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Par JLuc Fontaine le 10 Mai 2018 à 18:21
La Spirale du Temps
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Un jeune berger du Luberon est complètement subjugué par une fraternité de bâtisseurs, pensez-donc, ils sont dans la vallée où il emmène paître ses brebis et ces hommes, étrangers mystérieux, lui disent construire ici, une abbaye.
Nous sommes au printemps 1148, en plein moyen âge. Laissant sa famille et ses frivoles amours de jeunesse, Martin le jeune berger va partir sur les routes avec ces hommes et construire les plus beaux édifices de cette époque, abbayes cisterciennes, châteaux et cathédrales.
Au même endroit, huit cents ans plus tard, Jacques un Compagnon du Devoir à la retraite, passionné par la vie de ces grands bâtisseurs, il va lui aussi partir de son Luberon natal, à pied, pour un long et difficile pèlerinage sur leurs traces.
Magie du roman ou privilège du romancier, ces deux hommes vont finir par se rencontrer malgré ces huit siècles qui les séparent, le plus jeune serait-il l'ancêtre du plus vieux ? Tout porte à le croire.
L'un y trouvera sa vocation de grand Maître d'œuvre, l'autre l'amour d'une femme merveilleuse et l'origine de son signe compagnonnique, la très symbolique spirale sénestrogyre.
Un roman sans cesse à cheval sur deux époques mais toujours, avec en fond, la passion de deux hommes pour le génie des Grands Bâtisseurs.
Laissons-nous emporter dans cette folle spirale du Temps par Martin, Jacques, la belle Margaï et le maître Guibaud.
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Ce roman historique de 309 pages en format 15x21, est disponible à la vente auprès de l'auteur
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5 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 27 Mars 2018 à 15:55
Il y avait longtemps que nous n'avions pas grimpé au sommet de la Baume, cette montagne qui fait face à Sisteron de l'autre côté de la Durance...et de l'autoroute.
Le trou d'argent devrait son nom au fait que des fouilles archéologiques ont mis à jour des pièces de monnaies anciennes, cette grotte était déjà habitée au néolithique, puis plus près de nous au XVIème siècle elle fut investie par les protestants lors de la bataille de Sisteron pendant la guerre de religions.
Il s'agit d'une première grotte en façade de la montagne, suivie d'un long boyau, toujours en façade, en quelques sortes, un enchaînement de tunnels qui longent la falaise au lieu de s'enfoncer dans la terre, quelques fenêtres éclairent les lieux.
Que ce soit au niveau de son accès, de son cheminement sous terre, ou de sa sortie en balcon, cet endroit demande au randonneur toute sa vigilance.
Attention une partie de la rando est DANGEREUSE et absolument à éviter si :
- pas assez d'expérience en rando de montagne et passages aériens vertigineux
- vent dépassant les 30km/h, surtout en rafales.
- pluie ou gel
- crainte du vertige
- claustrophobie
- pas de chaussures de montagnes adaptées
- présence d'enfants ou d'animaux dans le groupe qui se doit d'être restreint au mieux.
Parking de la voiture au lieu dit "la Baume" et comme il s'agit d'un goulet d'étranglement de la Durance, une clue, le vent déjà fort par ailleurs prend ici encore plus de vitesse et devient vite intenable.
Nous nous échappons de cet endroit rapidement, les rafales de vent et le bruit de l'autoroute ça fait beaucoup pour démarrer une rando sereinement.
Tous ces inconvénients sont malgré tout largement compensés par le fait que c'est une très belle rando. Le sentier est bien balisé et monte raide dans les pins, peu de lacets pour faciliter la grimpette.
Rapidement la vue sur Sisteron, s'ouvre avec la Citadelle surplombant la ville et la clue de la Durance
enfin, un replat, à gauche: le sommet de la Baume, la grotte n'est pas encore bien visible sauf quand on sait précisément où elle est
à droite: la vue sur Sisteron qui est bien loin maintenant en arrière
Il nous faut quitter le sentier quasi horizontal, et prendre à 90° une sente caillouteuse et inconfortable qui grimpe assez raide, ici, le vent n'étant plus soumis aux effets de couloir de la clue, il est nettement plus supportable.
puis nous continuons la grimpe dans une petite forêt de chênes, de yeuses et de buis, et toujours aussi raide la grimpette !
Nous voilà au pied de la falaise verticale de la Baume, le trou béant de la grotte est devant nous, avec son câble et ses barreaux de métal qui en facilitent l'accès
un panneau avertisseur décourage le randonneur qui a bien peiné pour arriver jusqu'ici...sadisme ! (rire)
La Gazelle s'y aventure en premier, les lieux nous sont assez bien connus
lampe frontale en place, c'est parti pour ramper dans la grotte et...la boue !
une première salle, donne après la descente d'un ressaut glissant à l'accès au tunnel qui va longer la paroi de la falaise de l'intérieur
avec des "fenêtres" qui donnent sur un vide vertigineux
pas très haut de plafond, il faut se recroqueviller ou patauger dans la boue, plus loin nous n'aurons plus le choix !
une deuxième fenêtre
sur une roche au sol, une gravure d'un certain Xavier Dechaux, né à Sisteron au XIX ème siècle qui a laissé quelques gravures rupestres dans ce massif et dans les calanques où il s'est donné la mort dans les grottes jumelles du vallon de l'Homme Mort. De cet homme étonnant, j'en ai déjà parlé par ailleurs dans ce blog.
X. Dechaux 1865
"Dieu seul é mon maître"
la Gazelle au balcon !
puis en pleine action reptilienne dans la boue, attention de ne pas se relever brutalement, des épées de glace ne demandent qu'à nous embrocher
troisième fenêtre jumelle de la seconde
un long couloir sombre où nous croisons deux randonneurs qui descendent, hilares de s'être vautrés dans boue, puis c'est le passage délicat de la chatière de sortie où il faut enlever le sac
la lumière de sortie
sur une vire aérienne
Après le virage une grande dalle porte la gravure de Dechaux
DIEU CREATEUR DU CIEL ET DE
LA TERRE JE RENDS HOMMAGE
DIEU PROTEGE LA FRANCE ET
LES ENFANTS DE SISTERON
DOMINE EXAUDI ORATIONEM MEAM
ET CLAMOR MEUS AD TE VENIAT
LE 25 AOUT 1865 XAVIER DECHAUX
(La phrase en latin : Seigneur écoutez ma prière et que mes cris s’élèvent jusqu’à vous)
LE 4 SEPTEMBRE 1562.
JOUR MEMORABLE A SISTERON
SEPT HEURES A TONNE LE CANON
CINQ FOIS L’ASSAUT REPOUSSE
L’HONNEUR DE LA JOURNEE
AUX FEMMES EST RESTE
ELLES N’ONT POINT RECULE
DEVANT LES BOULETS
XD NAS LE 23 M 1824
(éloge aux femmes de Sisteron qui ont résisté à l'assaut des assaillants pendant les guerres de religions)
Ensuite nous attaquons la partie "grimpe pure et dure", la paroi quasi verticale équipée de plusieurs câbles successifs et au départ légèrement acrobatique
Une fois sur l'étroite ligne de crête nous filons vers la droite rejoindre le sommet de la Baume, la sente est embroussaillée par les buis desséchés, mais bien visible.
Et voilà, nous sommes au sommet borné en 1949 par l'IGN, altitude 1147m. Une autre gravure de Xavier Dechaux figure ici, presque effacée et peu connue.
la photo au point culminant.
Après une belle pause au soleil, nous repartons, la descente va se faire sur le versant opposé, mais tout d'abord en cheminant sur la ligne de crête, le sentier est peu balisé, attention de ne pas se fourvoyer la pente est abrupte des deux côtés.
puis c'est une longue descente dans une belle forêt en direction du col de Mezien
dans les feuilles sèches, un petit bouquet d'anémones hépatiques
Nous prenons sur environ deux cents mètres la route goudronnées du col, puis, plus bas, une large piste forestière part sur la gauche, direction le hameau de la Baume
arrivée au hameau avec un joli point de vue
puis sur la confluent de la Durance et du Buech.
le vent à cet endroit est toujours aussi insupportable , dommage car la Baume est un charmant hameau.
Une rando un tantinet sportive de 9km500 et 700m de dénivelé.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
4 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 21 Mars 2018 à 10:49
Dans la suite de nos balades autour de St Guilhem, nous avons choisi cette fois-ci, la balade du Roc de la Vigne où paraît-il il y a le plus beau des points de vue sur la région. Une rando où on monte sans répit à l'aller et l'inverse au retour, pratiquement aucun vallonnement.
La météo annonce de la pluie, nous y allons tout de même, qui verra vivra !
La voiture est garée en amont du village cette fois, juste au niveau du barrage anti crue de Belvezet. Barrage réalisé pour ralentir le flot de l'Hérault en cas de crue et par ailleurs assurer une réserve d'eau pour l'irrigation. Aujourd'hui ça coule de partout, la source de Cabrier 100m en aval du barrage est une énorme cascade qui se jette dans le fleuve.
barrage de Belvezet écrêteur de crues
Grosse humidité dans l'air, mais pas de froid, nous "bâchons" en conséquence !
le large sentier/piste nous emmène jusqu'à une petite propriété, où nous laissons sur la gauche le sentier marqué "grotte du Sergent", la sente file à droite sur le côté de la clôture
où une biquette grignote les branches que son patron vient de lui donner elle a juste un regard pour les étrangers que nous sommes et se remet à manger.
la sente caladée se remonte facilement, de nombreux lacets nous emmènent de plus en plus auprès des nuages
La vue est bouchée, la pluie semble imminente, éventuellement nous ferons demi tour...
Une ferme abandonnée se découpe dans la végétation, la carte indique "Mas de l'Arboussier" il est vrai que les arbousiers sont nombreux ici ! Belle ruine qui a été, en son temps, un belle propriété assurément.
mas ruiné de l'Arboussier
une visite prudente s'impose, comme toujours, ces vestiges du passé ne sont pas seulement de vieilles pierres abandonnées.
l'âtre, prêt pour un petit feu revigorant
Nous reprenons notre chemin, la tête de plus en plus dans les nuages
visibilité, moins de cinquante mètres, en bas, il y aurait une source...la fontaine de la Blande
le sentier butte sur une falaise, le lacet nous renvoie à contre sens et la grimpette continue
nous croisons trois randonneurs qui filent en sens contraire "nous ne sommes pas allés au sommet du roc de la Vigne, il n'y a aucune visi !" rien d'étonnant.
énième petit arrêt concertation : que fait-on ? on continue ou on rentre ?...euh...comme tu veux. On continue un peu, on verra...
toujours pas de pluie mais quelle humidité !
Nous voilà au carrefour qui permet l'aller et retour au sommet du Roc de la Vigne, ce n'est pas loin, ni très haut, mais c'est un détour inutile, nous cherchons un endroit abrité du petit vent et nous faisons notre halte pique nique rapide.
sous les pins de Salzman et assis sur une roche-banquette
Sans s'attarder plus qu'il n'en faut nous repartons, tant que nous y sommes, terminons la boucle.
longue descente sous les pins, la visi n'est pas meilleure sur ce versant
puis plus bas, nous passons sous les nuages, la vue s'ouvre un peu plus
et c'est l'arrivée au superbe hameau semi restauré de l'Estagnol
un endroit pour une retraite paisible, loin de toute l'agitation des villes
en arrière du hameau, le Roc des Vignes et invisible, toujours dans un gros nuage épais.
la carte n'est pas à jour (dernière version) et nous nous retrouvons devant un grillage, mais le sentier se retrouve bien vite avec un peu de bons sens, nous longeons un muret de pierre sèche
et nous entamons une longue descente quasi rectiligne sur un sentier construit à une époque où c'était la voie de communication de la vallée vers le hameau. Soutenu par un mur en pierres il porte encore les traces de son utilisation par les charrettes.
parfois effondré il demande un peu de prudence
en bas l'Hérault, retenu sagement par le barrage de Belvezet semble paisible
arrivée sur le grand parking en amont du barrage, il nous faut longer la route sur 500m avant de reprendre la voiture, nous n'avons pas eu la pluie, mais tout doit être mis à sécher, sacs, vêtements et chaussures.
Une balade très humide de 12km600 pour un dénivelé de 600m environ sans aller au sommet du roc de la Vigne.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
3 commentaires -
Par JLuc Fontaine le 2 Mars 2018 à 16:05
Marre de rester enfermés avec ce mauvais temps !
La veille il est tombé beaucoup de neige un peu partout sauf chez nous, alors, malgré un ciel salement plombé nous filons sur des hauteurs qui sont certainement recouvertes de leur manteau blanc, et sans aller bien loin, la Sainte Baume face nord.
Au programme rien de bien difficile, partir de l'Hostellerie du Plan d'Aups et monter à la grotte sacrée par le sentier du Canapé, le plus beau, celui qui passe en plein cœur de la forêt relique.
La voiture garée sans mal sur le parking plein de boue, sans mal car nous sommes seuls, nous nous équipons chaudement et c'est parti. Les nuages bas, très bas, bouchent complètement la vue sur le massif, un peu de neigeote éparse borde le chemin. Nous sommes à un peu moins de 700m d'altitude.
A peine arrivés dans l'Allée Royale, nous trouvons 5 à 7cm de belle neige complètement vierge de toutes traces de pas, hormis les traces de petits animaux, renards, lièvres ou lapins et autres.
Direction le sentier du Canapé tout au bout plein ouest de l'Allée Royale, les arbres en habits d'hiver laissent apercevoir leurs fardeaux de gui.
la stèle des Compagnons est dépassée, nous commençons la montée dans une forêt absolument silencieuse
seuls les craquements de la neige tassée par nos chaussures troublent ce silence
Des petits animaux ont visiblement parcouru le même chemin que nous, il y a des traces de partout
L'air est vif, belle balade hivernale annoncée alors qu'en dehors de la forêt, le vent souffle en rafales glacées à plus de 85 km.h
le vieil if percé de toutes parts est rempli de neige
On ne se croirait pas à quelques petits kms de toute civilisation
Nous arrivons au croisement avec le sentier Giniez, l'oratoire précède le fameux rocher du Canapé dont j'ai déjà conté la légende par ailleurs, notamment dans mes romans.
Nous voilà maintenant à la jonction avec le dernier tronçon du Chemin des Roys, encore un beau raidillon bien pentu et nous entrons dans la zone du monastère. Des traces de luges strient la neige, plus loin nous verrons deux enfants descendre la pente "plein pot" !
Un court aller et retour sous le monastère pour admirer la cascade de glace
et c'est la montée à la grotte et au monastère par les 152 marches du grand escalier de pierre. Nous sommes la tête dans un nuage de neige, l'air est humide et glacé, le bruit du vent qui secoue la forêt est impressionnant mais nous en sommes bien protégés car il arrive de l'est.
le porche du monastère et sa "rocaille" (célèbre pour ceux qui connaissent cet art du XIX ème et début du XXème siècles en Provence)
La Calvaire est garni d'aiguilles de glace, l'eau qui suinte de la roche gèle immédiatement et forme ces "stalactites gelées"
Quant à la superbe Piéta sur l'esplanade, elle est recouverte d'un épais manteau blanc. L'horizon sur la plaine du Plan d'Aups est complètement bouché, nous sommes isolés du monde.
Entrés dans la grotte sacrée, il nous semble presque qu'il y fait chaud, par contre l'humidité est importante
seul l'endroit situé en arrière de l'autel où se trouve cette statue de Marie Madeleine est sec...c'est le seul endroit toujours sec de la grotte, c'est ici qu'Elle aurait vécu toutes ces années.
Contemplons les 7 superbes vitraux, œuvre de Pierre Petit compagnon vitrier des Devoirs Unis qui les a offerts, un chaque année. Ces vitraux demandent aujourd'hui une bonne restauration, y participer financièrement est possible, s'adresser à la maison du Pèlerin.
essai de symbolique de la signature d'un des vitraux
Un soleil: puissance spirituelle
Une croix : Jésus
Un "quatre" : les 4 évangiles
Compas et équerre associés : symbole cosmologique le cercle et le carré.
XXII juin 1980 : (1+9+8+0+22+06 = 46 = 4+6 = 10 = 1) L'unité le Dieu unique.
Nous revenons vers l'extérieur, pour nous engouffrer dans l'abri du pèlerin où nous pourrons prendre notre pique nique au sec
Il commence à faire froid, nous repartons, laissant derrière nous la grotte sacrée, nous n'avons vu pratiquement personne, jute aperçu quelques "ombres" furtives qui se sont rapidement mises à l'abri dans les bâtiments.
la descente est nettement plus risquée que la montée, les marches bien enneigées demandent beaucoup de prudence
nous revenons à notre point de départ par le Chemin des Roys, abandonnant le projet de monter au col du Saint Pilon où le vent redouble de puissance. La source de Nans coule une eau timide mais glacée, comme il se doit.
en bas, reprise de l'Allée Royale d'est en ouest, direction l'Hostellerie.
L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans
l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.
Pour les secours composer le 112
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