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     Durant notre séjour dans les gorges du Tarn, c'est une balade que je ne voulais manquer à aucun prix.

    Le château de Hauterives nous l'avions vu du sentier qui descend vers le hameau de  Castelos puis Hauterives au bord du Tarn, mais cette fois-ci je voulais y aller au plus près et bien qu'officiellement il n'y ai pas de chemin je pensais bien en trouver un, une draille de chasseur ou autre...

    Ce château, en vérité ces ruines superbes sont à l'honneur dans un des chapitres de mon roman "la Spirale du Temps", je ne pensais pas être aussi stupéfait en le voyant intra-muros. 

    Nous allons faire une toute petite balade du genre aller et retour au plus court, les soucis de genou pour la Gazelle et de lombaires pour moi, étant toujours présents, il ne s'agit pas d'être imprudents.

    La voiture est garée dans le charmant hameau d'Anilhac, sur le causse Méjean, tout près de la rupture du causse, en bordure des gorges. Nous y étions passés la dernière fois et ce hameau nous avait charmé, il y a de quoi, beauté des maisons caussenardes, beauté du causse, calme et sérénité sauvage. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     le matin est serein, le ciel d'un bleu profond, le causse est, comme il se doit, silencieux.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    Même la lune, noctambule affirmée, tarde à se coucher devant une nature aussi belle. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    les gorges apparaissent rapidement, grand coup de sabre qui sépare le causse Méjean du Sauveterre, les éternels murets de pierres délimitent les espaces dédiés aux brebis, bordés de buis  hésitants entre le vert tendre et le marron de la sécheresse. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     nous voilà tout en bordure des gorges, la fausse platitude du causse étant définitivement rompue par la descente abrupte en direction du Tarn par une sente bien marquée mais pentue et tortueuse.

    Entre les branches d'un alisier en fruits, les ruines du château de Hauterives apparaissent, environ 290m plus bas que nous. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    dans la descente nous croiserons un groupe de randonneurs montants, dont "une connaissance" du blog déjà rencontrée lors d'une balade dans le Siou Blanc. le monde des randonneurs est en réalité tout petit. Après les salutations d'usage, chacun repart de son côté, quant à nous, nous restons vigilants à chercher la sente forcément discrète qui va nous emmener vers notre but. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    derrière nous le Roc Trouquat, où nous étions hier pour notre pause du médio, en face du ravin de la Couronne où nous sommes actuellement. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Nous voilà à peu près à la bonne altitude, en face du piton rocheux où se trouvent les grands pans de murs du château, seuls vestiges visibles de cette forteresse moyenâgeuse 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     la sente recherchée existe bien, nous nous y engouffrons, elle est peu marquée mais va dans la bonne direction, c'est de bonne augure. 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     On s'approche...on s'approche...

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     passage délicat dans un pierrier instable, le "planter" de bâton doit être sûr !

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     et voilà, nous sommes en dessous du piton rocheux où s'élève le château, il n'y a qu'à remonter la sente est visible

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     une belle clairière dans les feuillus nous accueille et nous offre un point de vue magnifique sur ces vestiges hors du commun

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Je ne peux, bien entendu, résister au désir d'aller y jeter un coup d'œil au plus près, ceux qui me connaissent savent mon attirance pour les vieilles pierres chargées d'histoire, grimpette vertigineuse, le château ayant été construit sur un piton haut perché et à pic au dessus des gorges

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     j'en reste bouche bée, je dois avouer que je n'arrive pas à comprendre comment les hommes du moyen âge ont pu construire ce château ici, avec les moyens de l'époque, le causse n'étant pas réputé, loin s'en faut, pour fournir du bois d’échafaudage en abondance.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Les murs ayant résisté au temps et à la furie des hommes sont superbes par la qualité de leur construction. Les blocs sont parfaitement jointés et taillés avec une précision qui me laisse pantois.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    édifiée sur quatre niveaux, les trous de boulins le démontrent, c'était une petite forteresse mais de grande qualité 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Malgré ses presque neuf cents ans, le jointement parfait des pierres taillées avec la roche naturelle n'a pas bougé d'un millimètre, aucune fissure, aucun tassement, rien que cet exemple ne fait que renforcer l'admiration que j'ai pour ces bâtisseurs du moyen âge.

    Je ne me suis pas trompé dans mon roman en attribuant cette construction à mon héros, Martin la tête dure, berger du Luberon devenu bâtisseur puis éminent Maître d'œuvre.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Nous faisons notre pause du midi au pied de ce chef d'œuvre du XIIème siècle, que les intempéries et les hommes lui assurent une longue vie, des siècles durant, encore et encore.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     rectitude et hauteur vertigineuse de ces murs qui témoignent du savoir-faire des ces génies de la construction

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     il nous faut quitter ces lieux, à regrets, nous revenons en direction du sentier, par un autre chemin qu'à l'aller, plus évident et plus facile 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     quelques traces du passage des vautours qui sillonnent le ciel en quête d'une charogne 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    Il nous faut à nouveau traverser le ravin, mais cette fois-ci, le pierrier est nettement plus stable 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    revenus sur le sentier principal, nous remontons vers le causse quand, devant nous un couple de vipères est en train de se faire un gros câlin en vue de s'accoupler, visiblement nous dérangeons !

    Entortillées comme des scoubidous, elles se séparent pour retrouver une agilité qui leur est nécessaire pour se protéger, nous ne leur aurions fait aucun mal mais les deux vipères ne le savent pas.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     les deux serpents se séparent d'une étreinte passionnée, et filent, apeurés chacun de leur côté.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     souhaitons leur de se retrouver quand le calme sera revenu sur le sentier, et qu'ils fassent de beaux petits...

    en remontant nous rencontrons d'autres randonneurs connus du blog, décidément nous ne sommes pas "incognitos" ici !

    Un grand bonjour à Gérald et Charis s'ils lisent ces lignes, pour cet agréable moment partagé.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     Quelques nuages bas assombrissent le ciel, rendant le causse encore plus mystérieux

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    Nous sommes rapidement en vue de  Anilhac  

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    et ses jolies maisons de pierres 

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

     la croix de fer, marque le centre du village.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    Fin de notre courte mais enrichissante balade sur la rupture du causse Méjean dans une nature encore préservée.

    Gorges du Tarn, le Castelas de Hauterives

    une balade  en simple aller et retour, de 6km200 pour un dénivelé de 300m environ.

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112

     

     

     


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  •  Pour ce nouveau séjour en Lozère dans les magnifiques gorges du Tarn, nous sommes revenus, encore une fois,  dans un des gîtes tenus par madame Malaval à Cabrunas, Sainte Enimie.

    Gite que je ne peux que vous recommander pour un séjour dans la région.

    Mariethé Malaval vous accueillera avec plaisir.

    Clic ici pour plus d'infos : 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    https://www.lozere-tourisme.com/gites-locations/HLOLAR0480009828/detail/gorges-du-tarn-causses/malaval-marithe  

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     *********************

          Pour cette première balade de ce trop court séjour, nous allons dans une partie du Causse Méjean située en extrême bordure des gorges.

    Un parcours non balisé, référencé dans aucun topo-guide mais tracé d'après une utopie due à mes lectures.

    Nous sommes partis à la recherche d'un village...inexistant, sauf dans l'imagination débordante de l'auteur du roman.

    Le titre de cette balade pourrait être :

    Le Vallat des Horres ou "à la recherche d'un village inexistant".

    Depuis les gorges, dans le village de la Malène réputé pour ses bateliers sur le Tarn difficile en ces lieux, nous traversons par le pont puis prenons la route qui grimpe en nombreux lacets sur le  Causse Méjean.

    Le vallat des Horres est bien indiqué sur la carte, le sentier repéré aussi.

    Un vallat est un vallon parcouru par des ruisseaux, ici ces ruisseaux intermittents dévalent en direction du Tarn plusieurs centaines de mètres plus bas.  Nous sommes au pays des brebis, les enclos sont nombreux.

    La voiture est garée en bordure de route D43, une croix, comme souvent sur le Causse, marque le carrefour avec une  draille.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     Bien qu'étant sur le Causse, la végétation est importante, la draille file plein est, nous la suivons.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    un cavalier lui aussi en balade, vient à notre rencontre, peu de mots seront échangés, mais tout sera dit :

    "Bonjour, c'est beau hein !"

    chacun reprend sa route du rêve plein la tête, c'est la magie du Causse. 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    La fracture des gorges est à quelques mètres, la vue, est superbe et vertigineuse 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    nous quittons, involontairement, la draille pour filer en bordure de falaise vers un roc, qu'en Provence nous appellerions un bau (prononcer baou) 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    Promontoire rocheux qui offre une vue panoramique, sur le Causse de Sauveterre en face et La Malène en bas sur le Tarn.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    La Malène qui sort péniblement de l'ombre et commence à recevoir les touristes de fin de saison

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres 

    bien entendu la vague sente suivie ne mène nulle part, il nous faut  reprendre la draille, inutile de  chercher à couper dans la végétation qui pique, le demi tour est inévitable.

     Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    la draille retrouvée traverse une jolie forêt bien verte et agréablement ombragée

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    puis rapidement, les larges étendues du Causse réapparaissent, de nombreux vieux murs en pierres délimitaient les espaces réservés aux brebis, ils sont aujourd'hui remplacés par des clôtures électrifiées.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    par ci par là un vestige de capitelle, abri pour berger en pierres sèche,  comparable à nos bories du Luberon.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     une mante religieuse nous barre le chemin...

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     et nous voilà tout au bout du Vallat des Horres, à la pointe rocheuse nommée Roc Trouquat qui surplombe "la Couronne" et un peu plus loin, le château de Hauterives.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    ces vestiges du  château de Hauterives sont un des hauts lieux de mon roman "la Spirale du Temps" j'y reviendrai, ce sera l'objet de la balade de demain...

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    gros coup de zoom sur ce château quillé sur son piton rocheux, prouesse des bâtisseurs du moyen âge 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    autre coup de zoom sur le hameau de Castellos, au pied du château 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    et sur le hameau de Hauterives, en bordure du Tarn et dont l'accès ne peut se faire qu'à pieds ou en traversant le cours d'eau en barque quand le courant n'est pas trop fort.

    Un petit  télébenne traverse le Tarn sur un câble et permet l'apport de victuailles aux rares habitants de Hauterives.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     Après une pause où nous avons admiré le vol des vautours très haut dans le ciel, planant dans les courants d'air chauds ascendants nous reprenons le cours de notre exploration de cette partie du Causse

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    la draille nous emmène au hameau de Montignac, assoupi en cette fin de saison. 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    restant admiratifs et contemplatifs devant les belles maisons caussenardes

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres 

    un très beau four à pain qui laisse imaginer la bonne odeur d'un pain au levain qui craque en refroidissant...un morceau de ce pain, du fromage de brebis, une verre de vin , des amis et...elle est pas belle la vie ?

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    une croix en fer dans le village, ici les croix, n'en déplaise à leurs détracteurs actuels, sont nombreuses, si souvent ce sont des sortes d'ex votos, dont on ignore le but exact, il en est d'autres qui, en pierres, sont des repères pour les marcheurs et ce, depuis la nuit des temps, quand les cartes et les GPS n'existaient même pas dans l'esprit des gens. 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     croix de pierres qui indiquaient l'entrée du village, la limite d'une paroisse, ou un carrefour important, quand tout se faisait à pieds, de draille en draille.

    Merveilleux patrimoine que les caussenards, gens intelligents,  savent conserver. 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    une croix datant du XII ème siècle...indestructible 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    aux carrefours de drailles, devenues parfois des routes goudronnées, subsistent encore de nombreuses capitelles de bergers, même si comme ici, elle servent à y stocker des outils pour l'entretien des routes.

    Nous sommes sortis de Montignac, nous suivons sur quelques mètres le GR de pays "tour du Causse Méjean" qui file dans une draille bordée de buis et de murets de pierres

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    laissant sur le côté le charmant hameau de Rouveret 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    draille de marcheurs, aujourd'hui dédiées à la randonnée, mais autrefois, chemins de communication pour les colporteurs, les voyageurs et les troupeaux de brebis.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     une croix directionnelle, le bouche à oreille permettait de savoir par où se diriger...orientée selon les points cardinaux. 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     œuvre d'un forgeron, probablement

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     nous quittons le GRP pour une sente qui traversant une petite forêt nous ramène à la voiture, au passage nous découvrons des champignons géants, quelques "morilles" taillées dans un bloc de tuf et plantés sur des pieux en genévrier...heureuse rencontre. 

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     Gorges du Tarn, le vallat des Horres

    Comme il était prévisible, nous n'avons pas trouvé le village du roman, ce qui d'ailleurs est un signe de grande imagination couplée à une bonne connaissance des lieux par l'auteur, mais ce fut une belle journée de promenade dans une partie du Causse peu parcourue, ignorée des randonneurs, du bruit et de la frénésie.

    Gorges du Tarn, le vallat des Horres

     Une balade en bordure du superbe Causse Méjean, de 9km500 pour un cumul de dénivelé de 180m.

    *****

     PS :  ne comptez pas sur moi pour fournir le fichier GPS de ce parcours ni la trace sur carte IGN, il y a suffisamment d'indications dans cet article pour retrouver le cheminement, ça fera partie du plaisir de la découverte.

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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     C'est une rando peu connue qui est au programme de ce jour.

    Faisant face aux superbes falaises du pic de Céüse, sa "petite sœur" Céüsette dresse son mamelon rocheux aux alentours de 1680m. 

    Pour y accéder, nous partons du parking du col des Guérins, un sentier balisé en GR de pays grimpe en lacets dans l'alpage.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     la falaise de Céüse

     Nous laissons sur le côté la large piste et filons sur cette sente qui monte rudement sur le versant domaine des brebis, les patous veillent, nous sommes avertis.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    rapidement la végétation devient rase, broutée allègrement par des milliers de brebis qui stationnent sur cette montagne 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    en bas, la vallée de Gap émerge d'une brume sale 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    les troupeaux annoncés sont là et les patous arrivent en courant, nous ne traversons pas la pâture, respectant le troupeau et ne voulant pas nous attirer les foudres des chiens,  d'autant que la carte nous montre que nous pouvons atteindre notre but en quittant momentanément le sentier, pas de souci !

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    Même si nous ne voyons pas encore le mamelon du sommet, nous savons où il est et filons à l'estime 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse 

    nous traversons la piste laissée plus bas et reprenons, pour le plaisir, notre grimpe dans la prairie pentue

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    le sommet est en vue, il nous faut tout d'abord, pour y arriver, atteindre une longue croupe herbeuse, franchir une barre rocheuse par une cheminée, puis reprendre une autre croupe qui va nous emmener à notre premier objectif, le sommet de Petite Céüse.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    nous voilà au pied de la petite cheminée, facile à passer mais qui ce matin-là est traîtreusement humide. 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    C'est parti, ça patine un peu au départ puis les prises arrivent 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    cheminée suivie d'une petite vire aérienne sympathique 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    seconde croupe herbeuse en pante raide , le sommet est nettement en vue

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     et voili voulou nous y sommes !

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Mais la rando est loin d'être terminée, nous allons filer maintenant sur le versant opposé pour descendre dans le ravin où se trouvent les ruines éparses du village abandonné de Céas.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    retour vers la cheminée, à peine moins glissante au fur et à masure que les rayons solaires l'atteignent 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     nous suivons la piste balisée qui part en direction du col des Guérins, et dans un virage, nous prenons un sentier difficile à trouver car son départ est bien caché en venant d'ici

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    longue descente en direction du col de Bois Rien au pied de Petite Céüse que chemin faisant, nous contournons .

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     quelques ruisseaux quasiment à sec sont à traverser 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    des passages partiellement éboulés maltraités par le passage des vaches 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     et remontée sur une belle croupe où devrait se trouver Céas

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    Nous trouvons le balisage jaune du sentier de PR qui remonte vers les crêtes, nous le suivons et...pas de Céas !

    Nous savons pourtant que ces ruines sont ici, nous y sommes déjà venus, mystère. 

    Avant de commencer la remonter vers la crête nous faisons notre pause du médio, quelques vaches nous observent, curieuses.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Tiens...les colchiques sont déjà de sorties !

     Nous décidons de revenir vers la zone où DOIT se trouver Céas en prenant un sentier oublié qui revient en arrière mais nettement plus bas que le jaune. 

    Et voilà, nous y sommes passés tout près sans les voir ces ruines enfouies dans une végétation qui s'est densifiée depuis notre dernier passage ici

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     la fontaine de Céas

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     des pans de murs mangés par la végétation

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     les restes d'une sente caladée, la rue principale ?

    Triste sort que celui des villages abandonnés par les hommes, heureusement que la nature, peu rancunière, revient sur les lieux et se réinstalle à son aise sur les vestiges laissés par les hommes. Facile...pour trouver les ruines, chercher où les arbres ont poussé.

    Nous reprenons notre route en direction des crêtes qui séparent les vallées de Céas et de Sigoyer.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    petite remontée dans les bois, puis les crêtes apparaissent 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    un beau cairn, un "mont joie" marque l'endroit où le sentier repart dans le ravin opposé 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    et là, la Croix de Céas, rustique et belle, en bois de genévrier de Céas, elle commémore le temps où les hommes vivaient ici de la nature. 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    Rude et longue descente dans les bois, tout d'abord en direction de Ravourier 

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Carline à feuille d'Acanthe...habitée

     A Ravourier ne pas rater la maison où "sévit" un sculpteur sur bois, on aime ou pas, mais moi j'aime beaucoup cet art de tirer de la matière des formes que l'artiste laisse imaginer à celui qui regarde

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     et qui peuvent changer selon l'angle sous lequel on regarde

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     ensuite nous prenons une piste sous la végétation dense des hêtres, qui va nous ramener vers la route qui monte au col des Guérins

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     deux hêtres qui sont bien occupés à s'aimer...dirait-on !

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     remontée de la route sur quelques centaines de mètres, nous serons salués par des chevaux dans l'enclos

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    et dans un virage, par les chèvres de la chèvrerie de Céüse.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    Petit instant pour se désaltérer à l'eau fraîche de la source des Guérins et fin de rando au pied des falaises de Céüse.

    Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

     Hautes Alpes, le sommet de la petite Céüse

    une rando exigeante de 14km300 pour un cumul de dénivelé de 900m.

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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  •  Cette rando sur les hauteurs du petit Buëch est, à mon avis,  une des plus belles de la région.

    Au départ du petit village perché de Rabou, nous allons cheminer sur le fameux sentiers des Bans taillé dans les strates rocheuses de la falaise, superbe et parfois vertigineux.

    Ce parcours n'est pas conseillé aux personnes craignant le vertige mais s'adresse aux randonneurs ayant, comme on dit "un pied sûr" que ce soit pour l'aller ou pour le retour de part et d'autre des gorges du petit Buëch.

    La voiture est garée sur la parking à la sortie de Rabou et tout de suite nous prenons le sentier du bois de l'Escout.

    En fond le pic de Bure et la montagne de Barge, en bas au centre, les gorges. 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Le sentier des Bans grimpe régulièrement parmi une végétation basse mais où quelques fleurs sauvages apparaissent encore, les lavandes odorantes abondent et bordent le chemin  

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Nous arrivons enfin au passage le plus beau, là où le sentier est creusé dans les strates de la roche, bien à pic au dessus de la rivière

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Une plaque scellée sur le sol donne le nom des montagnes qui nous font face. 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

    Impressionnant sentier quoique pas vraiment dangereux, le plus délicat étant à venir un peu plus loin 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     après un virage en épingle, la descente commence dans une sente caillouteuse et en lacets

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

     puis après un cheminement agréable, arrive au point le plus délicat de ce parcours "aller". Il nous faut traverser, en forte pente un pierrier de poudingue décomposée qui ne demande aucune erreur de la part du marcheur.

    Visiblement il a été retaillé par les baliseurs en charge de ce parcours et il n'est pas trop glissant, en tous cas, il y a eu pire les années précédentes.

    C'est ce sentier des Bans que prenait régulièrement au XIXème siècle le facteur qui allait remettre le courrier à Chaudun, le village désormais abandonné, j'en ai déjà parlé et c'est le sujet de mon roman: La Clue.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     après le carrefour de sentiers nous quittons le bois de l'Escout pour filer en bordure du petit Buëch que nous devons traverser à gué

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Il y a bien de l'eau, mais rien d'infranchissable

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

    le sentier qui file vers le col de Conode, et notre destination, remonte en face, montée rude sous l'ombre claire des arbres 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

     dans notre dos, sur la rive que nous avons laissée, nous pouvons voir les roches finement découpées que l'on nomme, les "cheminées de Luvie" , le village, lui aussi abandonné, de Luvie étant au pied de cette montagne.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Nous grimpons en direction du hameau des Bertaud,  un village abandonné des hommes depuis des siècles

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     gentiane croisette

    Les premières ruines du hameau apparaissent au bord du chemin, de nombreux autres vestiges sont enfouis dans les arbres, par ci par là, un tilleul ou un pommier montre bien qu'ici, il y a eu de la vie paysanne.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    le hameau des Bertaud est sous la surveillance inébranlable et fidèle du pic de Bure.

    Nous ne sommes plus très loin de notre but, la chapelle de la Crotte et les vestiges de la Chartreuse des Bertaud 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Notre Dame de Bertaud, le second monastère de femmes de l’Ordre des Chartreux, fut fondé en 1188 et détruit par un incendie en 1446.

    Chaque année en juin, la chapelle de la Crotte est le lieu d’un pèlerinage en célébration de la Fête de St Jean-Baptiste. En 1730, Dominique Chaix curé des Baux, fondateur de la botanique alpine, naquit dans la ferme du couvent . 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Traversée à gué du torrent de la Crotte 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    et remontée dans une hétraie de faux, ces hêtres tortueux et noueux qui donnent à la forêt un air mystérieux. 

    Devoluy, la chapelle des Crottes 

    Un magnifique fau noueux et tordu

    La chapelle de la Crotte apparaît dans une belle clairière 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    dédiée à Sainte Roseline, elle est en bel état, parfaitement restaurée et entretenue, un petit joyau perdu dans la forêt.  

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

    Tout autour, l'Association  Histoire et Archéologie de la Chartreuse de Bertaud (AHACB) effectue des fouilles sur ce site. et a commencé à redéfinir les contours de ce qu'était la Chartreuse, vois leur site internet ici : https://bertaud.hypotheses.org

    Devoluy, la chapelle des Crottes 

    nous musardons un peu dans cette hétraie au superbes faux, puis revenons  sur nos pas pour nous diriger vers le sentier qui file vers Moissière.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

     le sentier, bien que balisé jaune n'est pas toujours facile à suivre, ayant subit un effondrement il y a quelques temps, il nous faut passer un peu plus en hauteur sur une sente qui nous fait marcher comme des dahuts.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     parfois, dans une trouée, les montagnes de l'autre côté apparaissent, en bas, le ravin de la Crotte, puis celui du petit Buëch nous séparent maintenant du sentier des Bans que nous venons de parcourir il y a peu.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    cheminement en pleine forêt, parfois lumineuse, parfois sombre 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Une belle clairière va nous accueillir pour la pause pique nique, en repartir sera difficile...

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    le sentier est désormais mieux marqué mais les passages aériens et donnant sur le vide sont légions,

    "attention passages délicats " c'était ce qu'il y avait marqué sur la pancarte au début du sentier. 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     un fau étonnant, on dirait qu'il a longuement rampé, puis 'est redressé !

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     traversée d'un autre petit torrent, le ruisseau de Conode qui se jette dans la Crotte qui se jette dans le petit Buëch qui se jette ...ainsi va l'eau  des montagnes.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    longue et raide remontée, nous arrivons sur ce qui était la plateforme de départ d'un téléphérique dit "tricâble" transportant les troncs d'arbres abattus 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Ce système de téléphérique, importé par les Bergamasques, avait notamment servi de 1932 à 1952 pour vidanger 12 000 m³ de bois de la forêt de Loubet, à partir de 1 230 m, en passant par le col des Roux à 1860 m d'altitude jusqu'à la scierie de La Roche-des-Arnauds située dans la vallée du Petit Buëch (930 m). Au total, le téléphérique a vu passer 30000 m³ de bois avec en plus 3000 m³ de la forêt de Lescout sur Rabou, 15000 m³ de la forêt domaniale de Chapitre-sur-Chaudun. 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     La traversée du bois de l'Ufernet se fait par des passages escarpés, puis il nous faut franchir la barre rocheuse qui nous sépare du bois de Moissière 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    deux vires assez aériennes demandent un peu de vigilance 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    et parfois il faut mettre les mains, en bas le petit Buëch roule ses eaux tranquillement. 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Longue et raide descente en direction de l'auberge de Moissière que nous contournons

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    et nous arrivons en vue de la traversée du petit Buëch par le pont dit "romain". 

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     Devoluy, la chapelle des Crottes

     encore 140m de dénivelé à remonter sur un large sentier ensoleillé pour revenir à l'entrée de Rabou, puis au parking, tout à l'autre extrémité du village.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

     sur le bas côté, une belle, et devenue rare, Cardaline à feuilles d'acanthe.

    Devoluy, la chapelle des Crottes

    Fin de belle rando de 12km600 pour un cumul de dénivelé de 650m. 

     

    L’éditeur, l’auteur ou le diffuseur ne sauraient être tenus pour responsables dans

    l’hypothèse d’un accident sur cet itinéraire, et ce, quelles qu’en soient les causes.

     Pour les secours composer le 112


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