•  C'est un timide retour vers nos collines de Pagnol qui est au programme de cette journée.

    Retour timide car la chaleur, en cette mi septembre est encore étouffante, et côté ombre, le massif de Garlaban n'est pas le mieux loti.

    Nous garons la voiture à l'entrée de Lascours au bas du sentier des Dansaïre et immédiatement nous grimpons en direction du col de Garlaban. 

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    A la bifurcation nous laissons le sentier historique des Dansaïre, ce sera notre retour, pour prendre le sentier de droite qui va nous emmener beaucoup plus haut sur le sentier jaune qui circule en balcon entre les corniches du grand Vallon et la source des barqieù

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     la grimpe est rude, le soleil commence à cogner sérieusement

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     le mamelon de Garlaban, sur notre gauche, nous n'y sommes pas encore...

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    soudain des bêlements de cabrette affolée percent le silence de la colline, sur le versant opposé, une chèvre crie sa peur d'avoir perdu son troupeau, chèvres d'élevage mais en liberté. elle court à droite, à gauche, cherche ses semblables qui, nous les voyons, insouciantes, filent vers l'est en broutant.

    Enfin elle reprend la trace de leur odeur et en quelques longs sauts, et bêlements réprobateurs, elle retrouve sa famille. 

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    Nous sommes arrivés sur le sentier jaune, devant nous s'étire le panorama de cette partie du massif, garrigue et roches blanches surchauffées par le soleil généreux. 

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     seul le ravin des Barqieù est pétant de verdure, la source éponyme y lâche une eau chiche mais régulière suffisant à faire foisonner lierres et autres végétaux bien verts.

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     Collines de Pagnol, col de Garlaban

     Collines de Pagnol, col de Garlaban

    la source a été saccagée par les sangliers assoiffés , un filet d'eau s'en échappe encore malgré la sécheresse et suffit à reverdir le ravin.

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     Nous décidons de passer par le pierrier et le petit ressaut pour monter au col, montée raide mais nettement plus courte que par l'autre sentier, que nous prendrons pour le retour.

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     un câble sécurise le ressaut, surtout utile en descente et par temps humide

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    le col de Garlaban est relativement ombragé, quelques pins offrent une ombre généreuse, mais chaude.

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     Nous cherchons un emplacement pas trop fréquenté, les groupes arrivent, c'est l'heure du pique nique.

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     l'oratoire à Jean Marie Vianney, curé d'Ars.

    pour le retour, nous filons par le côté, en  direction de la grotte du Papé, sans y aller, et commençons notre descente

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    des "inconscients" ont ici allumé un feu, pourquoi, d'ailleurs si ce n'est jouer aux cons ? 

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    la végétation exhale la chaleur, les romarins en fleurs embaument 

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    les chênes kermès sont lourdement chargés en glands, serait-ce le signe annonciateur d'un hiver rigoureux ?

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     la descente par le sentier des Dansaïre est toujours aussi belle,  

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

    puis c'est l'arrivée au grand chêne qui trône au milieu du sentier, nous sommes presque arrivés en fin de parcours.

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

     

    Collines de Pagnol, col de Garlaban

      En écrivant cet article avec quelques jours de retard, j'apprends que la croix de Garlaban qui avait été badigeonnée en rouge par de gros connards la semaine dernière, a été repeinte par les services techniques. Merci et bravo pour cette rapidité de réaction. Mais il n'empêche qu'un de ces jours, on va retrouver un des ces connards, au fond d'un ravin...ni vu ni connu, un accident peut-être ? Les randonneurs amoureux de leur patrimoine ne sont pas tous de vieux cons peureux.

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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  •  Retour dans les gorges de l'Aiguebrun, tout près de Buoux, pour une balade (re) découverte du patrimoine géologique et historique de ces belles gorges qui furent habitées depuis la nuit des temps.

    La voiture est garée à proximité de l'auberge des Seguins et tout de suite nous prenons le sentier qui file en bordure de rive gauche de la rivière. 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     l'auberge des Seguins au pied des falaises de Buoux

    L'Aiguille sort de la végétation, nous la laissons par l'arrière et rejoignons la rive, par un sentier évident mais non balisé.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Nous voilà en pleine végétation dense au bord de l'eau

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    quelques vestiges de "resclave" montrent que le cours d'eau, ici, a été domestiqué en son temps 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    un ressaut facile à passer 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun 

    et nous voilà à quelques mètres au dessus de l'eau. 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Bonnet d'Evêque en fleur et graines

    l'étroit sentier rejoint bien vite le balisage jaune qui a fait un détour

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Nous voilà dans le ravin de Chantebelle, la superbe maison troglodyte est là, superbe, cachée sous sa falaise. Bien connue des randonneurs elle est devenue célèbre.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     la falaise est percée de nombreuses grottes et abris sous roche, parfois un vestige de muret indique que la grotte a été habitée, fut un temps...

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     le sentier qui monte vers Chantebelle est encore bien caladé, ce "pavage typiquement provençal, permettait un roulage des charrettes plus facile et ne laissant que peu d'ornières, mais quel travail !

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     un gros chêne annonce le minuscule village partiellement troglodyte et habité. 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

      bâti sur sa restanque, Chantebelle apparaît enfin. 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    et là....de superbes sculptures taillées dans le bois naturel, nous émerveillent.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     un (probable) Christ sur sa croix

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     mais regardons de plus près, des centaines de détails apparaissent, devant, derrière, dessous, sur les côtés... 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun 

    Imagination prolifique d'un Artiste

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     accroché au mur en pierres, un homme-oiseau veut prendre son envol 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     et là, un peu plus loin, un homme-chenille se cache derrière un chêne 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     les abris troglodytes sont nombreux, quelques aiguiers, hélas secs, sont creusés dans la roche, à une époque l'eau était rare donc l'homme la respectait.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     le chemin continue en direction de Sivergues

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    Un chat rouquin, très beau et très câlin (trop câlin même...)  va nous accompagner jusqu'à Sivergues, en se frottant à nos jambes à chaque arrêt, quémandant des caresses.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    le chemin est creusé d'ornières laissées par le passage des roues ferrées des charrettes pendant plusieurs siècles.

     au détour d'un virage, Sivergues, village de pierres,  apparaît.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Ce qu'en dit le Wiki :

    L'origine de la localité semble être datée du Ve siècle, lorsque la femme de saint Castor et six compagnes y auraient fondé un couvent. Certains d'ailleurs attribue le nom de la commune à ses six vierges. Cité en 1067 : "Sex Virgae" et vers 1200 : "Siuergia".

    Au xiie siècle, Sivergues appartient aux comtes de Forcalquier. Le castrum y est créé dans un territoire vierge de toute occupation humaine. Lorsque le comté de Forcalquier perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Sivergues, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250.

    Au XIIIe siècle, édification de l'église primitive Saint-Trophime.

    En 1481, à la suite de la mort du roi René, le comté de Provence dont Sivergues fait partie est incorporé au royaume de France sous l'appellation de

    « province royale française ».

    En 1501, le seigneur fait venir des Vaudois (entre 7 et 8 familles selon les sources) pour occuper les terres.

    En 1545, Sivergues comme de nombreux autres villages vaudois, est fortement touché par la répression conduite par Jean Maynier, baron d’Oppède. 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    Nous connaissons le village et nous n'y entrons pas, prenant immédiatement le sentier qui longe un muret de pierres sèches en direction de retour vers l'Aiguebrun.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     un vieux chêne, mort mais encore debout

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Une grosse chenille verte essaie de se camoufler en  une feuille enroulée et bien verte...mais les feuilles bien vertes ne sont plus de saison et elle est bien visible.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    nous revoilà, après une belle descente,  sur la rive gauche de la rivière, les falaises sur l'autre côté prennent de la hauteur 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     puis, après avoir traversé, à sec, le lit de la rivière nous prenons une sente caladée qui nous emmène sur les hauteurs des falaises rive droite

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     nous cheminons autant que faire se peut au plus près du bord, une première grotte apparaît, nous l'avions repérée en descendant de Sivergues 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    anciennement fermée par un gros mur, elle montre encore les traces de son occupation ancienne, les trous de boulin sont nombreux qui soutenaient des pieux en bois fermant l'abri par des tentures ou des claies.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    retour sur le sentier pour se diriger vers la célèbre Baume de l'eau, ce grand aiguier aménagé sous roche 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     protégé des vents et de l'évaporation par une forte épaisseur de végétation, le bassin retient une grande quantité d'eau qui s'infiltre ici par une petite source, cette eau est toujours utilisée et il faut éviter de la souiller, comme c'est hélas trop souvent le cas.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun 

    la surverse s'écoule par une canalisation creusée dans la pierre et file tout en bas dans le ravin de l'Aiguebrun, formant une cascade lors de "grandes eaux", ce qui n'est pas le cas en cette fin d'été.

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     retour sur le sentier où  nous poursuivons notre parcours en crêtes 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     une borie en semi ruines, hélas

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Une autre, toute neuve et magnifique, en propriété privée

    Nous quittons la sente principale pour suivre un sentier qui dégringole aux étages inférieurs, à flanc de falaise.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     une abri troglodyte, encore et encore

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

     au loin sur la piste qui monte à Chantebelle de l'autre côté de l'Aiguebrun, gros coup de zoom sur les "Monts-Joies" des Claps 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    et tout en bas,  la maison troglodyte vue à l'aller 

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    le chemin de Frau, qui fut superbement caladé descend en direction de l'auberge des Seguins où nous retrouvons le parking bondé. Fin de rando.

    Chantebelle dans les gorges de l'Aiguebrun

    Une belle balade dans le patrimoine de l'Aiguebrun d'environ 9km pour un cumul de dénivelé de 320m.

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112

     


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  •  Ce lundi matin, vu les bouchons aux entrées de Marseille, il semble bien que les vacances soient finies, impression confirmée une fois arrivé à Luminy, où je gare la voiture.

    Les sentiers sont quasiment déserts, mes belles calanques vont enfin pouvoir prendre un peu de repos après la folie de cet été.

    Je sors du parc de Luminy et file sur le GR qui passe en balcon sur les crête des Escampons, malgré un ciel laiteux, le panorama est toujours aussi beau, je l'avais presque oublié. 

    Calanques, la crête de Morgiou

     Le GR fait le tour du vallon de Morgiou pour remonter de l'autre côté en direction de la crête de Morgiou. Les odeurs de la végétation embaument l'air, les térébinthes, les bruyères, le romarin en fleurs, superbe et serein.

    Calanques, la crête de Morgiou

    Très bien tracé ce sentier offre de beaux points de vues, qualité pas toujours remarquable pour un GR. 

    Calanques, la crête de Morgiou

     Calanques, la crête de Morgiou

     Bruyère érica multiflora, et tout son lot d’insectes volants qui bourdonnent 

    Après avoir traversé la route qui descend à Morgiou, et remis dans la bonne direction un couple d'Italiens un peu perdus, je file en direction du Bau Rond. En mer, Riou semble irréelle dans son écrin bleu quasiment immobile, une sacrément belle journée pour aller naviguer...

    Calanques, la crête de Morgiou

    sur ma gauche le Mont Puget écrase tout de sa masse imposante, le plus haut sommet des calanques ne s'en laisse pas conter. 

    Calanques, la crête de Morgiou

     après avoir passé le petit collet où les sentiers "bleu-Morgiou et rouge-Sormiou" se séparent, je suis sur la crête attendue, en bas côté large, la calanque de Sormiou s'éveille, tout comme le soleil qui a enfin réussi à percer la fine couverture nuageuse, ce sera une chaude journée, très chaude même.

    Calanques, la crête de Morgiou

     je quitte le sentier des crêtes pour aller faire un aller-retour à la grotte de l'Os, j'espère retrouver le chemin, mais très vite je reconnais les passages et j'y arrive assez vite.

    Calanques, la crête de Morgiou

     là, cachée derrière son rocher, l'arche de la grotte s'ouvre devant moi

    Calanques, la crête de Morgiou

     ombragée et offrant une vue superbe cette petite grotte, où plutôt un abri sous roche, est un joyau à préserver 

    Calanques, la crête de Morgiou

     Calanques, la crête de Morgiou

     Calanques, la crête de Morgiou

    Il est tôt pour faire la pause du médio ici, je remonte dans la caillasse tout en repérant, en bas dans l'éboulis, une autre grotte qui semble bien sympathique, ce sera pour une autre fois.

    Calanques, la crête de Morgiou

    je poursuis ma route vers le cap Morgiou, en bas, côté gauche la calanque de Morgiou commence à s'ouvrir à la vue 

    Calanques, la crête de Morgiou

    l'extrémité des crêtes se termine par un sentier en rude pente, plus de 130m de dénivelé sur une très courte distance et avec son lot de risques de glissades sur les cailloux qui roulent facilement.

    Calanques, la crête de Morgiou

    en bas, le cap Morgiou et tout au bout la calanque de la Triperie ouverte vers le large 

    Calanques, la crête de Morgiou

    Après une descente pénible, c'est l'arrivée au col du Renard, il n'y a pas un seul coin d'ombre et le soleil cogne comme au temps de la canicule, la roche blanche renvoie une chaleur étouffante 

    Calanques, la crête de Morgiou

    je décide d'aller vers les vestiges du fort, où là, peut-être pourrais-je faire ma pause sans cramer 

    Calanques, la crête de Morgiou

    un hélico de la Sécurité Civile trouble le calme des lieux, y aurait-il un accident ?

    Calanques, la crête de Morgiou

    non visiblement car il survole le cap, me passe au dessus de la tête à moins de vingt mètres et je peux voir qu'il est équipé d'une grosse caméra...pour un film ? 

    Calanques, la crête de Morgiou

    après avoir été "aéré" par ce gros ventilateur, je trouve mon coin pour la pause et à travers les meurtrières du fortin  je peux admirer la calanque du figuier tout en bas avec sa grotte sous-marine et celle, juste au dessus, mais terrestre qui s'enfonce sous le col du Renard.

    Calanques, la crête de MorgiouMalgré le cagnard qui se déchaîne, je dois rentrer, je reviens vers le col du Renard et prends le sentier noir qui file vers Morgiou 

    Calanques, la crête de Morgiou

     très beau sentier qui peu à peu offre la vue sur Morgiou et une mer émeraude

    Calanques, la crête de Morgiou

    Traversée du village endormi pour la sieste et je prends un peu plus haut le sentier jaune, raide et très ensoleillée qui me ramène sur la barre des Escampons et au parking de Luminy 

    Calanques, la crête de Morgiou

    Calanques, la crête de Morgiou

    Une rando calanquaise de 12km pour un cumul de dénivelé d'environ 500m.

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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  •  

    Ce matin là, grosse envie d'aller en rando, la Sainte Baume est, en ce moment, l'endroit idéal, pas trop de monde, de l'ombre et la beauté du massif et de ses grands arbres.

    Je pars de la ferme de Giniez et file en direction de l'est. rapidement je quitte la large sentier pour une sente discrète, non balisée qui après plusieurs détours va l'emmener là-haut sur les crêtes, pratiquement à mi chemin entre le pic de Bertagne et le col de Saint Pilon. 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Calme absolu dans la forêt,  à peine troublé par les aboiements d'un chien dans une propriété.

    je quitte le chemin de Giniez et commence la grimpette, 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    le sentier fait pas mal de détours alterne grimpe parfois rude et replats, dans une forêt superbe 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     de minuscules grappes rouges pendent sous les feuilles d'un arbuste, des Bonnets d'Evèques qui illuminent le vert soutenu de la végétation 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    sur le côté, je m'arrête quelques instants auprès d'une ruine, les vieilles pierres sont un aimant auquel je ne résiste pas, ici, probablement un puits  ou peut-être une source, depuis longtemps comblé.

    Le beau chêne plus que centenaire est toujours là, pétant de santé dans cet endroit préservé car peu parcouru.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    après plusieurs virages, la sente arrive sur un balcon qui surplombe la ferme  Giniez, en face le plan des masco ( officiellement le plan des vaches si mal nommé) et la tour Cauvin ce rocher dégarni en forme de pain de sucre

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    sur la gauche le vallon des Cèdres où file le sentier que je suis en train de parcourir, je n'y vais pas et tourne sur la gauche pour prendre un sentier balisé jaune qui grimpe jusqu'au pas de Brancaille 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    en bas le plan d'Aups et les parcelles cultivées de la ferme Giniez 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    le sentier passe par quelques ressauts, voilà le premier, facile à franchir, il y en aura bien d'autres 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     la sarriette abonde et embaume l'air, tous les pieds de "pèbre d'ase" sont en fleurs

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     la grimpette continue à travers une forêt, cèdres, pins et ifs

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    les colchiques déjà en fin de parcours annoncent la fin de l'été, la chaleur ambiante ne le montre pas, mais c'est bientôt l'automne... 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     encore quelques ressauts où il faut, cette fois, mettre les mains

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     au bord de la falaise avec vue superbe sur la roc de la Caïre , en face de l'autre côté du plan d'Aups

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    la pente est de plus en plus raide, l'altimètre tourne vite ! 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    pour enfin arriver sur un lapiaz qui, en pente douce emmène sur le GR qui file sur les crêtes, altitude, environ 980m.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    au loin, plein est, un  sommet du massif, le Joug de l'Aigle .

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    je file dans cette direction, mais autant que possible, je quitte le GR pour avancer en bordure de falaise, le cheminement y est à peine plus difficile mais nettement plus beau avec ses points de vues. 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    je laisse le Pas de la Cabre de côté et continue en bord de falaise 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Tout là-haut sur son promontoire apparaît enfin la chapelle Marie Madeleine, entièrement restaurée par les Compagnons bâtisseurs qui y ont fait un travail remarquable.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    je m'arrête quelques instants, rêveur, devant le gouffre dit (lui aussi) "de Gaspard de Besse", qui paraît-il serait en liaison avec la grotte sacrée, située juste en dessous.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     sur mon arrière gauche, l'alignement de la falaise, en bas, la forêt relique de la face nord

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Resplendissante sous le soleil, la chapelle est en face, j'y vais. 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Oh surprise, dans la chapelle, une superbe représentation de Marie Madeleine et ses anges .

    J'espère que ce travail superbe sera préservé, hélas c'est mal parti, puisque déjà, jetés à travers la grille de la porte, des détritus s'amoncellent, les hommes du XXI ème siècle sont des porcs  qui ne respectent rien.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Je m'attarde quelques instants sur la roche des  Compagnons où depuis des siècles, ils y gravent leur passage, initiales, ou symboles, parfois un court texte devenu quasiment illisible

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     Sainte Baume, le pas de Brancaille

     équerre et compas, les outils symboles du Compagnon.

    Plus loin les vestiges du Saint Pilon dont il ne reste plus que la base, un second exemplaire existe encore en très bon état, à l'entrée du village de Saint Maximin.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    en restant en bordure de falaise j'arrive à la toute petite croix  qui domine le col de Saint Pilon, où je vais en restant en hors sentier

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Après une longue et agréable rencontre avec deux touristes, je continue mon parcours qui se doit de passer à la croix Druidique, croix incontournable en ce qui me concerne... 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    puis je commence la descente en filant vers la chapelle des Morts improprement appelée chapelle des Parisiens, laissant de côté le dernier oratoire avant le col.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Entièrement restaurée, elle aussi, la chapelle des Morts est maintenant rétablie dans ses fonctions et a retrouvé un autel qui bien que modeste est à sa place, remplaçant les outils qui y étaient stockés jusqu'à présent. Cette petite chapelle était devenue depuis de nombreuses années plus un entrepôt qu'une chapelle.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     

    Pour les "amateurs", une messe y sera célébrée pour la fête des Morts en novembre, voir tous renseignements sur le site internet des Dominicains de la sainte Baume.

     Sainte Baume, le pas de Brancaille

     Sur les murs d'angle, de nombreuse gravures de Compagnons attestent de leur travail ici, ou tout simplement de leur passage.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     Tel ce AUBIN  qui y a ajouté le symbole de son outil, le rare  archipendule 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     l'archipendule, ancêtre du niveau à bulle pour les maçons.

    Une équerre en triangle rectangle isocèle, posée sur son plus grand côté (hypoténuse) et munie d'un court fil à  plomb accroché dans le sommet de l'angle droit. Correctement étalonné cet outil a permis à des milliers de Compagnons bâtisseurs de poser leurs pierres et linteaux parfaitement horizontalement.

    Moins compact qu'un niveau à bulle, cet outil est par contre nettement plus précis et peut, une fois muni d'un secteur gradué, donner une pente, ce que le niveau à bulle ne fait pas. 

    *****

    Je prends le chemin du retour en revenant au pied du monastère, là je descends par le chemin du Canapé et dans son virage à droite après le rocher du Canapé, je continue par le chemin de Giniez 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

    Un If creux me donne l'idée de photographier un arbre...de l'intérieur 

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     aussi beau vu de l'intérieur que de l'extérieur

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     passé l'oratoire dédié à Saint Louis, je retrouve mon parcours du matin et reviens à la voiture, fin de rando dans ce superbe massif.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     En vue arrière, la grotte sacrée et le monastère, tout en haut, la chapelle Marie Madeleine où j'étais il y a peu.

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     Ne voyez vous rien d'étrange sur cet agrandissement de la photo précédente ? on dirait que quelqu'un vous regarde...serait-ce...?

    mais oui, là, juste entre la fissure noire et l'aplomb de la chapelle, alors ?

    Sainte Baume, le pas de Brancaille

     

     

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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