

    je coupe le vallon des Escaoupres, je ne vais pas le remonter à partir d'ici, il y a beaucoup d'eau dans le ruisseau et la sente se faufile dans une végétation serrée qui me cacherait à la vue des éventuels chasseurs fébriles. Je suis seul et revendique mon statut de sanglier, alors...

    Garlaban, la source du Chien

    je continue donc pour reprendre le vallon un peu plus haut, là où c'est nettement plus dégagé. Les bombardiers d'eau à l'entraînement font leurs passages bas, leurs simulations de largage, nous sommes mardi, c'est jour d'exercice.  

    Garlaban, la source du Chien

    au pied de Tête Ronde, les galeries des anciennes mines de bauxite témoignent de ce passé industriel du massif pour alimenter en minerais l'usine de La Barasse, fut un temps, ici ça piochait dur !

    Garlaban, la source du Chien

    les massifs de kermès regorgent de glands, l'hiver sera donc froid et rude, c'est ce qui se dit dans ce cas. 

    Garlaban, la source du Chien

     je quitte enfin la piste pour descendre dans le ravin des Escaoupres, le ruisseau coule bien et noie par endroits le sentier balisé

    Garlaban, la source du Chien

     Garlaban, la source du Chien

    je me décide à remonter le fil de l'eau au plus près,  je quitte le sentier et m'engage sur les grandes dalles de calcaire qui bordent le ru.

    Garlaban, la source du Chien

    sur la gauche, la grotte de l'Etoile crache son trop-plein d'eau. Pagnol disait qu'après un orage on y entend l'eau qui s'écoule dans ses entrailles, il n'avait pas dû y venir juste après une grosse et longue pluie, non seulement on l'entend, mais on la voit surgir du fond de la terre et s'écouler dans le ravin par une cascade qui se perd dans la végétation de kermès et de romarins . 

    Garlaban, la source du Chien

    la cascade des Escaoupres n'est pas en reste, elle aussi est en train de renaître, ce n'est pas un spectacle fréquent de voir l'eau des sept collines en telle abondance. 

    Garlaban, la source du Chien

    j'approche de la source du Chien, je quitte le lit du ruisseau pour aller y jeter un coup d'œil 

    Garlaban, la source du Chien

     La voilà, cachée dans les joncs et les kermès, elle aussi noie le sentier balisé

    Garlaban, la source du Chien

     Le petit barrage construit par les bergers pour retenir un peu d'eau afin d'abreuver les troupeaux, déborde, il ne sert plus à rien et les cannes de Provence sont devenues ses seules amies.

    Garlaban, la source du Chien

     Il commence à pleuvoir, je ne reste pas là, changeant mes plans pour ma pause de midi, je prends le sentier qui grimpe vers la grotte du Berger.

    Garlaban, la source du Chien

    au passage je fais un tout petit détour à la grotte de l'Etoile voir de près cette eau si sort de ses entrailles

    Garlaban, la source du Chien 

    dans le fond du boyau ça gronde fort, sous terre il doit y avoir de belles cascades. j'y étais rentré, fut un temps, le boyau devient de plus en plus étroit et torturé, il faut ramper et impossible de faire demi tour, il faut revenir en rampant en arrière. A faire exclusivement par temps très sec ! Mais la grotte garde le mystère de ses cascades et de ses bruits d'eau, on ne peut aller plus loin qu'un trou de vingt cinq centimètres de diamètre, mais derrière ? 

     Garlaban, la source du Chien

     je continue ma montée vers la grotte du Berger où je ne m'attarde pas, un groupe avec de nombreux enfants arrive, et bien qu'ils soient sympathiques je n'ai pas envie de partager leurs cris. 

    Garlaban, la source du Chien

    les dessins du peintre Berneix, lors de la fête de la Cabre  

    Garlaban, la source du Chien

     dessins qui subissent les graffitis des imbéciles et l'inévitable usure du temps

    Garlaban, la source du Chien

     au seuil des Bartavelles je m'octroie une pause méritée, mais courte car la pluie recommence à tomber, fine mais froide, renforcée par un petit vent vicieux.

    Garlaban, la source du Chien

     Je passe le Pas dei Menoun, et me dirige vers la grande piste qui contourne Tête Rouge par l'arrière, direction le col de Canteperdrix.

    Garlaban, la source du Chien

    au loin, la chaîne de l'Etoile est sous la pluie, le Pilon du Roi en est presque invisible. 

    Garlaban, la source du Chien

     le regard se porte vers la rade, le ciel est plus clair,  mais ici la pluie fine s'infiltre insidieusement et mouille tout, fin de balade dans le Garlaban. 

    Garlaban, la source du Chien

     Garlaban, la source du Chien

    ***** 

     Durant ce petit parcours je n'ai pas su résister à la tentation de jeter un coup d'œil à quelques unes des  nombreuses gravures rupestres datant du XIX ème siècle et réalisées par les derniers pâtres du massif, peut-être aussi quelques chasseurs. Elles s'érodent vite, leur fin est proche, cet art est éphémère, bien que gravé dans la pierre.

    Certaines sont devenues très peu visibles, d'autres ont quasiment disparu, le ciel gris et sans contraste n'arrange pas les choses...

    Garlaban, la source du Chien

     la Croix Pattée, (croix templière)

    Garlaban, la source du Chien

     le Reliquaire avec les premières gouttes de pluie qui constellent la roche

    Garlaban, la source du Chien

     le Pendentif en forme de cœur

    Garlaban, la source du Chien

     le Soldat de 1870 et son sabre

    Garlaban, la source du Chien

     le sceau de Bienvenu Pèbre et sa phrase de désespoir (pas sur la photo) 

    " POUR 1879 J'AI PASSEZ  UNE YVER MARtYRE"

    Garlaban, la source du Chien

     l'Encensoir

    Bien sûr il y en a d'autres de gravures, et beaucoup même, laissons-les mourir en paix, il s'agit de témoignages douloureux de bergers et paysans qui ont souffert, ici dans ces collines, ce n'est pas la peine d'aggraver leur cas en y marchant dessus ou en gravant "Toto aime Zézette".

    *****************

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112

     

     


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  •  Une petite balade autour de l'étang de la Bonde, euh non, pas autour car c'est impossible, une grande partie étant interdite car privée. 

    Alors disons balade sur les berges et hauteurs de l'étang de la Bonde...

    Cet étang, le plus grand plan d'eau du massif du Luberon est quelques petits kilomètres de Pertuis.

    La voiture est garée sur le petit parking qui jouxte le restaurant  le Loup Bleu et nous filons sur la berge en direction de la plage en longeant le muret de la digue.

    Luberon, l'étang de la Bonde

     Le niveau de l'eau est assez bas, c'est un étang artificiel, même si ancien, et c'est la SCP qui gère son niveau d'eau.

    La plage est presque déserte, la baignade n'étant autorisée que de début juillet à fin août.

    Sur la rive opposée à la route qui file vers la Motte d'Aigues, se dessine une petite falaise boisée, nous y allons.

    Luberon, l'étang de la Bonde

    de drôles de canards sont sur l'eau, seuls baigneurs ce jour-là, ce sont des Foulques Macreux,  avec leur becs blancs et une livrée gris anthracite.

    Luberon, l'étang de la Bonde

    Tout au bout de la plage, une sorte de lagune laisse penser qu'ici c'est souvent inondé, nous quittons la bord de l'étang pour suivre une sente bien cachée qui passe derrière la clôture d'une belle propriété 

    Luberon, l'étang de la Bonde

    le sentier remonte vers le haut de la falaise qui borde l'étang, la sente est bien marquée 

    Luberon, l'étang de la Bonde

    la végétation de pins et de yeuses est abondante 

    Luberon, l'étang de la Bonde

     Puis, le sentier longe la bord extrême de la falaise, découvrant de très beaux panoramas, ici, le château de la Bonde, propriétaire d'une grande partie de l'étang.

    Luberon, l'étang de la Bonde

     

    la vue s'ouvre des couleurs automnales et au loin la centrale électrique à conduites forcées de EDF sur le canal de Provence.

    Luberon, l'étang de la BondeIl fait un temps superbe, le silence baigne le décor. 

    Luberon, l'étang de la Bonde

    le plan d'eau est à peine perturbé par le sillage en Vé de quelques canards 

    Luberon, l'étang de la Bonde

    Luberon, l'étang de la Bonde

    nous trouvons un poste de guet avec vue splendide pour notre pause de midi, sous les pins les pieds quasiment au bord du vide. 

    Luberon, l'étang de la Bonde

     

    Luberon, l'étang de la Bonde

    Une lucane vient se perdre sur la couverture qui nous isole des aiguilles de pins et de l'inévitable résine, hésitante et déroutée, elle cherche son chemin.

    Luberon, l'étang de la Bonde

     le cheminement se poursuit en bordure de falaise puis la sente s'en écarte légèrement pour revenir au niveau de l'eau par un vallon encaissé. 

    Luberon, l'étang de la Bonde

     une ruine, visiblement circulaire, ancien abri abandonné de berger, de chasseur ? 

    Luberon, l'étang de la Bonde

    Luberon, l'étang de la Bonde

     après la propriété de La Roque, nous marchons en bordure de vignes pour revenir vers les berges de l'étang. Une clôture métallique nous interdit de nous diriger vers les berges côté château.

    Luberon, l'étang de la Bonde

    Nous avons le choix, ou continuer par le bord de plage, ou suivre le sentier sablonneux qui passe sous le couvert des beaux arbres. ce sera ce choix, sans regret. 

    Luberon, l'étang de la Bonde

     Luberon, l'étang de la Bonde

     sur le côté, une galerie où du sable fin naturel a visiblement été extrait, y aller semble hyper dangereux vu qu'il n'y a aucun épontillage de la voûte.

    Luberon, l'étang de la Bonde

    le sentier est recouvert de ce sable omniprésent, les arbres disparaissent peu à peu et nous revenons sur la plage

    Luberon, l'étang de la Bonde

     avec vue sur le château et le plan d'eau d'un beau vert lumineux

    Luberon, l'étang de la Bonde

    Nous retraversons la plage dans le sens de la longueur, laissant sur le côté le chemin asphalté du camping et du lotissement voisin.

    Luberon, l'étang de la Bonde

    dans l'eau les Col-Verts partagent l'espace avec les Foulques, mais non sans quelques coups de becs pour s'approprier les bouts de pains que leur lancent les promeneurs. 

    Luberon, l'étang de la Bonde

     

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  •  

     Ce dimanche là, c'est une  petite balade facile pour profiter de ce printemps qui n'en finit pas.

    Tout près de Six-Fours, sur la presqu'île de Grand Gaou, au Brusc.

    Une fois garé la voiture le long de la lagune sur un des parkings aménagés et gratuits en ce mois d'octobre, nous filons parmi les flâneurs, les cyclistes et les coureurs, en direction de l'île du petit Gaou où trône la belle statue de la Vénus sortant des flots, nous y passerons au plus près lors de notre retour. 

    Tout de suite nous prenons la seconde passerelle qui nous fait passer sur l'île du Grand Gaou. 

    Ce lopin de terre et de roches que la commune a bien protégé du vandalisme est désormais un sanctuaire de la Nature méditerranéenne. Clôtures et cheminements forcés, empêchent le promeneur d'aller piétiner une nature qui a des difficultés à renaître, ayant été maltraitée pendant de trop nombreuses années. Qui se souvient qu'ici, il y a une quarantaine d'années environ se tenait un camping qui avait tendance à tout envahir.

    Nous cheminons facilement côté lagune (heureusement interdite à la baignade  pour sa protection) , les vieux pins tordus par le vent, rampent sur le sol pour pouvoir pousser.

    L'île du grand Gaou

    Tout au bout, le détroit du Gaou, séparation naturelle avec  l'île des Embiez, en été, il est possible de faire la traversée à pied, tant le niveau d'eau est faible.  

    L'île du grand Gaou

     Belle vue sur la pointe Cougoussa des Embiez, une bouée dans le détroit signale un haut fond dangereux pour les bateaux qui voudraient s'y aventurer.

    L'île du grand Gaou

     la pointe du Cougoussa, île des Embiez

    Nous revenons vers l'est, en longeant la côte déchiquetée par les embruns et la mer, décor complètement opposé, ici la végétation est rase, la roche noire, coupante comme une lame de rasoir, omniprésente.

    L'île du grand Gaou

    de nombreuses petites criques par toujours faciles d'accès offrent le plaisir de se sentir seul au monde, mais largement inconfortables par fort Mistral ! 

    L'île du grand Gaou

    Ce dimanche l'eau est calme et limpide...quoique un peu fraîche. 

    L'île du grand Gaou

    Nous décidons de descendre dans une de ces criques, pour notre pause du médio, mi ombre, mi soleil. 

    L'île du grand Gaou 

    Une fois en bas, au plus près de l'eau, nous sommes isolés du monde extérieur par deux cloisons rocheuses

    L'île du grand Gaou

     L'île du grand Gaou

    de toutes petites vagues viennent mourir sur la roche qui a vu de nombreuses tempêtes venir se battre avec elle 

    L'île du grand Gaou

     

    L'île du grand Gaou

    Nous remontons sur le chemin pour terminer notre petite balade, direction l'est vers l'île du petit Gaou en longeant la falaise 

    L'île du grand Gaou

    quelques panneaux signalent le risque d'éboulement...

    L'île du grand Gaou

    le petit Gaou est en vue 

    L'île du grand Gaou

     A propos du Brusc, en 1720 lors de la grande peste à Marseille apportée par le navire "le Grand Saint Antoine", celui-ci aurait fait relâche au Brusc pour décharger clandestinement une partie de sa cargaison soupçonnée d'être, à juste titre, porteuse de la mort.

    C'est cet épisode que j'ai romancé à ma façon dans un des textes de mon livre "Petits Mensonges entre Amis", sous le titre "L'amour et la Peste en 1720".

    En voici un extrait où César le pêcheur est sur la plage du Brusc, en train de peloter sa frivole compagne Bergamote. Une barque approche et vient nuitamment accoster... 

     

    L'AMOUR ET LA PESTE

    En l'an de grâce 1720 quand le Grand St Antoine qui amenait la peste à Marseille, faisait relâche au Brusc.

    extrait : 

    La nuit est noire malgré les belles étoiles scintillantes, le feu de petit bois flotté est allumé et le poisson cuit lentement, les deux amants sont allongés côte à côte, repus de leurs ébats amoureux.

    Le flacon de vin est sérieusement entamé, Bergamote flotte sur son petit nuage.

    Elle a bu plus que de raison, son amant lui a fait l’amour comme elle aime, un peu brutalement, elle adore quand il fait semblant de la forcer.

    Le repas s’annonce délicieux, il fait une douce nuit d’été, ce n’est que du bonheur, elle voudrait tant que ce soit comme ça tous les soirs.

    Que demander de plus...un enfant peut être ?

    Sur une pierre chaude, la jeune femme découpe la daurade avec art, sort les pommes de terre de la braise et les deux amants reprennent des forces.

    César est sur le dos, le regard lointain, il rêve...

    Il rêve de grimper dans la mâture d’un grand trois mâts, de sentir les baisers du vent sur son visage buriné, de hisser les voiles avec ses compères matelots au rythme de chansons de marins.

    Ils viennent de larguer les amarres et voguent vers des destinations lointaines chargées d’odeur épicées.

    Bergamote se colle contre lui, elle a eu du plaisir, mais elle en voudrait bien encore un peu, la nuit est si belle...et elle commence à peine !

    Ses mains courent sur la poitrine du jeune homme, ses doigts écartent les pans de la chemise de grosse toile rêche qui sent la mer et le poisson, cherche la toison noire et drue et ses doigts s’amusent entre les boucles serrées.

    Sa bouche se colle à celle de l’homme, cherche sa langue, va, vient, lui chuchote à l’oreille, avec des mots crus, tout le plaisir qu’elle a eu et qu’elle voudrait encore.

    Ses caresses se font de plus en plus précises quand...

    César se relève brutalement, sa dulcinée en roule sur le côté et termine sa course dans les galets humides.

    — Y’a une barque qui approche...j’entends le clapot des rames.

    Affolée, Bergamote rajuste sa tenue, sa robe était relevée jusqu’à la taille, son pantalon fendu est quelque part sur la plage, jeté en pâture à son amant lorsque celui-ci lui courait après pour le jeu qu’elle aime tant...se faire « violer » par son César.

    Tant pis, personne ne saura qu’elle ne porte rien sous sa robe, ce ne sera pas la première fois que ça arrive, ça non alors !

    César est debout, son regard scrute la mer.

    — Ils masquent le fanal de proue mais je les vois maintenant, ils sont deux...non trois.

    Inutile de se cacher, ceux de la barque ont vu le feu sur la plage, ils se dirigent droit dessus.

    Ils tirent la petite chaloupe au sec, en descendent en s’étirant et hument l’air avec semble t-il beaucoup de plaisir.

    Celui qui doit être le chef de ce petit groupe s’adresse au jeune couple qui est retourné s’asseoir sagement autour du feu de camp.

    — Alors les amoureux, on prend du bon temps sur la plage ? Vous avez raison, la nuit est si belle... 

    ******

    cool Le piège va se refermer sur César, mais la courageuse Bergamote l'en sortira, ouf...tout finira bien mais non sans mal ! yes

    ******

    Nous approchons de cette statue si controversée, et pourtant si belle, oui le temps et les embruns l'ont usée, érodée, le vent chargé de sable et de sel a élimé son "grain de peau", mais la Vénus callipyge sortant de son bain reste superbe malgré toutes ces années.

    L'île du grand Gaou

     L'île du grand Gaou

     

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  •  Réduits à limiter, pour un temps, les distances et dénivelés de nos randos, nous ne faisons que de petites balades qui si elles sont courtes n'en sont pas moins superbes.

    Une virée sur un tronçon assez caché de notre Huveaune et un pique nique sous les arbres magnifiques de la Taurelle, cette propriété agricole aujourd'hui réduites en l'état de "bel endroit de promenade", ce sera notre programme de ce jour.

    Partis du petit parking du Pas de Peyruis sur la route reliant Saint Zacharie à Plan d'Aups, nous filons sur la grande piste forestière qui file vers la Taurelle.

    Au loin, sur notre droite, l'imposant massif de la Sainte Baume n'arrive pas à percer la brume haute. Dans le Vé des deux collines proches nous devrions avoir la vue sur le col de Saint Pilon et les falaises...

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Nous quittons la piste pour une sente moins marquée, moins connue (quoique !) mais nettement plus belle qui nous fait passer tout près d'un bassin, construit de la main de l'homme des siècles derniers, où en saison, grenouilles et autres petits animaux batifolent.

    Le chant d'amour des grenouilles au petit matin de printemps, ici, est un enchantement. 

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Une sente passe en lisière de forêt et suit un ruisseau qui va, plus bas, alimenter l'Huveaune, un étang assez grand retient une eau, qui n'est plus aussi précieuse que du temps des anciens. Quelques grosses carpes se distinguent sous cette eau boueuse, curieuses, quand on s'approche, elles viennent en surface.

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    une sente non balisée, suit d'assez près les lacets d'une Huveaune qui se faufile dans une végétation inextricable, que se passerait-il si, un des ces jours, notre Ubelka (ancien nom de l'Huveaune) se mettait en colère ? Rien ne résisterait. 

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    Ce jour, malgré les pluies passées, Ubelka est  calme, l'eau coule sans force et accepte cet étranglement.

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    Nous filons ainsi sur cette sente jusqu'à rejoindre la piste que nous prenons pour revenir sur nos pas en direction de la Taurelle.

    La vieille bâtisse est mangée par des lierres envahissants, mais qui ont l'avantage de "tenir" les murs qui sans ce soutient seraient écroulés depuis longtemps.

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    Un peu plus loin, la maison forestière des gardes nous attend sous des chênes centenaires 

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Le plus beau des ces arbres magnifiques est équipé d'un banc qui va être parfait pour notre pause de midi. 

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    devant nous, une belle allée de tilleuls attire notre attention, autour de l'un d'entre eux, ça bouge ! 

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Approchons-nous, mais pas trop.

    Un trou dans le tronc vermoulu abrite un gros nid de frelons d'Europe, ils ont à faire et ne s'occupent pas de nous, mais attention, n'allons pas trop près et ne faisons aucun geste brusque.

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Un garde surveille l'entrée principale, en le regardant pendant quelques minutes, il est bien visible que c'est une sentinelle !

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    La parc à chevaux des gardes est vide, les fils des clôtures sont encore en place.

    Le grand bâtiment de ferme se cache derrière les mûriers.

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     sur les arbres, les gendarmes,  Pyrrhocoris apterus, établissent leur quartier d'hiver, ça grouille .

    Pourquoi ces punaises portent-elles ce nom ? La raison pour laquelle les insectes de l’espèce Pyrrhocoris apterus sont désignés comme des "gendarmes" dans le langage courant remonte au 17ème siècle. En 1690, le roi Louis XIV créé en effet une garde militaire appartenant à la Maison militaire des rois de France. Cette garde est composée de gendarmes (les gendarmes de Berry) habillés d’un uniforme rouge et doré, complété d’un chapeau, de manchettes et de bottes noires. Les chevaux légers que montent ces gendarmes sont également recouverts d’un drap rouge. Ces motifs et couleurs ont donc inspiré nos ancêtres qui ont se sont mis à appeler les Pyrrhocoris apterus des gendarmes...

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     un faucheux cherche l'ouverture de mon sac

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

    la vie ici est paisible, quelques belles fleurs d'automne donnent un peu de couleur lumineuse à la végétation. 

    Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     Sainte Baume, la Taurelle et l'Huveaune

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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