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La dernière rando de l'année et pour moi une reprise sérieuse.
Une virée dans le massif de Garlaban, au départ de la Treille, devant le cimetière, direction les hameaux des Bellons puis des Rapons et enfin la colline.
Le temps clair lors du départ se couvre vite, donnant une lumière pas très agréable, le ciel devenant vite gris clair assez uniforme, de plus le froid s'installe.
Sortis des hameaux, nous filons sur le sentier qui surplombe le vallon de Passetemps, en face la barre de Saint Esprit essaie de sortir de la grisaille.
Quelques ruines attirent mon attention, probablement un ancien abri de berger, bien ruiné et enfoui dans la garrigue.
Nous sommes sur le promontoire qui domine la colonne rocheuse qui sort de Passetemps, et que nous appelons "le pot de fleurs", vu la touffe de végétation qui la coiffe.
"le pot de fleurs ! "
Plus loin, une gravure rupestre du berger du XIXème siècle, Bienvenu Pèbre, ses initiales BP , l'année 1872 et une belle étoile, gravures naïves, témoignage d'une activité pastorale marquée. Il s'agit là de patrimoine, mot inconnu chez pas mal de nos congénères.
Ces gravures, nombreuses dans le massif s'effacent progressivement. Effacement naturel bien entendu, mais bien aidé par les imbéciles qui se croient malins d'y rajouter leur "grain de sel", ici, B.P est entouré d'un cadre fait n'importe comment, de la pointe du bâton de marche probablement.
Pourtant les dalles de calcaire ne manquent pas...on peut y graver toutes les âneries que l'on veut, ça ne fait d'ailleurs pas défaut sur une pierre plate toute proche...ce sera certainement une belle marque de ce qu'est notre siècle.
Nous descendons par une sente étroite et glissante dans le vallon, puis nous le suivons pour remonter jusqu'au lieu dit "Le Jardinier".
les plaques de glace ne manquent pas
et enfin, nous voilà au pied du petit escarpement à grimper pour arriver sur la petit plateau du Jardinier, espace qui montre bien lui aussi, que dans des temps anciens le massif était exploité par des agriculteurs. Verger redevenu sauvage, beaux massifs de lilas, figuiers, cerisiers. Bien entendu en cette saison tout est sec, mais au printemps, si un peu de pluie s'est manifestée, les lilas y sont magnifiques, et les quelques fruits sauvages font le bonheur des oiseaux.
les restanques qui bordent le Jardinier
Nous filons ensuite vers le puits du Mûrier
et remontons en bordure du plan de l'Aigle, (de l'aigue, l'eau, car ici les aigles...il n'y en pas trop ! )
Puis descente par le vallon des Piches, direction le Pas Edgard Garrigue, puis le col Salis.
le ciel est toujours aussi gris, non un peu plus, ça sent bien la pluie prochaine.
à la baume du Plantier dite "grotte de Manon" occupée par un groupe, nous passons sur le côté pour nous réfugier dans la minuscule grotte du Cerf
Froide et humide, elle a seulement l’avantage d'être abritée du petit vent glacé.
la source Marius Brouquier coule bien, la vasque est pleine d'une belle eau cristalline.
Les marques laissées dans le mortier (Marius Brouquier le maçon de Marcel Pagnol qui a construit le village-décor d'Aubignane) en 1934, en cherchant bien on peut voir les traces des mains laissées par Orane Demazis, Brouquier et Pagnol et un technicien Roger Ledru sur le rebord de la vasque.
Pique nique rapide, puis c'est la remontée sur le Draioulet où par la large piste, nous filons vers l'Atelier de gravure de Louis Douard
L'Atelier, suivre le cheminement mis en place par nos amis.
Quelques unes de ces gravures, il y en a un très grande quantité, Louis étant prolifique...
La neige glacée commence à tomber, poussée par des rafales violentes, nous quittons le site.
non sans un dernier regard au charmant fessier de Fanny, une pensée pour elle, qui doit bien se geler le derrière par ce temps d'hiver !
Les flocons gelés frappent le visage, la descente par le sentier rectiligne qui coupe les lacets de la piste, est rapide. Au col d'Aubignane, nous passons sur le côté droit pour nous engouffrer dans le bas du vallon de Passetemps.
puis par un étroit cheminement entre les propriétés nous revenons à la Treille, il ne neige plus, il ne pleut plus, il ferait même chaud...nous sommes en Provence.
Une belle balade de reprise de 14km pour un cumul de dénivelé de 760m environ.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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Bon voilà, c'est fait !
Ouf j'arrive à remarcher presque normalement alors aujourd'hui, c'était journée "pose de notre crèche" un peu perdue quelque part en colline ou dans les calanques. Ce ne sera pas trahir un grand secret si je dévoile que c'est plutôt dans le massif bien gelé de la Sainte Baume...enfin presque, qu'elle y est installée jusqu'à mi-janvier.
Fait frisquet ce matin, d'ailleurs sur la petite route derrière le Plan d'Aups, ce matin, la voiture et un peu partie en glissade sur le verglas, juste un beau zigzag avertisseur.
Tout est blanc de givre et nous avons mis quelques pelures de plus.
Dans la forêt nous n'entendons que le craquement du sol gelé sous nos pas, l'air est froid, mais vivifiant
Nous passons devant l'oratoire dédié à la sauvegarde du Roy...Saint Louis.
Quelques troncs débités offrent de beaux mais étranges dessins parfaitement naturels, c'est juste la Nature qui s'amuse à dessiner.
Par ci par là des rochers étranges, une main géante aurait-elle empilé des cailloux ?
Nous irons saluer quelques vieux chênes multi centenaires...celui-ci, nommé Merlin, est classé (mais non pas celui en rouge !)
Celui-là, nommé Héraclès, s'est pris quelques coups de tronçonneuse, il a perdu ses bras.
Et puis voilà, grosse panique à bord, j'ai un peu trop secoué l'APN et les photos se sont mélangées !
mais la crèche est là, entre de bonnes mains
Et comme aller par là-bas peu présenter quelques risques, prendre attention à la mise en garde suivante :
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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5 commentaires -
Et voilà, après plus d'un mois d'arrêt pour cause d'une belle hernie discale, je fais quelques tentatives de reprise.
Deux fois 4 (difficiles) kilomètres dans la semaine et ce dimanche, je tente un peu plus.
Le Clos de l'Héritière c'est une très belle ruine, comme nous les aimons, pleine de la vie qui était la sienne il y a quelques années, un peu plus d'un siècle, dans ces massifs où on récoltait la glace naturelle que des hommes entassaient dans des glacières semi enterrées, pour ensuite aller la revendre pendant l'été.
Ces travailleurs de la glace, j'en parle dans mon roman "Petits Mensonges Entre Amis" au titre La bataille de la glace.
Un des vestiges parfaitement restauré de cette époque où l'hiver il faisait vraiment froid, est situé au bord de la route, au pied du bau de Saint Cassien en direction de Mazaugues.
La glacière Pivaut restaurée et bien présentée témoigne de ce que les hommes faisaient ici à la force de leurs bras.
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La glacière Pivaut sera le départ de cette petite balade de remise en route après une alerte sérieuse.
Accessible facilement depuis le parking, cheminement aisé sur un sentier fait de planchons anti-dérapants (quoique avec le gel ambiant ce matin là il faut y aller mollo ! ) nous arrivons très vite à la partie aérienne de la glacière juste devant l'ouverture par où était extraite la glace avant chargement sur les charrettes, ou parfois, pour les plus pauvres, sur le dos des hommes.
Un regard dans l'immense puits de stockage, en face, sur l'autre paroi, les ouvertures de chargement, nous allons y aller.
Passage de l'autre côté, à l'opposé, les ouïes de chargement sont là, protégées par des grilles, de véritables entonnoirs par où étaient "enfournés" les blocs de glace qui venaient d'être récoltés dans les bassins de gélation situés à proximité. ( gélation et non congélation vu les températures négatives atteintes malgré tout modestes)
Sur une restanque supérieure, des étendues parfaitement planes, où maintenant quelques pins prennent possession des lieux, l'eau provenant du cours d'eau voisin était mise à geler pendant les nuits d'hiver intense, plus de 5000 m² de surface sur 15 cm d'épaisseur.
Après ce tour de la glacière, nous continuons notre route. Nous allons rejoindre la piste qui traverse la forêt, non en faisant un demi tour théoriquement nécessaire mais en suivant un sentier discret qui longe les grillages de propriété privées, nombreuses par ici et parfaitement interdites au public.
Passage du ruisseau qui alimentait les bassins, il est hélas de nos jours bien souvent à sec puis cheminement sur une sente à peu près visible.
le toit circulaire couvert de tuiles de la glacière émerge de la forêt
Sur la piste nous aurons la jolie surprise de voir débouler dans notre dos, un sanglier avec ses petits, la femelle a traversé la piste, puis s'est arrêtée pour donner le feu vert aux marcassins. Un peu plus loin, scénario similaire, mais là nous n'aurons que le temps de voir et entendre les petits.
Un panneau indique "forêt protégée" serait-ce de l'humour, car dans la zone où est placé ce panneau tout est particulièrement défoncé, arraché et aucunement entretenu.
puis retour à la beauté de la forêt (non entretenue si je comprends bien ?) de gros et vieux chênes nous indiquent que la ruine en question n'est plus très loin, chênaie, restanques visibles dans une végétation qui reprend ses droits
une carcasse de charbonnière gît dans la chênaie, nous ne sommes plus bien loin.
Et la voilà cette magnifique ruine, ce qui a été, fut un temps, un mas certainement riche tant les vestiges s'étendent aux alentours, mangés par le lierre qui peu à peu les digère
Le lierre qui envahit tout, digère le travail de l'homme et en même temps maintient ces murs encore debout avant leur fin qui sera brutale à la mort du lierre-tuteur.
Pas mal de tuiles brisées au sol, tuiles confectionnées à la main, voir les traces des doigts et les différentes couleurs de l'argile utilisée.
végétation et mousses reprennent le dessus, lentement mais sûrement.
Pause pique nique aux quelques rayons de soleil avant de penser à prendre le chemin du retour.
Nous repartons encore un peu vers l'est en direction de la Salomone, mais sans y aller, au prochain carrefour nous revenons en direction de la glacière Pivaut par la piste principale.
les grandes flaques d'eau sont encore couvertes d'une couche de glace brisée par les 4x4 des chasseurs.
Le toit de la glacière réapparaît, encore deux virages et nous sommes de retour au bord de la route que nous remontons sur cinquante mètres pour revenir au parking.
Une balade dans des sous bois gelés, mais bien agréables de 6km200 pour un cumul de dénivelé de 210m.
Une reprise rassurante mais le retour à la "normale" va être long, je pense !
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
4 commentaires -
Mes romans déjà parus et toujours disponibles :
Un roman sur notre belle Provence du temps jadis avec en prime,
une dédicace personnalisée par l'auteur.
Le Grand Secret 2ème edition
qui vous fera pénétrer dans une grotte sous-marine préhistorique ornée de magnifiques peintures.
Une visite inoubliable et peu ordinaire dans nos calanques, quelques frissons assurés.
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Petits Mensonges Entre Amis
Le titre aurait pu être simplement "7 petits contes pour veillées au coin du feu"
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La Clue
L'histoire extraordinaire d'un village des Hautes Alpes oublié des hommes
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La Fille de la Sainte Baume
La Fille de la Sainte Baume, c'est cette jeune fille, Alexine la sauvageonne, animée par de grands rêves de femme, libre de ses actes et amoureuse de sa montagne et de la Nature.
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