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Bien que réalisées à quelques jours d'intervalle, deux plongées bien distinctes seront relatées dans cet article
-La première sur l'épave du San Domenico, un des derniers voiliers en fer,
-L'autre sur un site plus naturel et surtout plus profond, la pierre à Daniel.
Deux plongées que tout oppose, visibilité dans l'eau, type de plongée, situation géographique, profondeur, pourtant deux plongées faites avec un plaisir égal.
Le San Do
Le 17 juin 1897, 6h00 du matin, le voilier Italien en fer, de trois mats , San Domenico sort du Vieux port remorqué par "le Marseillais" et le "Marseillais n°15", la traversée doit être de courte durée, il faut rejoindre le radoub dans le bassin National.
Le convoi progresse à une vitesse de 2 noeuds , le vent se lève, à 6h45 un coup de vent ouest-nord-ouest le couche sur le coté. Le voilier en fer est à lège et avec toute sa mature haute, il chavire quille en l'air et se redresse en sombrant.
Les remorqueurs ont sauvé une partie de son équipage qui a été ramené au Port pour les premiers soins, il y a eu tout de même deux morts repêchés à la gaffe et trois disparus.
Le "San Do" comme les plongeurs l'appellent aujourd'hui est posé droit sur le fond, intact, sa mâture présentant un éventuel danger pour la navigation a été détruite, il repose sur un fond vaseux par 32 à 34m , enlargué d'environ 800m/1000m de la nouvelle tour CMA-CGM, qui borde la rade.
L'épave est ornée d'un beau filet qui, lorsque l'eau est claire, donne des effets superbes, la faible profondeur aidant.
en N&B, le filet accroché à l'épave
Il est surprenant en visitant cette épave de trouver une coque complètement vide, en effet, étant un des derniers voiliers en fer, sa cale n'est absolument pas encombrée de machineries, sa poupe parfaitement nette ne présente non plus aucune hélice.
Sur ce site dont le fond est essentiellement sablonneux, la visibilité est très aléatoires, en plusieurs années de plongée, une seule fois celle ci a été correcte, mais alors quel spectacle...
De faible profondeur moins de 35m, les ferrailles de l'épave sont traversées par les rayons du soleil, la faune abondante qui y a trouvé logis est un festival.
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La pierre à Daniel
Un caillou pointu en forme de croissant dont une des pointes descend allègrement vers les 63m, en pleine eau, difficile à trouver sans GPS ou sondeur, cette pierre est un de nos sites favoris, certainement celui sur lequel nous avons le plus plongé depuis..oh tant que ça?
Ce jour là, malgré un très beau temps les effets de la tempête des jours derniers se font encore sentir, grosse houle, courants croisés, la m.... quoi !
Le site de la pierre à Daniel (du nom de celui qui a trouvé cet endroit il y a déjà quelques années) est souvent épargné par les courants violents qui sont l'apanage du sud de Riou, alors, ben...on y va !
Courant Est-Ouest en surface et Ouest-Est au fond ...hummm pas de la rigolade, mais gérable.
Par contre la visi semble parfaite comme souvent ici.
les gorgones ondulent dans le courant, une belle rencontre n'y est pas rare, comme ce poisson lune il y a quelques temps
Le résumé en un court clip vidéo de ces deux plongées
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Malgré les gros nuages qui couvrent tout le massif de la Ste Baume, nous décidons de maintenir notre rando, la météo a annoncé des éclaircies en début d'après midi...on va dire qu'elle a été très optimiste, il ne pleuvra pas mais le soleil sera bien absent.
Au programme, le sentier du Canapé, le pas de la Cabre, les crêtes vers l'Ouest, descente par un très beau sentier qui dégringole dans le vallon de Betton, la grotte du même nom, retour à l'hostellerie par un jeu de sentiers/pistes pas des plus directs.
Départ du parking proche de l'hostellerie, le massif est dans les nuages, il faudra "travailler" la photo pour pouvoir apercevoir la grotte sacrée et tout au dessus de la falaise la chapelle du st Pilon
En occitan provençal, on écrit la Santa Bauma selon la norme classique ou la Santo Baumo selon la norme mistralienne. Son nom vient de la présence d'une grotte (bauma/baumo en provençal) qui a été occupée par sainte Marie-Madeleine pendant trente ans, après avoir débarqué aux Saintes-Maries-de-la-Mer au Ier siècle. Après avoir évangélisé la Provence, elle a été ensevelie dans la crypte de la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
(source Wikipédia)
L'accès à la grotte sacrée se fait par deux sentiers, le chemin des Roys, large piste fortement pentue etb chargée d'histoire ou par le sentier du Canapé plus escarpé, plus sentier, plus sauvage, plus "nature".
Notre préférence va à ce sentier, moins fréquenté aussi.
Le sous bois est magnifique et sans soleil dans le ciel, il fait très sombre sous la couverture des arbres immenses.
Au sol, sur une dalle au milieu du sentier, j'avais déjà remarqué cette gravure, des initiales JB et 1878 je ne sais rien à ce propos.
Il y a une autre gravure dans le rocher sur le coté mais je ne l'ai pas retrouvée.
A proximité du sanctuaire, le silence est de rigueur
pour cette fois, nous n'irons pas à la grotte mais resterons sous le monastère pour filer sur le sentier qui mène à la grotte aux Oeufs ou au pas de la Cabre
Une belle croix marque le début de ce sentier peu fréquenté que nous quitterons vite pour prendre un autre sentier très discret, collé au pied de la falaise et hors balisage bien entendu...
Il faut parfois un peu écarter les branches mais la trace est bien visible
de temps en temps il faut mettre les mains, mais c'est une belle immersion dans la végétation extraordinaire de ce massif
nous ne passons pas par ce sentier par hasard, nous voulons trouver un certain abri sous roche que nous avons raté la fois précédente, le voilà, bien caché dans les feuillages
Impossible de se souvenir de son nom à cet abri ...
nous revenons sur le sentier balisé du pas de la Cabre, en balcon étroit il surplombe le Plan d'Aups,
l'hostellerie tout en bas et au loin la montagne de la Lare, les montagnes plus éloignées (Regagnas, Aurélien et ste Victoire) sont aujourd'hui, invisibles pour cause de ciel bouché.
belle montée par ce superbe sentier, vertigineux par endroits
l'arrivée au pas de la cabre est délicate, une humidité gluante rend les roches lisses extrêmement glissantes et le vide n'est pas si loin...
Sur les crêtes un petit vent qui, s'il ne chasse pas les nuages, nous oblige à mettre la veste
Nous filons vers l'Ouest et les installations militaires en suivant le GR sur plus de 3 km
Un sentier discret, descend coté Nord vers le vallon de Betton, balisage vert, il est assez peu visible
Pause pique nique dans un fort bel endroit sous les cèdres, dommage que le soleil ne soit pas au rendez vous
Ce sentier sous couvert de hêtres, de chênes et d’érables de Montpellier est superbe par ses couleurs automnales,
Nous faisons un léger détour pour visiter la grotte de Betton, qui, tout comme la grotte Sacrée et la grotte aux Oeufs, est en forme de vulve.
La grotte aux Oeufs, plus haut à l'Ouest était dédiée à la fécondation féminine
Poursuite de notre parcours en direction de la ferme Giniez que nous contournons, puis par un jeu de sentiers et de pistes
nous passons devant une belle source, il m'est arrivé d'y voir beaucoup plus d'eau, y compris en été
Puis c'est le bas du sentier du Canapé, sa mini obélisque réalisée par les compagnons bâtisseurs, complètement ornée, elle mérite un examen approfondi et un tantinet érudit...
Le parking Nazareth est vite en vue , fin de rando.
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Encore une rando dans les collines qui entourent le massif de Garlaban, mais cette fois ci pas en pays de Pagnolie, en effet, M.Pagnol n'a pas ou peu cité dans son oeuvre, la partie la plus à l'Est du massif, celle qui surplombe le village de Lascours.
Le Grand vallon, belle échancrure dans un massif par ailleurs assez compact, porte bien son nom. Long, profond, sauvage, fortement végétalisé et bordé de grottes pas facilement accessibles, il peut être un terrain de jeu extraordinaire à condition de respecter cette nature fragile en équilibre précaire, ici encore plus qu'ailleurs dans le massif.
la baume Verre
Au programme, départ du quartier l'Antique dans Lascours, remontée du Grand Vallon et ses marmites, petit aller et retour à la Baume Verre, puis direction le mont du Marseillais par le sentier des Tourdres, retour vers la corniche du Grand Vallon par le Défens et le col du Régage.
Le soleil est bas en cette saison, les ombres portées sont longues et donnent un aspect mystérieux à cette végétation qui abonde au creux du vallon
les pluies de ces derniers jours ont laissé de belles marmites bien pleines, mais globalement la roche est sèche, condition nécessaire pour une remontée du vallon par le lit du torrent en toute sécurité.
comme souvent, nous délaissons le sentier latéral pour rester au fond du lit...du torrent
petites ressauts et broussailles se succèdent, manches longues en haut et en bas...recommandées
Les marmites géantes sont devant nous, mais patience, nous n'y allons pas tout de suite
vue arrière sur le vallon couvert par la végétation, dans un soleil qui peine à monter dans le ciel
Nous allons quitter le trajet habituel pour un aller et retour à la Baume Verre
(baoumo...abri sous roche, grotte en provençal)
un étroit sentier en balcon part sur le coté, il est sécurisé par une corde d'escalade, mais prudence, c'est étroit
passage d'un petit pas d'escalade où il faut bien tirer sur les bras pour grimper
le tout sous les branches des arbres... vous avez dit sauvage, le vallon ?
Grand et superbe abri sous roche surplombé d'une grotte pour nous inaccessible, réservée aux escaladeurs, les pitons ornent les parois "Anne Marie" et "Soleil"
Bien qu'ensoleillée, la baume est glaciale, un méchant courant d'air y circule, nous ne nous y attardons pas
reprise de la corde d'escalade assez vite nous nous retrouvons au pied des marmites
les marmites et les chaines qui aident à la grimpette
un peu d'effort et ça passe
pieds bien perpendiculaires à la roche verticale et lisse
encore des marmites...beau travail d'érosion de l'eau
à proximité de la Baume Plate nous partons Sud-Est sur le sentier des Tourdres
( les tourdres... des grives en provençal ! )
tout en balcon le long sentier se dirige vers le col du Marseillais, mais nous prenons un sentier de chèvres qui va éviter le col ( bof bof ) pour accéder au mont du Marseillais...le mont ste Parabole !
direction le Défens, petit mamelon qui surplombe à l'Est le Grand vallon, nous y ferons la pause pique nique, au soleil maintenant bien chaud et dans les arbustes de romarin, à l'abri du petit vent .
Directon le col du Régage où nous prenons le sentier qui nous fait remonter vers les corniches du Grand Vallon
table et chaises de salle à manger préhistoriques...habitat rupestre !
belles vues aériennes sur les falaises Est du grand Vallon
et la série de grottes que nous avions visitées il y a maintenant quelques mois.
Descente sur le quartier l'Antique et fin de notre parcours d'environ 12km500, non sans admirer une fois de plus les magnifiques restanques alignées au cordeau, qui font la fierté de Lascours.
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Les gorges du Caramy au départ de l'ancienne carrière de bauxite de Mazaugues, voilà qui est une de nos randos classiques, mais qui risque aujourd'hui, d'être une rando ratée, mais bon, nous tentons le coup.
...Ratée parce qu'avec les fortes pluies de ces derniers jours, le mince cours d'eau habituel peut très bien être transformé en un beau torrent, nous verrons sur place, tant pis pour nous s'il faut faire demi tour une fois engagés dans la partie la plus sauvage des gorges.
Attention cette partie de la rando peut présenter des risques
- en cas de forte pluie présente ou d'un passé récent
- une partie du cheminement décrit dans ces lignes est non balisé et pour une part, vertigineux
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
En aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident, cet article est un reportage, et non une incitation à la randonnée hors balisage, en passages difficiles sans l'expérience nécessaire.
En direction de Mazaugues, nous nous engageons sur la piste qui jouxte l'ancienne carrière de bauxite, au pont qui enjambe le Caramy, nous garons le véhicule, départ de la rando, ici.
Notre programme, longer les hautes roches escarpées du saut du Cabri pour avoir une vue plongeante sur le début des gorges. descendre les gorges jusqu'au pont de Cassède et revenir au point de départ en remontant sur le plateau par un sentier "oublié" puis suivre le GR 99 et enfin la piste de l'ancienne carrière.
Il n'y a pas trop d'eau dans le Caramy, mais cela ne veut pas dire que nous pourrons traverser facilement à gué. Concertation, nous décidons de tenter le coup, quitte à revenir sur nos pas et tout remonter.
Bien entendu, pas question de passer par le barrage, pour cela il faut que le ruisseau soit complètement à sec, ce qui est loin d'être le cas. Les rochers du saut du Cabri seront une bonne alternative à un départ de rando par le morne GR sans intérêt.
en longeant le torrent rive droite (pour mémoire... rive droite ou gauche sont définies en prenant comme repère le sens du courant) et en se tenant au plus près du Caramy, on va avoir de superbes points de vues sur les gorges .
des roches espacées par des failles profondes forment un ensemble rocheux étonnant, le cheminement se fait à "saute mouton" ou plutôt "saute cabri" , pas de sentier réellement balisé, mais le choix n'est pas grand.
rester sur le bord de la falaise, sauter d'un rocher à l'autre et quand ce n'est plus possible, se diriger vers la droite, entrer un peu dans la forêt et en oblique, rejoindre la piste
Là sur cette piste balisage du GR 99, dans un virage un sentier permet de descendre tout en bas au fond des gorges juste après le barrage.
depuis la sente raide à descendre, beau point de vue sur le barrage du Cabri et le cahot de gros rochers éboulés au fond du ruisseau.
Le Caramy est bien en eau. Il subsiste encore ici et là les vestiges de la carrière, rails tordus, wagonnets au fond de l'eau, ce site aujourd'hui redevenu sauvage devait être un haut lieu industriel, la Nature n'a pas encore tout digéré.
La plage de pierre plate n'est pas inondée, nous remontons un peu vers le barrage, mais celui ci n'est pas accessible
l'eau coule bien et sur les cotés, une belle mousse ultra glissante nous attend.
demi tour et descente vers le point où, avec un peu de chance nous pourrons traverser à gué. En effet, nous sommes rive droite et le seul cheminement possible se situe rive gauche, et encore... ce n'est pas sûr aujourd'hui.
Passé les belles marmites qui forment de jolies piscine quand il fait chaud, nous progressons entre les arbres
Ici, si on ne glisse pas, ça doit passer...
Le torrent, durant les gros orages récents a tout arraché sur son passage, de nombreux arbres sont couchés en travers du lit. Troncs et branchages demandent à chercher son chemin, il est oublié le semblant de sentier qui est "normalement" utilisable.
On va se contorsionner pour passer sous les arbres couchés, éviter de plonger les pieds dans les retenues d'eau couvertes de feuilles, piège !
l'humidité et la mousse sont partout, un bel écrin de Nature sauvage
Il ne manque que les yeux des alligators qui sortent juste de l'eau
A la végétation près, l'ambiance est celle qu'on trouve dans les "criques" de Guyane.
rayons de soleil qui s'insinuent dans les trouées de végétation, insectes qui nagent à la surface de l'eau, tout y est...sauf les alligators et les serpents...
ça n'empêche pas de bien regarder où il faut mettre les pieds
Un spectacle exceptionnel, parcours difficile et très lent, mais magnifique
Une source jaillit de la roche et vient s'ajouter au Caramy
Oupsss, là c'est chaud !
petites cascades et reflets du soleil
mais tout a un prix, cheminement sportif et tout en équilibre
parfois très très au bord de l'eau
finalement nous arrivons dans la partie aménagée des gorges, large sentier qui d'ailleurs s'éloigne du ruisseau pour passer devant les ruines de la ferme Rimbert
puis, plus loin, c'est l'arrivée au vieux pont Romain de Cassède
Traversée du pont puis pique nique au bord de l'eau
"et...au milieu coule une rivière"
quelques truites nagent paisiblement dans l'eau claire
Délaissant la large piste caillouteuse qui remonte vers le plateau de Cassède, nous prenons un sentier à peine tracé qui va rejoindre le GR 99.
passer devant une ruine
enfin apercevoir le monastère st Probace, de l'autre coté des gorges sur la colline.
Une rando "nature" de presque 14 kms dans un décor exceptionnel mais dont la progression est rendue difficile par autant d'eau dans le Caramy...mais c'est un peu ce qu'on voulait !
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